Elle
avait posé le collet, le piège
J’étais
perdu
Je
n’avais plus qu’à suivre son manège
J’étais
pendu
J’étais
dev’nu gibier sans importance
Comment
dir’«non !»
J’étais
dev’nu son gibet de potence
Son
compagnon
Je
l’ai rencontrée le nez dans un steak
Au
p’tit matin
Et
j’ai essuyé son visage avec
Du
Sopalin
Elle
m’a dit sans finir sa pitance
« Merci
garçon! »
Je
suis dev’nu son gibet de potence
Son
compagnon
Elle
était sublime et je le confesse
Ell’
l’était puis-
-Que
j’ai fini la nuit contre ses fesses
Entre
ses cuisses
Je
suis dev’nu son amour de Provence
J’ filais
mignon
Je
suis dev’nu son gibet de potence
Son
compagnon
Je
l’ai couvert’ de cadeaux, de bijoux
Et
de baisers
Surtout
quand elle me rendait jaloux
J’étais
lésé
Mais
je m’éclipsais sans fair’ d’imprudence
Avec
passion
Je
suis dev’nu son gibet de potence
Son
compagnon
Elle
a sûrement flairé le bon coup
J’ deviens
son chien
Mais
je laisse fair’, la discorde au cou
Car
j’ai l’ béguin
Je
vis bien heureux de ma dépendance
Elle
a l’ pognon
Je
suis dev’nu son gibet de potence
Son
compagnon
Encore
une fois je souhaite à celui
Qui
me critique
De
trouver un’ femm’ qui gère le lit
Comme
le fric
Je
suis bienheureux dans ma décadence
Dans
ma prison
Tant
que je s’rai son gibet de potence
Son
compagnon
Encore
une fois je dis à ceux qui
M’ font
la morale
D’aller
se faire voir ailleurs mêm’ si
C’ n’est
pas normal
Je
suis bien ancré dans son existence
C’ sont
mes oignons
Je
suis dev’nu son gibet de potence
Son
compagnon.
Le 21/02/99.
Pascal GERMANAUD
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire