mercredi 26 septembre 2012

"LA NUIT ME NUIT" (par ROY KAR via www.noomiz.com/roykar)


www.noomiz.com/roykar



Quelques mots moites
Sous mes doigts
Chair diaphane
En contact
Est-ce la ouate
Que je dois
Poser, sans qu’ tu fanes
Avec tact
Sous ta nuque ou sous tes reins ?

Pour peu espiègle
Ou fine mouche
Tu mets pièges
Leurre ou collet
Attirant l’aigle
Vers ta bouche
Qui, comme liège
Décollait
Sans carte des souterrains

La Nuit me noie
La Nuit me nuit
La nuit m’ennuie
Sans toi 
La Nuit me noie
La Nuit me nuit 
La nuit me vit
Sans loi

Quelques goulées
D’air et de gin
Ou d’absinthe
Pour saltimbanque
Toi, bien roulée
Dans ton jean
Moi qui suinte
En larve, en manque
De ta pâleur, ta peau lisse

En spirale
Je déambule
Colimaçons
De la pénombre
Respire mal
Ce préambule
A la malfaçon
Dans le nombre
Suspect de la police

La Nuit me noie
La Nuit me nuit
La nuit m’ennuie
Sans toi 
La Nuit me noie
La Nuit me nuit 
La nuit me vit
Sans loi 
La Nuit me noie
La Nuit me nuit 
La nuit m’ennuie
Sans toi 
La Nuit me noie
La Nuit me nuit 
La nuit me vit
Sans loi !

Quelques embruns
Empreints d’embûches
Point de trêve
Au gré des barriques
Tu veilles au grain
Et je trébuche
Marche ou crève 
Ethylique
Je suis sur la mauvaise voie

Que de bémols
Au bout du conte
Des fées Morgane
Irrésistibles
Piquent et s’envolent
Laissant la honte
Dans mes organes
Cœur pour cible
Plus une trace de moi

La Nuit me noie
La Nuit me nuit
La nuit m’ennuie
Sans toi 
La Nuit me noie
La Nuit me nuit 
La nuit me vit
Sans loi
La Nuit me noie
La Nuit me nuit
La nuit m’ennuie
Sans toi 
La Nuit me noie
La Nuit me nuit 
La nuit me vit
Sans loi !


         Le 23/02/12.
                            Pascal GERMANAUD


jeudi 20 septembre 2012

"POUR UNE ULTIME CIGARETTE" (Les Pamphlets Vol.24 A l'Aventure)


Je n’ai pas d’avantages et je n’ai pas l’orgueil
Des cadors du chantage endormis d’un seul œil
Je me vois davantage en l’âme d’un chevreuil
Foulant les pâturages et roulant sous les feuilles

J’irai demain si tout va bien
A l’autre bout de la planète
J’allumerai le feu éteint
Avec ma dernière allumette
Comme si le temps était mien
Pour une ultime cigarette
Pour une ultime cigarette…

Il n’est pas puéril de rêver d’autres choses
Que d’une Audi, d’un grill et d’une maison close
Je me vois sans péril me battre pour des causes
Menant à un exil moins visqueux sans viscose

J’irai demain si tout va bien
A l’autre bout de la planète
J’allumerai le feu éteint
Avec ma dernière allumette
Comme si le temps était mien
Pour une ultime cigarette
Pour une ultime cigarette…

J’allongerai mes doigts pour pointer l’horizon
Pour trouver un endroit éloigné des prisons
J’irai, si je le dois, sans l’ombre d’un frisson
Outrepasser mes droits, ardent comme un buisson

J’irai demain si tout va bien
A l’autre bout de la planète
J’allumerai le feu éteint
Avec ma dernière allumette
Comme si le temps était mien
Pour une ultime cigarette
Pour une ultime cigarette…

Il n’est pas impossible, il n’est pas improbable
Ni d’atteindre sa cibl’, ni de quitter la table
Je passerai au crible espoirs et indomptables
Torah, Coran ou Bible, en quête de palpable

J’irai demain si tout va bien
A l’autre bout de la planète
J’allumerai le feu éteint
Avec ma dernière allumette
Comme si le temps était mien
Pour une ultime cigarette
Pour une ultime cigarette…


            Le 29/07/12.
                             Pascal GERMANAUD














"L'INNOCENCE" (Les Pamphlets Vol.14 Errances et Irrévérences)


