Vivre et mourir en ce
bas-monde
Dans la jungle, l’arène ;
Au lance-pierres ou à la
fronde
Gagner sa croûte quotidienne
Pour ne pas succomber en
vain
Aux affres de la peine
Ne pas se plaindre au noir
divin
Ténébreuses haines malsaines
Il en faudra
du courage
Avec ou sans
l’entourage
Vivre et mourir en ces beaux
jours
Comme les derniers signes
D’une humanité, d’un amour
Dernière, ultime droite
ligne
Pour ne pas cracher dans la
soupe
Qu’on nous sert en images :
Tain du miroir aux
entourloupes
Fresque des temps de
l’esclavage
Il en faudra
du courage
Avec ou sans
l’entourage
Vivre et mourir en cette
quête
Du bonheur improbable ;
Désespérément comme Arquette
Chercher Sésame au trou du
Diable
Pour ne pas s’attirer les
blâmes
D’une gueule béante
Eviter les retours de
flammes
De la hiérarchie balbutiante
Il en faudra
du courage
Avec ou sans
l’entourage
Vivre et mourir en cet
espace
Confiné, étouffant
Ne pas s’éloigner de sa
place
Ne pas respirer à tous vents
Pour ne pas nuire à
l’emballage
Bien joli d’apparence
Ne pas se mettre en décalage
En se pliant à la cadence
Il en faudra
du courage
Avec ou sans
l’entourage
Vivre et mourir en aparté
Dans un appartement
Jouir d’une retraite ratée
Et sourire aux gouvernements
Faire le rat en égouttant
Des larmes de docile
Fossile errant
s’arque-boutant
Du dur passé à domicile
Il en faudra
du courage
Avec ou sans
l’entourage
Vivre et mourir en arpenteur
Des chemins enlisés
Sous le fouet des
bonimenteurs
Culs bénis des
Champs-Elysées
Mettre de côté ses passions
Ses rêves, ses jeux d’enfant
Trimer jusqu’à l’inanition
Pour la gloire d’un excrément…
Le 22/05/12.
Pascal GERMANAUD
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