vendredi 16 novembre 2012

"LES BRISEURS DE RÊVES" (Les Pamphlets Vol.24 A l'Aventure)


- « Quand je serai grand, je voudrais
Etre pompier, vétérinaire »
- « Moi, plus grande, je soignerai
Les enfants et les grabataires »

Mais il y’a toujours en travers de la route
Des briseurs de rêves… Des proches, sans doute !

- « Quand je serai un homme, un vrai
Jongleur au milieu des étoiles
Je jouerai et je hisserai
Mon drapeau noir et la grand-voile »
- « Moi quand je serai une dame
Je voudrais être une amazone
Viser, de ma flèche, la flamme
Le cœur d’un Prince de ma zone »

Mais il y’a toujours en travers de la route
Des briseurs de rêves… Des proches qui doutent !

- « Quand je serai immense, adulte
Je deviendrai un magicien
J’inventerai la catapulte
A envoyer les cons très loin »
- « Moi je serai fée du joli
Avec des doigts manucurés
Et j’enverrai les malpolis
A la vaisselle à récurer »

Mais il y’a toujours en travers de la route
Des briseurs de rêves… Des proches en déroute !

- « Quand je serai vieux, comme on dit
A dix-huit ans et plus encore
Vous serez tous au Paradis
Et moi le Roi dans le décor »
- « Moi, moi j’y serai là aussi
Sur les planches, amoureuse, actrice
Rayonnante comme un souci
Comme une rose salvatrice

Mais il y’a toujours en travers de la route
Des briseurs de rêves… Des jaloux, sans doute !

- « Quand j’aurai mes trente-deux dents
Une palette et des pinceaux
J’aurai mon expo et dedans
Y’aura les couleurs des oiseaux »
- « Et moi j’aurai mon appareil
Photographique avec des zooms
Pour immortaliser l’abeille
Reine libre du Barbie-boom »

Mais il y’a toujours en travers de la route
Des briseurs de rêves… Des gens qui s’en foutent !

- « Quand j’aurai l’âge d’être seul
Avec mes feuilles et papiers
J’écrirai ce que d’autres veulent
La liberté et l’amitié »
- « Ben moi je lirai tes poèmes
Et puis j’en ferai des chansons
Pour ceux qui nous croient, qui nous aiment
A qui on donne une leçon ! »


            Le 30/07/12.
                             Pascal GERMANAUD

"LAS PALABRAS SIN SOL" (LesPamphlets Vol.20 Sabordage)


En ermite, en sous-sol
Je suis le roi des labyrinthes
En clef de Ute, en clef de Sol
En chef indien face à vos craintes
Yo ! Soy las palabras sin sol
Yo soy las palabras sin sol

En ratit’ de bas vol
Je m’enfonce dans les dédales
Obscures sensations de viol
Tant l’extérieur perd les pédales
Yo ! Soy las palabras sin sol
Yo soy las palabras sin sol

En fouisseur, en ascète
J’erre dans un nid à bestioles
Je suis le renard à facettes
Sous vos silhouettes qui s’étiolent
Yo ! Soy las palabras sin sol
Yo soy las palabras sin sol

Je creuse, j’en raffole
En mineur, en coron des âmes
Je cherche en vain un amour fol
Brèche de porte d’un Sésame
Yo ! Soy las palabras sin sol
Yo soy las palabras sin sol

Et au fond,  je suis bien
Sans souvenirs et sans cass’roles
Je ne ferai jamais le lien
Dans vos histoires sans paroles
Yo ! Soy las palabras sin sol
Yo soy las palabras sin sol.

            Le 6/02/12.
                           Pascal GERMANAUD

lundi 12 novembre 2012

"LA DINDE ET LE DANDY" (Les Pamphlets Vol.22 Echos de Pluies)


Sous un air tendu
Sans sous-entendu
Elle allait vivace
A un rendez-vous
Où elle l’avoue
N’avait pas sa place
Lui allait « mal train »
Pimpant et serein
Vers sa Colombine
Sans regrets aucun
Poser son grappin
Sur une sardine
Poser son grappin
Sur une sardine

Sous un ciel pluvieux
Se tournaient les yeux
Vers la demoiselle
Faut dire qu’elle a-
-Vait mis des mi-bas
Et un porte-jarretelles
Ses bottes Mammouth
En peau de moumoute
La rendaient féline
Et le jeune athlète
Vit qu’elle était prête
Pour chasser le spleen
Vit qu’elle était prête
Pour chasser le spleen

Rencontre attendue
Sous un air tendu
Elle était à l’heure
Lui sans se presser
Aimait à stresser
Sa proie jusqu’au leurre
Assise au comptoir
Sur l’autre trottoir
Faisait grise mine
Quand lui retroussait
Sa montre à gousset
Toisant la gamine
Sa montre à gousset
Toisant la gamine

