mardi 30 août 2011

"L'IDOLE" (Vers Divers Volume 1)



Entre toi et le monde autour
Rien n’est plus beau à observer
Tous les esprits sont chavirés
Serais-tu sorcier ?
Mon faiseur d’amour

Avec les hôtes de ta cour
Rien n’est plus beau à contempler
Il est certain que tu leur plais
Serais-tu fairplay ?
Mon faiseur d’amour

Malgré tes nuits parmi tes jours
Rien n’est plus beau à regarder
Tous tes discours sont vérité
Serais-je envoûté ?
Mon faiseur d’amour

Au-dessus des pointes d’humour
Rien n’est plus beau que tes paroles
Tous les rires s’ouvrent en corolle
Te sais-tu si drôle ?
Mon faiseur d’amour

En leitmotiv, en troubadour
Rien n’est plus beau qu’ ton Rock’n’roll
Tu les rends fous, tu les rends folles
Serais-tu l’idole ?
Mon faiseur d’amour

Entre toi et le monde autour
Rien n’est plus beau que ton ras l’ bol
Deviendrais-tu le sex-symbol ?
Serais-tu l’idole ?
Mon faiseur d’amour.
                                        Le 31/08/95.     
                                                           Pascal GERMANAUD

dimanche 28 août 2011

"PIC-NIQUE A LA BOURGEOISE" (Les Pamphlets Vol.10 Désamours)




Quand j’ vois les cons dans les salons
De thé
Bourgeois au petit doigt dressé
Les cons
Quand j’entends les ragots, les bruits
D’ couloir
Les médisanc’s des vieill’s mâchoires
Débris
De vers en vers faire sonner
L’alarme
Aux yeux des gueux trafiquants d’armes
A tuer

Je veux mourir entre tes lèvres
Du bas
Rev’nir à mes premiers émois
Mes fièvres
Des sam’dis soirs jusqu’aux lundis
Matins
Je veux m’nourrir entre tes seins
Jolis

Quand j’ouïs le coq sous la rosée
Je lève
Un doigt au ciel sachant mes rêves
Brisés
Quand j’vais trimer pour des salauds
Pur sang
Pour vivre avec mille et deux cents
Euros
Quand j’ vois l’av’nir dans mes pantoufles
Usées
Je veux m’enfuir mais l’ port’-monnaie
S’essouffle

Je veux mourir entre tes lèvres
Du bas
Rev’nir à mes premiers émois
Mes fièvres
Des sam’dis soirs jusqu’aux lundis
Matins
Je veux m’nourrir entre tes seins
Jolis

Quand j’ pense aux gros culs sur leur chaise
Assis
J’me dis qu’un jour ils s’ront rassis
Obèses
Comme du pain qu’ j’ai sur la planche
Ainsi
J’ me roul’ dans la farin’, j’ pétris
Tes hanches
D’ rim’s en pamphlets je tire un trait
D’Union
Entre nos deux mond’s je me fonds
Parfait !

Je veux mourir entre tes lèvres
Du bas
Rev’nir à mes premiers émois
Mes fièvres
Des sam’dis soirs jusqu’aux lundis
Matins
Je veux m’nourrir entre tes seins
Jolis.


                                                          Le 7/05/10.
                                                                            Pascal GERMANAUD





samedi 27 août 2011

"LA MORT AUX TROUSSES" (Les Pamphlets Vol.14 Errances et Irrévérences)




On est pris au piège
On se désagrège
On perd tous nos sièges
On pouss’ le manège

On n’est plus dans l’ jeu
Pas plus dangereux
Partout y’a des yeux
Qui visent et font feu

Zorro est à virer
Robin boit sans arrêt
Batman est démasqué
Les héros sont passés

On a Big Brother
Dans l’ collimateur
Et les fils d’Hitler
Pas très loin derrière
On aura tous
La mort aux trousses
On a déjà
La mort au ras...

On nous met des murs
Entre les murmures
On n’a plus d’armure
Ni la rage mûre

Le discours est clos
On n’a plus de mots
On n’a que des maux
Cachés sous nos peaux

Adieu Super Dupont
Goldo racle le fond
Richard écoeur’ le lion
Les traîtres resteront

On a Big Brother
Dans l’ rétroviseur
Et les fils d’Hitler
Dans le « philtre à air »
On aura tous
La mort aux trousses
On a déjà
La mort au ras...                       


