Sur le versant d’un royaume
Où le pauvr’ n’est pour sa
pomme
Qu’un ver juteux qui s’y
paume
On ne dit rien, on fait
comme
Si la vie n’était qu’un
somme
Une rêv’rie nickel-chrome
Un’ supercherie, en somme
Par des écarts, des slaloms
On se défile, on consomme
Des artifices, du rhum
Des substituts de l’opium
Sur le versant d’un royaume
Où le faibl’ n’est pour sa
pomme
Qu’un ver frileux qui se
paume
On esquiv’ les Droits de
l’Homme
Balancé tel du chewing-gum
Au feu des crématoriums
Dans l’arène des péplums
On noie sans ultimatum
Le poisson dans l’aquarium
Au loin des sanatoriums
A coups d’poings ou de
valium
Sur le versant d’un royaume
Où l’instabl’ n’est pour sa
pomme
Qu’un ver houleux qui se
paume
On abandonne les mômes
Au cœur du capharnaüm
Indépendants, sans atomes
Crochus, comme des fantômes
Sur le versant d’un royaume
Où l’enfant haut comm’ trois
pommes
Est déjà vieux et se paume
L’homme est un salaud pour
l’homme
Sur le versant d’un royaume
Où l’enfant haut comm’ trois
pommes
Est déjà vieux et se paume
L’homme est un salaud pour
l’homme.
Le
5/03/11.
Pascal GERMANAUD
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