Le fond de l’air est sec
Et je vide mon sac
De son âme intrinsèque
Sans crainte du ressac
J’y vois prises de becs
Remords, regrets en vrac
Pleurs et salamalecs
Félonies et fric-frac
Le fond de l’air est sec
Et je vide mon sac
De l’empirisme aztèque
Aux confins du Larzac
Attaché aux métèques
Aux métis qu’on attaque
Je me nourris du grec
Du latin, du slovaque
Le fond de l’air est sec
Et je vide mon sac
Du rire des beaux mecs
Et du rictus des macs
Je jette mes
« collecs »
Au milieu du tarmac
Et je ferai avec
Mes angoisses, mon trac
Le fond de l’air est sec
Et je vide mon sac
De son trop-plein d’échecs
De souvenirs opaques
Cyniques discothèques
Coups de triques, matraques
Je me nourris du tchèque
Du roumain, du bosniaque
Le fond de l’air est sec
Et je vide mon sac
De ses carnets de chèques
De bien d’autres arnaques
Billes, agates,
« bonbecs »
Perdus dans un cul-de-sac
Je me ferai un break
A poil, au bord d’un lac
Le fond de l’air est sec
Et je vide mon sac
Des Derrick, des Houellebecq
Qui m’ont ôté la niaque
Je pars sans un kopek
M’inventer un hamac
Où les bibliothèques
Partagent leur bivouac.
Le 06/04/11.
Pascal GERMANAUD
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