                             Le 06/07/95.
                                                 Pascal GERMANAUD

"RÊVE D'OUBLI" (Vers Divers Volume 2)




Ce sont des instants de blasphème
Des petits riens aux couleurs blêmes
Le chant du cygne que l’on sème
Laissant derrièr’ nous ceux qu’on aime

Ce sont des heurts plutôt néfastes
La cruauté des enthousiastes
La machine plus ou moins vaste
Qui nous étrangle, nous dévaste

Rêve d’oubli momentané
Besoin de vivre en liberté
Comment pouvez-vous continuer
Sans vous sentir diminués ?
Fièvre d’aimer sans se cacher
Aphrodisiaque à dénicher
Des visages à réinventer
Coeurs nobles et mentalités

Ce sont des risques d’arrogance
Des rejets du bonheur la chance
Ce sont des pierr’s sans insouciance
Jetées aux projets de l’enfance

Ce sont des outrages divers
Des véhicul’s qui nous renversent
Ce sont des scandales pervers
Des pleurs qui coul’nt telle l’averse

Désir de se faire embarquer
Sur un navire loin des quais
Comment pouvez-vous abdiquer
Sans crier votre vérité ?
Fièvre d’aimer sans m’arrêter
Plus un obstacle à éviter
Des continents à contempler
Faire en somme ce qu’il nous plaît.
                             
                        Le 12/05/87.            Pascal GERMANAUD

vendredi 26 août 2011

"ME REPOSER" (Vers Divers Volume 2)




              Les yeux hargneux
Posés sur moi
Les rabat-joie
Au coeur teigneux

Les cris de haine
Lancés pour rien
La peur des chiens
Devant leur chaîne

Les hurlements
Des fous rebelles
Les pleurs d’enfants
Privés de ciel

J’en ai ma claque de tout ça
Je veux juste me reposer
M’allonger au creux de tes bras
M’abandonner jusqu’à l’oubli
J’ai trop erré si loin de toi
Simplement me reposer
Et m’anéantir sous tes draps
M’oublier au fond de ton lit

L’amour tricheur
Des jolies filles
Les mains faucilles
Des fossoyeurs

Le regard vide
De la science
L’impatience
Des jours limpides

                 La calvitie
Des tout-puissants
Les tâches de sang
Sur la vie

J’en ai ma claque de tout ça
Je veux juste me reposer
M’inonder de toute ta joie
M’assoupir enfin dans l’oubli
J’ai trop souillé mes propres pas
Seulement me reposer
                 M’évader au son de ta voix
M’oublier au pied de ton nid

Les désirs morts
Des utopistes
Le visag’ triste
Du vieux qui dort

Les coups de verge
Des bourreaux
Les faux dévots
Devant leur cierge

Les étendards
Des homm’s de loi
Et les bourgeois
Crachant leur dard

J’en ai ma claque de tout ça
Je veux juste me reposer
M’évanouir au fond de toi
M’éclipser auprès de l’oubli
J’ai trop de rest’s sur l’estomac
Simplement me reposer
Me réchauffer tout contre toi
Me reposer dans le silence de tes nuits.

                          Le 11/12/85.    
                                            Pascal GERMANAUD

jeudi 25 août 2011

"TRENTE ANS C'EST COURT" (Les Pamphlets Vol.1 Trentaine)




Du rodéo
Dans les débats
Avec des hauts
Avec des bas
Trente ans de joie
Trente ans déjà

D’la vidéo
Dans les ébats
J’ôte le haut
T’ôtes les bas
Trente ans de chaud
Trente ans de show

D’ la stéréo
Des wonderbras
Aller très haut
Jusqu’à tes bras
Trente ans d’octroi
Trente ans de toi

Une odyssée
Plein’de surprises
Pour se hisser
Ou lâcher prise
Trente ans de brise
Trente ans me brisent

Tant de lycées
Le temps s’aiguise
Laisser glisser
Faire à sa guise
Trente années c’est
Un’ panacée

Tant d’épopées
Le temps m’épuise
Un’ mélopée
M’entour’ d’emprises
Trente années c’est
Loin d’être assez

La trame de
Nos jours féconds
Ressemble aux oeufs
Sur le bacon
Trente ans ça fond
A la cuisson

Trente ans c’est vieux
Je me morfonds
Pourtant c’est mieux
Que mort au fond
Trente ans de jeux
Tu, il, nous, eux

L’esprit noueux
A l’abandon
C’est tout houleux
Que nous boudons
Trente années qu’on
Mim’ Cupidon

La mappemonde
De mes amours
Paraît immonde
Nuls nimbes autour
Trente ans abondent
T’entends ma blonde ?



Les printemps grondent
Aux alentours
Onde par onde
Les rides accourent
Trente ans c’est court
Aucun recours

Tant de secondes
Si peu de jours
Tu me secondes
Mais je suis sourd
Appell’ « au s’cours »
Trente ans c’est court.


