Statique dans ce hall de
gare
Le hasard faisant bien les
choses
Nous nous somm’s croisés par
hasard
Du moins j’ai croisé tes bas
roses
Assis, les yeux assez
hagards
Sur le sol, le temps de la
pause
Je matais les heur’s de départs
Pour partir un jour si je
l’ose
Sans permis de port d’armes
Tu m’as fusillé du regard
Femme fatale au charme
Plus destructeur qu’une cougar
Haleine herbeuse et teint
blafard
Je soupçonnais tes dessous
chics
De me redonner le cafard
Et de mieux me couper la
chique
De longues jambes
criaient : « Gare
Aux égarements nostalgiques
Tu s’ras perdant dans la
bagarre
Pour d’autres nous serons
magiques ! »
Sans permis de port d’armes
Tu m’as fusillé du regard
Femme fatale au charme
Plus destructeur qu’une cougar
En quarantaine et sans
dollars
Je fantasmais sur des
mollets
Dans mon crâne houleux
d’ex-tôlard
Toute ma peine s’envolait
J’ m’imaginais dans la Jaguar
Qui, au soleil, nous
conduirait
Au nez des émirs et des
couards
Me jalousant ; moins
guillerets
Mais…
Sans permis de port d’armes
Tu m’as fusillé du regard
Femme fatale au charme
Plus destructeur qu’une cougar
Quand l’horloge du hall de
gare
A jeté ses longues aiguilles
Sur mon visage, sans égards
J’ai pris une claque, ma
fille
J’ai levé mon cul de vieux
loir
Saisi mon balai, ma béquille
Et j’ai astiqué les couloirs
En saluant tes bas-résille
Et…
Sans permis de port d’armes
Tu m’as fusillé du regard
Femme fatale au charme
Plus destructeur qu’une cougar.
Le 24/09/11.
Pascal GERMANAUD
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