Nés dans la dorure et le luxe
Ils se prennent pour des étoiles
Des fils de Castor et Pollux
Des Dieux vivants et intouchables
A leurs côtés des Agrippine
Font du profit, tissent leurs toiles
Sans faire cas de La Machine
Brisant les reins des Misérables

Les hommes et les femmes
Responsables de nos drames
Ont tout à regretter
Sont sur un pied d’égalité
S’il faut sauver l’humanité
Il faut dire au seul maître à bord
                       « Les enfants d’abord ! »

Héritiers d’un ego sans bornes
Ou despotes autodidactes
Ils surveillent les berges mornes
Pour évincer l’indésirable
Derrière eux des épouses cachent
Pour garder leurs Diktats intacts
Des vérités qui feraient tache
Aux yeux naïfs des Misérables

Les hommes et les femmes
Responsables de nos drames
Ont tout à regretter
Sont sur un pied d’égalité
S’il faut sauver l’humanité
Il faut dire au seul maître à bord
                       « Les enfants d’abord ! »

Formatés dans ce fol esprit
La descendance nonchalante
Invoque quel que soit le prix
Le droit de régner à la table
Et celles qui leur font du charme
Ne sont pas rien moins qu’effrayantes
S’occupent d’acquérir les armes
Qui foudroieront les Misérables

Les hommes et les femmes
Responsables de nos drames
Ont tout à regretter
Sont sur un pied d’égalité
S’il faut sauver l’humanité
Il faut dire au seul maître à bord
                       « Les enfants d’abord ! »

Obnubilés par leurs richesses
Et leurs statuts de mégalos
Poussés par de vieilles pècheresses
Ils font un pacte avec le Diable
Engendrés par ce dur mélange
De futurs monstres ont éclos
Pour terrasser les gueules d’anges
Issus du lot des Misérables

Les hommes et les femmes
Responsables de nos drames
Ont tout à regretter
Sont sur un pied d’égalité
S’il faut sauver l’humanité
Il faut dire au seul maître à bord
                       « Les enfants d’abord ! »


            Le 23/04/11.
                               Pascal GERMANAUD
      

"UNE CHANSON D'AMOUR" (Les Pamphlets Vol.12 Evasions)


J’aurais voulu coucher une chanson d’amour
Sur du papier glacé pour une Valentine
Mais mon cœur est ailleurs, arraché aux matines
Le pire hait le meilleur dans mon conte à rebours

J’ai choisi de poursuivre une vie d’aventures
Des chemins qui m’enivrent aux parfums éclectiques
De la femme adultère à la blonde athlétique
En passant par l’austère et la prude immature

J’aurais voulu coucher une chanson d’amour
Sur du papier mâché pour une Valentine
Mais mon leurre est ailleurs, attaché aux platines
Le pitre est le gouailleur sur des 33 Tours.

J’ai choisi de complaire à la diversité
Avec amis, compèr’s, sur des voies chaotiques
Vers les couleurs du Sud ou la pâleur gothique
Via la négritude ou bien l’opacité

J’aurais voulu coucher une chanson d’amour
Sur du papier touché par une Valentine
Mais la lueur est ailleurs, endiablée et latine
Le philtre est bien meilleur dans les sonnets d’un jour.

J’ai choisi de poursuivre une vile aventure
Des chemins qui délivrent aux nectars exotiques
En passant de Miss Terre à la moins esthétique
De la femme mystère à la caricature

J’aurais voulu coucher une chanson d’amour
Sur du papier glacé pour une Valentine
Mais mon cœur est ailleurs, arraché aux matines
Le pire hait le meilleur dans mon conte à rebours.

                                                    
             Le 13/02/11.
                              Pascal GERMANAUD

mercredi 5 septembre 2012

"OK, VOICI L'ANNEE NOUVELLE" + Vidéo du groupe MENDRACK




OK, VOICI  L’ANNEE NOUVELLE !