                                Le 02/04/95.
                                                   Pascal GERMANAUD

mardi 23 août 2011

"LA ROUTE" (Les Pamphlets Vol.2 Métamorphoses)



J’ai roulé dur
De Pau à Brest
Et d’est en ouest
Longé les murs
J’ai mis ma veste
De bourlingueur
Sans compter l’heure
Lâchant du lest

J’ai fait la route

La vie est rude
Pris du mazout
Du nord au sud
J’ai fait la route
L’amour est mort
Coûte que coûte
Du sud au nord

J’ai perdu celle
Que j’ai fait vivre
L’enfant à suivre
Ses yeux bleus ciel
J’ai roulé vers
Des horizons
Qui n’ont raison
Que de ma chair

 

J’ai fait la route

La vie est rude
Pris du mazout
Du nord au sud
J’ai fait la route
L’amour est mort
Coûte que coûte
Du sud au nord

J’ai pris des risques
Pour l’inutile
Changeant de file
Doublant le fisc
Ne voyant plus
Le temps de veille
Plus de sommeil
De superflu

J’ai fait la route

La vie est rude
Pris du mazout
Du nord au sud
J’ai fait la route
L’amour est mort
Coûte que coûte
Du sud au nord

L’argent se gagne
Sur des lign’s droites
Les mains sont moites
Le ciel témoigne
Pour un petit
Cherchant l’ourson
A califourchon
Au bord du lit

J’ai fait la route

La vie est rude
Pris du mazout
Du nord au sud
J’ai fait la route
L’amour est mort
Coûte que coûte
Du sud au nord

 

Tout est fini
L’absence règne
Et le cœur saigne
Plus de petit
La route éloigne
Les corps épris
Tout est fini
Enfant, compagne

J’ai fait la route

La vie est rude
Pris du mazout
Du nord au sud
J’ai fait la route
L’amour est mort
Coûte que coûte
Du sud au nord

 

Aujourd’hui, rien
Plus de bitume
Et plus de plumes
Sur mon indien
Mon fils est loin
A l’est, à l’ouest
Des tendres gestes
Des doux câlins

 

J’ai fait la route

La vie est rude
Pris du mazout
Du nord au sud
J’ai fait la route
L’amour est mort
Coûte que coûte
Du sud au nord

 

J’ai trop roulé
Tout est fini
L’enfant grandit
Suis-je oublié ?
Je ne suis plus
Qu’un homme sombre
Guettant deux ombres
Deux inconnus.
                        
                              Le 16/11/2004          A PIERROT
                                                    Pascal GERMANAUD



dimanche 21 août 2011

"UN LOFT A BARREAUX" (Les Pamphlets Vol.13 Solitudes)




Tu coucheras loin ce soir
Dans tes rêves d’horizon
Loin des âmes sans espoir
Des couloirs de ta prison
Tu revois tes compagnons
Emportés par tes envols
Qui déposent leurs quignons
Pour écouter les paroles

Quand tu joues de la guitare
Tout l’entourage en profite
Dans le loft jusqu’à très tard
Sans la mine déconfite


Tu vogueras loin ce soir
Loin de la désillusion
Et les lames de rasoir
Ne feront pas d’intrusion
T’embarques tes compagnons
A mille lieues de la geôle
Des balades en rang d’oignons
Et des coiffeurs coupe-au-bol

Quand tu joues de la guitare
Tout l’entourage en profite
Dans le loft jusqu’à très tard
Sans la mine déconfite


Tu marcheras loin ce soir
Pour un ciel qui en dit long
Tu ne voudras plus t’asseoir
Dans le confort des salons

T’attrapes tes compagnons
Au passage et en avant
Loin des rongeurs trop mignons
Au son des cordes et du vent

Quand tu joues de la guitare
Tout l’entourage en profite
Dans le loft jusqu’à très tard
Sans la mine déconfite

Tu pleureras moins ce soir
En pensant à ton garçon
Tes voisins dans cette histoire
Fredonneront tes chansons

Quand tu joues de la guitare
Tout l’entourage en profite
Dans le loft jusqu’à très tard
Sans la mine déconfite.


                                       Le 31/03/11.
                                                          Pascal GERMANAUD




samedi 20 août 2011

"LA VIE EN TRANCHES" (Les Pamphlets Vol.9 Vers Divers)


Dans la paill’, je te pousse
Ta jup’, je la retrousse
« Jeux interdits » ou « pouce »
Je fouille dans ta trousse

Je suis con comme un manche
C’est tous les jours Dimanche

Et puis toi, vieille branche !
Que fais-tu de ta vie ?
Du Lundi au Sam’di
Tu te la coupes en tranches ?

Le silence fait mouche
Je te bois à la louche
J’ te joue les Scaramouche
Un rôle à la Lelouch

Coiffé comme un Comanche
C’est tous les jours Dimanche

Et puis toi, vieille branche !
Que fais-tu de ta vie ?
Du Lundi au Sam’di
Tu te la coupes en tranches ?

