Je traverse
un couloir glacial
Murs
blancs, plafond trop lumineux
J’écarquillerais
bien les yeux
Si
je pouvais me fair’ la malle
Comment
changer de position
Quand
on est cloué comme un con
Vêtu
d’un tablier sans nom
Sans
chemise, sans pantalon
Pâle
comme un linge devant des filles en blouse
Je
pénètre dans la Quatrièm ’
Dimension
L’
« Unité vingt-et-un’ » plein’ de bonn’s intentions
Me
dépose en danseuse au cœur d’la « Chambre douze »
L’
« Unité vingt-et-un’ » plein’ de bonn’s intentions
Me
dépose en danseuse au cœur d’la « Chambre douze ».
Vers
sept heur’ vient l’temps des piquouzes
L’un’
pomp’ mon sang, l’autre m’empale
Fibroscopie,
ponction sternale
J’n’ai
qu’une envie, hurler du Blues
Adieu
Quatrièm’ Dimension
Depuis
qu’ défil’nt les allées froides
C’est :
« Salut ! », « B‘jour ! », « T’as l’air
malade ! »
Avec
ma copin’ Perfusion
Et
frêle comme un gland devant des femmes en blanc
Je
frôl’ les murs humid’s pour m’ frayer un chemin
Jusqu’au
bol de lait chaud et au fond du jardin
J’allum’
ma cigarette et m’assois sur un banc
Fragile
comme un flan croisant Dupont, Durand
Je
longe les brancards en regardant plus loin
Mon
grand bol de lait chaud m’appell’ dans le jardin
Auprès
de mes croissants, au-dessus de mon banc.
Le
19/12/09.
Pascal GERMANAUD
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire