OK, VOICI
L’ANNEE NOUVELLE !
Il y a des jeun’s fous,
bouteille à la main
Hurlant comme loups
« Happy lendemains ! »
Il y a des vieillards
passant leur chemin
Bougonnant
« Connards ! l’alcool, c’est pas bien ! »
D’un côté d’ la Rive on
demand’ « Combien ?
Pour une dériv’ loin du
quotidien ! »
De l’autre on s’active, on
met les patins
Pour plaire aux conviv’s
jusqu’au p’tit matin
Ô gué, voici l’année
nouvelle
Mais les Nouvelles sont
mauvaises
Il y a du vent dans les
ruelles
Et les clodos font des malaises
Il y a des junkies au bord
du ravin
Tessons de whisky aux pieds
des tapins
Restes de Noël, cadavres de
joints
Devant les hôtels, larmes
des recoins
D’un côté d’ la berge on est
orphelin
On allume un cierge mais on
ne voit rien
De l’autre on s’héberge, on trinque
au butin
« Santé à la
vierge » et au jour qui vient
Ok, voici l’année nouvelle
Mais les Nouvelles sont
mauvaises
Il y a du sang dans les
poubelles
Et les pauvres sont de la
baise
Il y a des peaux ridées
comm’ du gratin
Oubliées la nuit dans le fond
de teint
Il y a des vicieuses au
sourir’ taquin
Vénales, ambitieuses,
offertes aux requins
D’un côté du pont il y a le
satin
Les faux gros nichons, pas
de baratin
De l’autre il y a l’ombr’
tendant les deux mains
Espérant du nombre un seul
Être humain
Ok, voici l’année nouvelle
Mais les Nouvelles sont
mauvaises
Il y a du feu pour les
maquerelles
Et les paumées sont sur la
braise
Il y a du pain dur et de la
lie d’ vin
Sur la couvertur’ d’un
badaud défunt
Au pas de la port’ d’un
grand châtelain
Une vie est mort’ car elle
avait faim
D’un côté du mur il y a
l’esprit sain
Quittant sans murmur’ la
pluie du chagrin
De l’autre on s’endort entre
deux coussins
Rêvant à son or, à l’appât
du gain
Ok, voici l’année nouvelle
Mais les Nouvelles sont
mauvaises
Y’a bien des r’tours
De manivelles
Qui rendront un jour
Le Bourgeois mal à
l’aise !
Le 29/12/11.
Pascal GERMANAUD