 L’apéro, les pistaches
On plaisante, on s’attache
Le silence fait tâche
Et l’humour est potache

On relève nos manches
C’est tous les jours Dimanche

On fait de beaux pliages
On rêve de voyages
On se croit sur la plage
Divagants, à la nage

On traverse la Manche
C’est tous les jours Dimanche

Et puis toi, vieille branche !
Que fais-tu de ta vie ?
Du Lundi au Sam’di
Tu te la coupes en tranches ?

Je songe à nos nuits blanches
Raide comme une planche
Coiffé comme un Apache
Le tipi fait d’un’ bâche

J’ai dû naître Cheyenne
Ta semain’ n’est pas la mienne

Et puis toi, vieille branche !
Que fais-tu de ta vie ?
Du Lundi au Sam’di
Tu te la coupes en tranches ?

Le chômage m’émousse
Personne à la rescousse
En haillons, je suis Mousse
Que faire sans secousses ?

Je suis con comme un manche
C’est tous les jours Dimanche

Et puis toi, vieille branche !
Que fais-tu de ta vie ?
Du Lundi au Sam’di
Tu te la coupes en tranches ?

Je suis con comme un manche
C’est tous les jours Dimanche !


                                 Le 2/08/08.
                                                   Pascal GERMANAUD


"QUI REVIVRA VERRA" (Les Pamphlets Vol.9 Vers Divers)




Des mois de mauvais rêves
Que c’est long, mon amour
Et le verr’ que je lève
Lève-le à ton tour
Je brandirai le glaive
Le jour de ton retour
Mon sang sera ta sève
Et mon coeur ton tambour

Qui revivra verra
Que c’est dur mais j’endure
C’est pour l’amour de toi
Et pour le bon augure
Tu me libèreras
De ces visions futures
Où j’ai plongé cent fois
Par dépit, déchirure

Des mois de face à face
Avec moi et personne
Du mépris dans la glace
Un portrait monotone
Des questions, à la trace,
Me suivent et m’assaisonnent
Mais assis à ma place
C’est le néant qui tonne

Qui revivra verra
Que c’est loin, que c’est long
Le chemin qui s’en va
Vers un autre horizon
Tu me délivreras
Des sanglots vagabonds
Pour des larmes de joie
Près de toi, pour de bon

Des mois de solitude
Que c’est triste et cruel
Que de sollicitude
Les mains joint’s vers le ciel
Que de passages rudes
A vide et démentiels
Rendant par l’habitude
La vie artificielle

                 Des mois de mauvais rêves
Que c’est long, mon amour
Et le verr’ que je lève
Lève-le à ton tour
Je brandirai le glaive
Le jour de ton retour
Mon sang sera ta sève
Et mon coeur ton tambour.


                               Le 25/03/87.
                                                  Pascal GERMANAUD

vendredi 19 août 2011

"AUX MARQUISES DU HARD" (Les Pamphlets Vol.10 Désamours)


Le monde se mélange
Des acariâtres
Des misanthropes
Pseudo psychiatres
Belles salopes
Rien ne s'arrange
Jambes dans l' plâtre
Cravat's en l'air
Jeux d' cinquant'-quatre
Pieds aux derrière
Tout se mélange
Et tout s'échange

Si je ne fais que passer
Dans la marge de vos vies
Je veux aussi y laisser
Des plum's et des manuscrits

Le monde se partage
Des trous du cul
Des baise-en-ville
Des gros velus
Des fill's faciles
loin d'être sages
Des farfelus
Des malhabiles
Des torses nus
Sous des nombrils
Tout se partage
Corps et corsages

Si je ne fais que passer
Près des berges de vos vies
Je veux aussi y laisser
Des plum's et des manuscrits

Le monde se débrouille
Entre timides
Et sans complexes
Entre rapides
Et bêt's de sexe
Tout se magouille
Banquiers rigides
Jeunes précoces
Chaudes frigides
Loin de leurs gosses
Tout part en couilles
Et tout s'embrouille

Si vous ne fait's que passer
Sur les verges de nos vits
Je veux aussi y laisser
Des plum's et des manuscrits

Le monde se mélange
Entre bellâtres
Et philanthropes
Entre mulâtres
Et nyctalopes
Et tout s'arrange
Des prêtr's, des pâtres
Des philosophes
Pliés en quatre
En apostrophe
Des gueules d'ange
Tout se mélange

Si je ne fais que passer
Loin des vierges d'autres vies
Je veux aussi y glisser
Ma plume et mon encre nuit

Si je ne fais que passer
Dans la marge de vos vies
Je veux aussi y laisser
Des plum's et des manuscrits.


                                  Le 9/05/10.
                                                        Pascal GERMANAUD