Le voilier fou de l’amertume
Est en route pour l’aventure
Dehors la mer crache l’écume
Sur des années de déchirures
Mais à présent tout paraît
clair
Les algues s’agrippent à ma
peau
Le courant m’éloigne des
terres
Le large a eu le dernier mot
Je quitte le stress
Pour un coin de hasard
Je soupçonn’ la vieillesse
D’aimer le désespoir
Je fuis la détresse
Pour avoir voulu croire
Que le rire est faiblesse
Et que l’amour fait boire
Tout’ la sérénité des îles
A jeté l’ancre dans mes yeux
Toute la poussière des
villes
S’est évanouie dans les
cieux
Et maintenant tout semble
beau
Les vagues tremblent de
jouissance
Les dauphins couvent mon
bateau
Les fruits passionnent mes
silences
J’ai foulé l’Equateur
Pour saouler mes vertiges
Je raviv’ l’âme soeur
Au coeur de la voltige
Je suis le foetus patient
Qui attend sa venue
J’ai près de moi l’enfant
Qui veut vivre l’inconnu
L’appel de l’horizon
Revigor’ sans pareil
Le palmier de la raison
Prisonnier de mon sommeil
Et à l’avant du grand soleil
Plus une silhouette n’est
blanche
Ici au creux de mes oreilles
Les oiseaux piaillent dans
les branches
Je pars sans bagages
Pour un jeu de hasard
Vers des étés sauvages
Vers des contrées d’ivoire
Je m’arrache à la cage
Pour un coin de hasard
Je m’éclipse au servage
Remuer d’autres rivages.
Je quitte le stress
Pour un coin de hasard
Je soupçonn’ la vieillesse
D’aimer le désespoir
Je fuis la détresse
Pour avoir voulu croire
Que le rire est faiblesse
Et que l’amour fait boire
Le 24/05/86.
Pascal GERMANAUD
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