Je sais, maintenant je sais.
« Je sais »
Comm’ disait Gabin
Que l’amour lorsqu’il est
dépassé
Devient assassin
Les imag’s sur grand écran
Ont un air de vécu
Un aspect convainquant
Et je suis convaincu
De leur force
L’horloge fait défiler
L ’aiguille de nos vies
Plus un jardin secret
Plus un geste d’envie
Ne s’amorce
Rien ne va plus, pourtant je
suis là
Je suis là, je suis là mais
las de toi
Il faudra bien qu’on le
comprenne
Entre nous il n’y a que la
haine
Je sais, maintenant je sais.
« Je sais »
Comm’ disait Gabin
Que l’amour lorsqu’il est
déplacé
Fait place au chagrin
Les nuits nous ont fait
connaître
De sublimes étreintes
Où n’était prise en traître
Que la lumière éteinte
Quel délice
Le temps a eu sa vengeance
Les rides nous submergent
Nos coeurs sont aux urgences
Nos âmes sur la berge
Précipice
Rien ne va plus, pourtant je
suis là
Je suis là, je suis là mais
las de toi
Il faudra bien qu’on le
comprenne
Entre nous il n’y a que la
haine
Je sais, maintenant je sais.
« Je sais »
Comm’ disait Gabin
Que l’amour lorsqu’il
devient glacé
Agace et déteint
Les mots doux sont au
placard
Les caresses s’éloignent
Le rire est à plat car
La détresse nous gagne
Quel émoi
Les amis fuient notre stress
On n’a plus d’incongrue
Que notre maladresse
Chez nous il n’y a plus
Qu’elle et moi
Rien ne va plus, pourtant je
suis là
Je suis là, je suis là mais
las de toi
Il faudra bien qu’on le
comprenne
Entre nous il n’y a que la
haine
Je sais, maintenant je sais.
« Je sais »
Comm’ disait Gabin
Que l’amour lorsqu’il est
émoussé
Nous change en gamins
Nos jeux étaient innocents
Nous sommes chien et chat
Le verbe médisant
A soudain pris le pas
Sur nos songes
Nous sommes diamétral’ment
Opposés, ennemis
Rien ne paraît plus franc
Que nos larmes, nos cris
Nos mensonges
Rien ne va plus, pourtant je
suis là
Je suis là, je suis là mais
las de toi
Il faudra bien qu’on le
comprenne
Entre nous il n’y a que la
haine.
Le 29/10/95.
Pascal GERMANAUD
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