A l’ombre des immenses
coques
Où se dressaient des voiles
bleues
Je sentais vivre dans vos
yeux
Le vent du larg’, le bruit
des flots
Aux pieds des gigantesques
focs
Pendue au cou de la mâture
Vous pensiez vivre une
aventure
Au gré d’Eole, au fil de
l’eau
Quand nos navires étaient
ailleurs
Vous vouliez par
enfantillage
Crever le ventre de l’orage
Mettre du baume dans les
coeurs
Vous songiez pleine d’allant
A ces instants de grands
départs
A ces normands sur les
drakkars
A ces marins ivres d’audace
Vous écoutiez ces océans
Comme on écoute du Mozart
Vous aimiez le chant du
hasard
La mélodie des grands
espaces
Quand nos navires étaient
ailleurs
Vous vouliez par
enfantillage
Crever le ventre de l’orage
Mettre du baume dans les
coeurs
Vous savouriez la nébuleuse
Comme on dirige un
gouvernail
Vous vouliez fuir vaille que
vaille
Loin de nos civilisations
Muett’, rieuse ou
malheureuse
Vous vagissiez comme une
enfant
Vous sanglotiez de temps en
temps
A l’ombre des embarcations
Quand nos navires étaient
ailleurs
Vous vouliez par
enfantillage
Crever le ventre de l’orage
Mettre du baume dans les
coeurs.
Le
06/08/90.
Pascal GERMANAUD
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