Escargot
Est-ce l’argot
Qui t’amène sur les cargos
Sont-ce les ragots
Sont-ce les fardeaux
Que tu promènes sur ton dos
?
J’ai du mal à te suivre
Voluptueux insecte fier
J’ai du mal à survivre
En virtuose du ventre à
terre
Serpent éteint
Est-ce un matin
Que tu es décédé soudain
Sont-ce les pantins
Les serpentins
Qui t’ont surnommé baladin ?
J’ai du mal à t’envier
Silencieux solitaire
J’ai du mal à me vouer
En virtuose du ventre à
terre
Limace
Est-ce la masse
Ou les médias qui te
grimacent
Sont-ce tes traces
Ta gluante face
Qui foudroient tous ceux de
ma race ?
j’ai du mal à me rendre
Bien compte de ta misère
J’ai du mal à me prendre
Pour un virtuose de ventre à
terre
Pauvre ver
Est-ce l’univers
Qui te regarde de travers
Sont-ce les rivières
Les pêcheurs amers
Qui te jettent ainsi à la
mer ?
J’ai du mal à me mettre en
ligne
Comm’ tu es contraint de le
faire
J’ai du mal à être digne
D’un virtuose du ventre à
terre
Coquillage
Etoile sauvage
Qui sombre encore sur les
plages
Sont-ce les âges
Ou les visages
Qui t’attirent sans haine au
rivage ?
J’ai du mal à t’imiter
Somptueuse épave solaire
J’ai du mal à m’initier
En virtuose du ventre à
terre
Escargot, coquillage
Serpent, limace, pauvre ver
J’ai du mal à être un Sage
Un virtuose du ventre à
terre.
Le 03/12/86.
Pascal GERMANAUD
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