Comme l’autruche, tête en
terre
Tu n’ vois pas ton cul qui
dépasse
Et les coups de pieds par
derrière
Te rappell’nt que t’as la
vue basse
Regarde-toi, regarde en
face !
Quand on te tape sur
l’épaule
Agoraphobe dans la foule
Tu t’effaces et perds le
contrôle
Peur de te fondre dans le
moule
Regarde-toi, très cher… de
poule !
Tous ces moments de désarroi
Cumulés sans parcimonie
T’isolent comme des parois
Qui te privent ainsi
d’harmonie
C’est l’heure des économies
C’est l’ère des économies
Comme ton voisin, ton
collègue
Ou comme ton ami l’avare
Tu mets de côté, tu te
lègues
Tout ce qu’aspirent tes
buvards
Ecoute-toi, t’es peu
bavard !
Quand tu sens la respiration
Le souffle lourd du vent
mauvais
Tu te cloîtres ; en
hibernation
Prêt à couper comme l’orvet
Ta propre queue pour de l’or
vrai !
Tous ces moments de désarroi
Cumulés sans parcimonie
T’isolent comme des parois
Qui te privent ainsi
d’harmonie
C’est l’heure des économies
C’est l’ère des économies
C’est sur une voie sans
saveur
Et dans un monde matériel
Que tu enfermes tes valeurs
Petit bonhomm’ superficiel
Petit bonhomme
artificiel !
Quand, dans ta rue, au pas
d’ ta porte
Le paumé meurt de froid, de
faim
Tu vois le Diable qui
l’emporte
Pourvu que t’arrives à tes
fins
Renifle-toi, sois au
parfum !
Tous ces moments de désarroi
Cumulés sans parcimonie
T’isolent comme des parois
Qui te privent ainsi
d’harmonie
C’est l’heure des économies
C’est l’ère des économies
C’est en refermant ta
coquille
Le dos voûté, en
t’immergeant
Que les orteils tu te
mordilles
Crevant le nez dans ton
argent
Tu vois qu’il y avait plus
urgent
Comme l’autruche, tête en
terre
Tu n’ vois pas ton cul qui
dépasse
Et les coups de pieds par
derrière
Te rappell’nt que t’as la
vue basse
Regarde-toi, regarde en face !
Tous ces moments de désarroi
Cumulés sans parcimonie
T’isolent comme des parois
Qui te privent ainsi
d’harmonie
C’est l’heure des économies
C’est l’ère des économies.
Le 11/12/11.
Pascal GERMANAUD
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