Il y a des jeun’s fous, bouteille à la main
Hurlant comme loups « Happy lendemains ! »
Il y a des vieillards passant leur chemin
Bougonnant « Connards ! l’alcool, c’est pas bien ! »
D’un côté d’ la Rive on demand’ « Combien ?
Pour une dériv’ loin du quotidien ! »
De l’autre on s’active, on met les patins
Pour plaire aux conviv’s jusqu’au p’tit matin

Ô gué, voici l’année nouvelle
Mais les Nouvelles sont mauvaises
Il y a du vent dans les ruelles
Et les clodos font des malaises

Il y a des junkies au bord du ravin
Tessons de whisky aux pieds des tapins
Restes de Noël, cadavres de joints
Devant les hôtels, larmes des recoins
D’un côté d’ la berge on est orphelin
On allume un cierge mais on ne voit rien
De l’autre on s’héberge, on trinque au butin
« Santé à la vierge » et au jour qui vient

Ok, voici l’année nouvelle
Mais les Nouvelles sont mauvaises
Il y a du sang dans les poubelles
Et les pauvres sont de la baise

Il y a des peaux ridées comm’ du gratin
Oubliées la nuit dans le fond de teint
Il y a des vicieuses au sourir’ taquin
Vénales, ambitieuses, offertes aux requins
D’un côté du pont il y a le satin
Les faux gros nichons, pas de baratin
De l’autre il y a l’ombr’ tendant les deux mains
Espérant du nombre un seul Être humain

Ok, voici l’année nouvelle
Mais les Nouvelles sont mauvaises
Il y a du feu pour les maquerelles
Et les paumées sont sur la braise

Il y a du pain dur et de la lie d’ vin
Sur la couvertur’ d’un badaud défunt
Au pas de la port’ d’un grand châtelain
Une vie est mort’ car elle avait faim
D’un côté du mur il y a l’esprit sain
Quittant sans murmur’ la pluie du chagrin
De l’autre on s’endort entre deux coussins
Rêvant à son or, à l’appât du gain

Ok, voici l’année nouvelle
Mais les Nouvelles sont mauvaises
Y’a bien des r’tours
De manivelles
Qui rendront un jour
Le Bourgeois mal à l’aise !


                 Le 29/12/11.
                                  Pascal GERMANAUD





"GOÛTS DE CH......" (Les Pamphlets Vol.15 Rencontres du Troisième Degré)


Quand je rêv’ de vos goûts de chiottes
Je me réveill’ la vessie pleine
J’ai les neuron’s qui se dépiautent
Mes idées ont mauvaise haleine

J’ fais des courbettes à la police
Je pense aux dépenses à tue-tête
Je vous offre des fleurs de lys
Et comm’ tout le mond’,  je m’endette
Je laisse courir les on-dit
Quand on voit le coût de vos robes
Vos frous-frous, vos salmigondis
Et dir’ que c’est moi que l’on snobe

Quand je rêv’ de vos goûts de chiottes
Je me réveill’ la vessie pleine
J’ai les neuron’s qui se dépiautent
Mes idées ont mauvaise haleine

J’ fais du shopping, portant vos sacs
Avec les yeux sur des valises
Qui cherchent tous les culs-de-sacs
Espérant qu’on nous dévalise
Emerveillée face à du kitsch
Avec vos amies habitées
Vous restez coite pour un speech
Les pupilles exorbitées

Quand je rêv’ de vos goûts de chiottes
Je me réveill’ la vessie pleine
J’ai les neuron’s qui se dépiautent
Mes idées ont mauvaise haleine

Du rouge aux ongles et aux lèvres
Pour montrer que je suis verni
De vous voir à devenir chèvre
Devant cet étalage ovni
Une seule pensée m’obsède
Et me fait violence aujourd’hui
Quand m’en retournerai-je au bled
Me prélasser dans le cambouis ?

Quand je rêv’ de vos goûts de chiottes
Je me réveill’ la vessie pleine
J’ai les neuron’s qui se dépiautent
Mes idées ont mauvaise haleine

Quand reverrai-je l’âme-sœur
Que j’ai connue devant la Fnac
Et qui lisait « L’arrache-cœur »
En sirotant du Shweppes-cognac ?
Quand revivrai-je le quart d’heure
Où vous m’aviez tendu la main
Pour la poser sur vos rondeurs
Sans en oublier en chemin ?

Mais…
Quand je rêv’ de vos goûts de chiottes
Je me réveill’ la vessie pleine
J’ai les neuron’s qui se dépiautent
Mes idées ont mauvaise haleine.


