Un homme seul et fourbu
Tyrannisé par les crampes
Se traîne dans l’avenue
Se traîne encore et puis
rampe
Sur son visage barbu
Dans ses guenilles qui
trempent
Il se sent le bienvenu
Sous les affres de la rampe
Il y est, n’en bouge plus
Vil calvaire sur la tempe
C’est son lot d’être inconnu
Et aussi fier qu’une estampe
Vingt-et-un grammes
d’espérance
Pour chaque poète en errance
Vingt-et-un grammes
d’espérance
Pour chaque poète en errance
Un homme couvert d’abus
De méchanceté salace
Reste humble lorsqu’il a bu
Le Verbe de gens plus
classes
Où les riches s’entretuent
En vrais faucons, en rapaces
Il s’imagine tortue
Blindé d’une carapace
Il y est, n’en bouge plus
Surveillant qu’on ne le
chasse
De cet abri farfelu
Tant menacé par les schlass
Vingt-et-un grammes
d’espérance
Pour chaque poète en errance
Vingt-et-un grammes
d’espérance
Pour chaque poète en errance
Un homme oppressé, sans jus
A exacerbé ses craintes
A son paroxysme où plus
Une règle n’est enfreinte
Dans son regard un salut
Laisse au passant une
empreinte
Un genre de douce hallu
« Si Nations étaient
étreintes »
Il en sillonne des rues
Evacuant sa complainte
Aux pieds des vers incongrus
Dans les murs et sous les
plinthes
Il y est, n’en bouge plus
Quitte à finir à l’absinthe
Les âmes qui lui ont plu
N’étaient pas non plus des
saintes
Vingt-et-un grammes
d’espérance
Pour chaque poète en errance
Vingt-et-un grammes
d’espérance
Pour chaque poète en
errance.
Le 25/08/11.
Pascal GERMANAUD
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