Il en a coulé de l’eau sous
les ponts
Depuis le trouvère et la
sérénade
C’est pourquoi j’opte pour
la chasse au con
Avec les mots je repars en
croisade
On dit de moi que je suis
poète
Mais trop vulgair’ pour me
faire un nom
Mais nom de Dieu, putain de
planète
Je ne peux plus vivre sans
jurons
Il en a roulé des pelles aux
guenons
Depuis qu’ les plus salop’s
sont les plus moches
C’est pourquoi je chasse les
plus canons
Qui ont, elles, leur langue
dans leur poche
On dit de moi que je suis
poète
Mais trop vulgair’ pour me
faire un nom
Mais nom de Dieu, putain de
planète
Je ne peux plus vivre sans
jupons
Il leur a coupé l’herbe sous
les pieds
L’enfoiré, le clown, le
pince-sans-rire
A ces crétins qui
nourrissent l’armée
J’ leur écrirai ce qu’il ne
peut plus dire
On dit de moi que je suis
poète
Mais trop vulgair’ pour me
faire un nom
Mais nom de Dieu, putain de
planète
On ne peut plus vivre sans
un rond
Il en a passé du temps l’ casanier
Dans son sofa à zapper sur
commande
C’est pourquoi je ferai la
chasse au niais
Qui ouvre un bouquin autant
d’ fois qu’il bande
On dit de moi que je suis
poète
Mais trop vulgair’ pour me
faire un nom
Mais nom de Dieu, putain de
planète
Je ne peux plus vivre sans
jurons
Il en est tombé des gueul’s
d’enterr’ment
Dans les charniers au milieu
des batailles
C’est pourquoi je ne chasse
qu’en rimant
Avec les mots les couillons
qui m’assaillent
On dit de moi que je suis
poète
Mais trop vulgair’ pour me
faire un nom
Mais nom de Dieu, putain de
planète
Je ne peux plus vivre sans
jurons
Il en a rêvé de paix l’ troubadour
Mais il a dû s’ contenter de
complaintes
Et c’est pourquoi je
pourchasse l’amour
Sans détour, sans passer par
quatre feintes
On dit de moi que je suis
poète
Mais trop vulgair’ pour me
faire un nom
Mais nom de Dieu, putain de
planète
Je ne peux plus vivre sans
jurons.
Le 20/02/99.
Pascal GERMANAUD
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