Puis il est venu
Comme convenu
Avec son sourire
Elle était en larmes
Il lui fit du charme
Et la fit rougir
C’est main dans la main
Qu’ils longèr’nt enfin
Les bords de la Seine
Puis le temps passa
Et il l’embrassa
Et elle fut sienne
Et il l’embrassa
Et elle fut sienne

La nuit fut de taille
Sans plus de détails
Elle fut torride
Lui d’un air tendu
Se sentit mordu
De l’être candide
C’est le lendemain
En tendant la main
Vers son épiderme
Qu’il poussa un cri
En voyant écrit :
« Merci pour le sperme ! »
En voyant écrit :
« Merci pour le sperme ! »

          Le 17/05/12.
                            Pascal GERMANAUD

"TERNE WESTERN" (Les Pamphlets Vol.23 Titre éponyme)


La vie est un no man’s land
Depuis que je t’ai quitté
La poussièr’ me fout les glandes
Plus personne à insulter
Et plus de cul en offrande
Fragments de peaux qui s’assemblent
Tu fais partie de ma bande
Ce soir on recouche ensemble
Tu fais partie de ma bande
Ce soir on recouche ensemble

Tout est, en amont, si terne
Que j’avale la pilule
Pour des mecs qui me consternent
Aux réparties ridicules
Et la vie est un western
Front qui sue et mains qui tremblent
Mais si ce monde est moderne
Ce soir on recouche ensemble
Oui, si ce monde est moderne
Ce soir on recouche ensemble

La vie est une salope
Je suis libre mais que faire ?
Entre le gin et la clope
J’ai des vacances en enfer
Et de loin tu fais le myope
Quand tu me vois, il me semble
Si aujourd’hui j’ suis au top
Ce soir on recouche ensemble
Si aujourd’hui j’ suis au top
Ce soir on recouche ensemble

Si tu veux bien, on alterne
A toi d’être le plus triste
De pleurer sous les lanternes
A moi de jouer les artistes
Mais la vie est un western
Front qui sue et mains qui tremblent
Merde !  Si ce monde est moderne
Ce soir on recouche ensemble
Oui, si ce monde est moderne
Ce soir on recouche ensemble !


         Le 06/06/12.
                          Pascal GERMANAUD
                          



"MA FLEMME SILENCIEUSE" (Les Pamphlets Vol.17 En Voie de Disparition"


Ce hamac au fond du jardin
Le chat qui dort avec le chien
La sucette au bec du gamin
L’omelette du Norvégien
Je l’aime
Tes doigts enfouis dans mes cheveux
Le vent qui souffle juste un peu
Le sourire de mes neveux
La bâche au-dessus quand il pleut
Je l’aime…je l’aime
Ma flemme !

La non-sonnerie du réveil
Le Mappa qui fait la vaisselle
Le MP3 sur mes oreilles
Quand tes cris singent la crécelle
Je l’aime
L’avion qui survole Moscou
Le gros orage du Poitou
Quand je sirote un dernier coup
Dans le Sud à qui je dois tout
Je l’aime…je l’aime
Ma flemme !

Ma nuque sur un lit de mousse
Le bout de mon bras qui dit « pouce »
Le temps mort d’un corps qui s’ trémousse
L’herbe rigolote qui pousse
Je l’aime
La tondeuse dans le garage
Le voisin parti en voyage
Le silence dans les parages
Ton bon goût pour le nettoyage
Je l’aime…je l’aime
Ma flemme !

La Marlboro avant le somme
L’arôme épicé de mon rhum
La vie parfaite pour un homme
Le chemin tracé loin de Rome
Je l’aime
Le marteau-piqueur à Paris
La sérénité du mari
Quand le pantomime parie
De se taire aussi par ici
Je l’aime…je l’aime
Ma flemme !


              Le 2/10/11.
                             Pascal GERMANAUD

vendredi 2 novembre 2012

"QUAND ON SAIT S'EN SERVIR" (Les Pamphlets Vol.24 A l'Aventure)


Pensées négatives en horreur
Je viendrai ainsi vous ravir
Toujours serai un déconneur
Jusqu’à vos pentes à gravir
Toute la « zic »  est à l’honneur
Il était un petit navire

La vie est un bonheur
Quand on sait s’en servir
La vie est un bonheur
Quand on sait s’en servir

Arrachée, la mauvaise humeur
A son contexte à l’avenir
Jamais n’écouterai rumeur
Ni autre sarcasme à venir
Toute la paix est à l’honneur
Il était un bon souvenir

La vie est un bonheur
Quand on sait s’en servir
La vie est un bonheur
Quand on sait s’en servir

Envisagées sont mes ardeurs
Par la rythmique des plaisirs
Toujours serai un baroudeur
Sur les voies du temps à saisir
Toute la jungle est à l’honneur
Il était un simple désir

La vie est un bonheur
Quand on sait s’en servir
La vie est un bonheur
Quand on sait s’en servir

Expédié le travail à l’heure
J’ai des rêves à assouvir
Jamais ne parlez de malheur
Toute porte est prête à s’ouvrir
Toute porte et toute chaleur
Il est un cœur en devenir

La vie est un bonheur
Quand on sait s’en servir
La vie est un bonheur
Quand on sait s’en servir !


          Le 13/07/12.
                           Pascal GERMANAUD



"DELIRIUM" (Chanté par Roy KAR sur Noomiz)


Roy Kar sur Noomiz 

www.noomiz.com/roykar


Les mots dits me bousculent
Maudits maux à bascule
Je mendie, gesticule
Un incendie m’accule

Les moustiques, bestioles
Acoustiques s’étiolent
Qui s’y pique s’y colle
Que les loustics picolent

Mi-souris, rat des villes
Missouri, bidon vil
Je reste assis, sans fil
Là, ici, me faufile

Hurlent les iules sales
Pullule l’animal
Vermisseau ou vassal
Ou ruisseau abyssal

Mourir en orfèvre
Le sourire aux lèvres
Sans spasmes, avec fièvres
Décoller de ma plèvre

Mourir en orfèvre
Le sourire aux lèvres
Serein, sur la grève
Perdu dans mes rêves
DELIRIUM… DELIRIUM… DELIRIUM…

Mourir en orfèvre
Le sourire aux lèvres
Sans spasmes, avec fièvres
Décoller de ma plèvre

Mourir en orfèvre
Le sourire aux lèvres
Serein, sur la grève
Perdu dans mes rêves

L’autre ailleurs et l’un seul
Le meilleur des linceuls
Entre rose et tilleul
Où repose un aïeul

Océan à Bruxelles
A Orléans, pucelle
Fainéant, machiavel
Mécréant d’un Marvel

Non, tout cela me soûle
Cancrelat dans la houle
J’aime le Funk, la Soul
Le Hard, le Rock’n’roll

Mourir en orfèvre
Le sourire aux lèvres
Sans spasmes, avec fièvres
Décoller de ma plèvre

Mourir en orfèvre
Le sourire aux lèvres
Serein, sur la grève
Perdu dans mes rêves
DELIRIUM… DELIRIUM… DELIRIUM…
DELIRIUM… DELIRIUM… DELIRIUM…

Serf voleur en exil
Aux couleurs des presqu’îles
Sans douleurs, bien tranquille
Cambrioleur d’asiles

Mourir en orfèvre
Le sourire aux lèvres
Sans spasmes, avec fièvres
Décoller de ma plèvre

Mourir en orfèvre
Le sourire aux lèvres
Serein, sur la grève
Perdu dans mes rêves

Mourir en orfèvre
Le sourire aux lèvres
Sans spasmes, avec fièvres
Décoller de ma plèvre

Mourir en orfèvre
Le sourire aux lèvres !


          Le 5/06/12.
                          Pascal GERMANAUD











"CHANT LIBRE" (Chanté par MENDRACK sur Myspace)


Pour les princesses charmantes
Pour les vieillards, les bouts d’ chou
Pour les amants, les amantes
Les chemins de Katmandou

Pour tous ces gens bourrés…
De talent et d’idées
Je chante
Pour le fun, l’amitié
La convivialité
Je joue
Je chante
Je joue

Pour les pas sag’s, les démentes
Pour les pirat’s, les voyous
Pour les étés à la menthe
Et les tee-shirts « I love you »

Pour tous ces gens bourrés…
De talent et d’idées
Je chante
Pour le fun, l’amitié
La convivialité
Je joue
Je chante
Je joue

Pour les nomad’s, les passantes
Pour la larme sur ta joue
Pour les idylles naissantes
Et les partages entre nous

Pour tous ces gens bourrés…
De talent et d’idées
Je chante
Pour le fun, l’amitié
La convivialité
Je joue
Je chante
Je joue

Pour les heures de détente
Pour tes lèvres dans mon cou
Pour tous les cœurs en attente
L’occasion de boire un coup

Pour tous ces gens bourrés…
De talent et d’idées
Je chante
Pour le fun, l’amitié
La convivialité
Je joue
Je chante
Je joue…


          Le 2/05/12.
                          Pascal GERMANAUD