                 Le 6/07/11.
                                 Pascal GERMANAUD






"SANS PERMIS DE PORT D'ARMES" (Les Pamphlets Vol.17 En Voie de Disparition)


Statique dans ce hall de gare
Le hasard faisant bien les choses
Nous nous somm’s croisés par hasard
Du moins j’ai croisé tes bas roses
Assis, les yeux assez hagards
Sur le sol, le temps de la pause
Je matais les heur’s de départs
Pour partir un jour si je l’ose

Sans permis de port d’armes
Tu m’as fusillé du regard
Femme fatale au charme
Plus destructeur qu’une cougar

Haleine herbeuse et teint blafard
Je soupçonnais tes dessous chics
De me redonner le cafard
Et de mieux me couper la chique
De longues jambes criaient : « Gare
Aux égarements nostalgiques
Tu s’ras perdant dans la bagarre
Pour d’autres nous serons magiques ! »

Sans permis de port d’armes
Tu m’as fusillé du regard
Femme fatale au charme
Plus destructeur qu’une cougar

En quarantaine et sans dollars
Je fantasmais sur des mollets
Dans mon crâne houleux d’ex-tôlard
Toute ma peine s’envolait
J’ m’imaginais dans la Jaguar
Qui, au soleil, nous conduirait
Au nez des émirs et des couards
Me jalousant ; moins guillerets
Mais…

Sans permis de port d’armes
Tu m’as fusillé du regard
Femme fatale au charme
Plus destructeur qu’une cougar

Quand l’horloge du hall de gare
A jeté ses longues aiguilles
Sur mon visage, sans égards
J’ai pris une claque, ma fille
J’ai levé mon cul de vieux loir
Saisi mon balai, ma béquille
Et j’ai astiqué les couloirs
En saluant tes bas-résille

Et…
Sans permis de port d’armes
Tu m’as fusillé du regard
Femme fatale au charme
Plus destructeur qu’une cougar.


             Le 24/09/11.
                              Pascal GERMANAUD


"DES ROSES ET DES FLINGUES" (Les Pamphlets Vol.12 Evasions)


Un jour blanc, un jour noir
Tout change et virevolte
Un jour charmante et sans histoire
L’autre sanglante ou désinvolte
Quand ell’ se pose
J’offre des roses
Quand elle est dingue
Je sors mon flingue

Un jour pour, un jour contre
La rencontre ou l’échec
Un jour elle a joué la montre
Une heure sans, une heure avec
Quand ell’ s’oppose
Je suis morose
Quand ell’ sourit
J’oublie l’ fusil

Un jour froide, un jour chaude
Tout cool ou se renverse
Un jour amour, tout n’est qu’une ode
Et le lendemain c’est l’inverse
Quand elle explose
J’oublie les roses
Quand c’est l’ bastringue
Je sors le flingue

Un jour jeun’, un jour vieille
C’est du pareil au même
Quand ell’ me sort par les oreilles
Je vois pousser des chrysanthèmes
Quand j’ai ma dose
C’est la névrose
Je deviens dingue
Et j’ sors les flingues

Un jour gaie, un jour pâle
Tout part dans tous les sens
Un jour kasher, un jour halal
C’est la valse de l’inconscience

Je prends des fringues
Pour Saint-Domingue
Laissant la dingue
Avec mes flingues

Au loin j’arrose
Mon bouquet d’ roses
J’appuie sur « pause »
L’affaire est close.


                   Le 17/01/11.
                                    Pascal GERMANAUD



dimanche 2 septembre 2012

"MUPPET" (Les Pamphlets Vol.23 Terne Western)


Vivre et mourir en ce bas-monde
Dans la jungle, l’arène ;
Au lance-pierres ou à la fronde
Gagner sa croûte quotidienne

Pour ne pas succomber en vain
Aux affres de la peine
Ne pas se plaindre au noir divin
Ténébreuses haines malsaines

Il en faudra du courage
Avec ou sans l’entourage

Vivre et mourir en ces beaux jours
Comme les derniers signes
D’une humanité, d’un amour
Dernière, ultime droite ligne

Pour ne pas cracher dans la soupe
Qu’on nous sert en images :
Tain du miroir aux entourloupes
Fresque des temps de l’esclavage

Il en faudra du courage
Avec ou sans l’entourage

Vivre et mourir en cette quête
Du bonheur improbable ;
Désespérément comme Arquette
Chercher Sésame au trou du Diable

Pour ne pas s’attirer les blâmes
D’une gueule béante
Eviter les retours de flammes
De la hiérarchie balbutiante

Il en faudra du courage
Avec ou sans l’entourage

Vivre et mourir en cet espace
Confiné, étouffant
Ne pas s’éloigner de sa place
Ne pas respirer à tous vents

