QUE ME
RESTE-T-IL DE TOI ?
Je te sens si fragile et si
facile aussi
Que me reste-t-il de toi ?
Une image imbécil’ me
traverse l’esprit
J’enrage, j’en frémis déjà
Je te vois si féline et
féminine aussi
Que me reste-t-il de toi ?
Un visage infantil’ mollement
me sourit
Bien sage, j’en rougis
d’effroi
Et s’il ne me restait que
quelques mots à dire
Ils seraient peut-être pour
toi
Mais le temps incertain me
pousse à te maudire
Quand je te sais si loin de
moi
Je te sens si sensuelle et
si belle à la fois
Que me reste-t-il d’hier ?
Un dessin au fusain où
s’emmêlent tes doigts
Je geins, je me noie de
colère
Je te vois si soudaine et
sereine à la fois
Que me reste-t-il d’hier ?
Un des seins, l’un des
tiens, sculpté là dans du bois
Bien coi, quoi que j’en sois
peu fier
Et s’il ne me restait que
quelques mots à dire
Ils seraient peut-être pour
toi
Mais le temps incertain me
pousse à te maudire
Quand je te sais si loin de
moi
Je te sens si mature et si
pure à la fois
Que me reste-t-il de toi ?
Une blessure obscur’ qui me
couvre de froid
Je crois que ta voix monte
en moi
Je te vois si solide et si
vide à la fois
Que me reste-t-il de toi ?
Une âme nonchalante qui
hante mon toit
Je crois que je porte ma
croix
Et s’il ne me restait que
quelques mots à dire
Ils seraient peut-être pour
toi
Mais le temps incertain me
pousse à te maudire
Quand je te sais si loin de
moi.
Le
28/01/92.
Pascal GERMANAUD
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