Pour ne pas nuire à l’emballage
Bien joli d’apparence
Ne pas se mettre en décalage
En se pliant à la cadence

Il en faudra du courage
Avec ou sans l’entourage

Vivre et mourir en aparté
Dans un appartement
Jouir d’une retraite ratée
Et sourire aux gouvernements

Faire le rat en égouttant
Des larmes de docile
Fossile errant s’arque-boutant
Du dur passé à domicile

Il en faudra du courage
Avec ou sans l’entourage

Vivre et mourir en arpenteur
Des chemins enlisés
Sous le fouet des bonimenteurs
Culs bénis des Champs-Elysées

Mettre de côté ses passions
Ses rêves, ses jeux d’enfant
Trimer jusqu’à l’inanition
Pour la gloire d’un excrément…

         
               Le 22/05/12.             
                                Pascal GERMANAUD

"L'EMPATHIE" (Les Pamphlets Vol.19 Commun des Mortels)


L’empathie, ça fait chier
Car je souffre avec vous
J’ voudrais mettre les pieds
Dans un bain à remous
Laisser couler, laisser aller
Les jours tranquilles au fil de l’eau
Sur une île, sans ouïr chialer
Les romantiqu’s et les prolos
Baigner mon corps nu dans les ondes
Et me soumettre longuement
Au vague optimisme d’un monde
Qui manque souvent d’arguments

L’empathie, ça fait chier
Car je souffre avec vous
J’ voudrais mettre les pieds
Dans un bain à remous
Voguer serein au compte-gouttes
Sans enrhumer, sur le rivage
La flore éclose d’un mois d’août
Et les sourir’s sur mon visage
Ressentir l’iode en liberté
Un soleil clément sur ma nuque
Retrouver une puberté
A faire vieillir les trouducs

L’empathie, ça fait chier
Car je souffre avec vous
J’ voudrais mettre les pieds
Dans un bain à remous
Ramer, cramer sur la grand’ bleue
Sans soucis, filer à l’anglaise
En solitair’, c’est fabuleux
L’âme légère, enjouée, à l’aise

Chercher la rencontre opportune
Avec ses craintes, ses problèmes
Quitter, c’est con, le clair de lune
Et pleurer pour celle qu’on aime

L’empathie, ça fait chier
Car je souffre avec vous
Mais aimer, c’est le pied
Je suis faible… j’avoue !


           Le 17/01/12.
                            Pascal GERMANAUD

"AILLEURS" (Les Pamphlets Vol.14 Errances et Irrévérences)


Nous n’avons pas les mêmes rêves
Les mêmes buts et utopies
Nous n’aimons pas les mêmes grèves
Je ne serai pas ta copie
Ailleurs il y a d’autres seigneurs
Qui combattent avec d’autres glaives
Ailleurs, ailleurs !

Pourquoi ne veux-tu pas que je parte
Bâtir mon château de cartes ?
Où bon me semble, où on me flatte
Où les eaux troubles sont moins plates

Nous n’avons pas les mêmes songes
Les mêmes vues et idéaux
Nous nous contentons de mensonges
Avec des bas plus que des hauts
Ailleurs il y a des jours meilleurs
Moins humides que nos éponges
Ailleurs, ailleurs !

Pourquoi ne veux-tu pas que je parte
Bâtir mon château de cartes ?
Où des galants me trouvent belles
Où je n’ suis pas artificielle

Nous n’avons pas les mêmes goûts
Les mêmes fées, les mêmes gestes
Il n’y a que dilemmes entre nous
Il est temps de lâcher du lest
Ailleurs il y a des bourlingueurs
A la recherche d’amour fou
Ailleurs, ailleurs !

Pourquoi ne veux-tu pas que je parte
Bâtir mon château de cartes ?
Où des âmes chevaleresques
Seront plus pures que burlesques

Nous n’avons pas les mêmes plans
Les mêmes folies passagères
Nos photos sont en noir et blanc
Je ne m’y sens que ménagère
Ailleurs il y a des amateurs
De la couleur et de l’allant
Ailleurs, ailleurs !

Pourquoi ne veux-tu pas que je parte
Bâtir mon château de cartes ?
Où des amants me trouvent belles
Où je n’ suis pas artificielle.
                                        

               Le 29/04/11.
                                Pascal GERMANAUD