L’humanité vacille et les
fous sont en ville
En mode destruction derrière
leur nœud pap’
Ils portent la faucill’ pour
buter du civil
Des têt’s en réduction comme
monnaie du Pape
La Grande Société en
prendrait pour son grade
Si la faiblesse, un soir,
attirait leurs regards
Choisir entre
chauffer les pelouses des stades
Ou chauffer les
trottoirs de la rue Vaugirard
Le choix est
fait !
Les bouch’s encor fumant’s
aux relents de ris d’ veau
Et les bulles de Champ’
éclatées sur la soie
Ne craignent pas l’amiante
au bord des caniveaux
Sous les feux de la rampe
elles ne s’apitoient
La Haute Société affalée sur
l’estrade
Contemple son Histoire en
humant un cigare
Choisir entre
chauffer les pelouses des stades
Ou chauffer
les trottoirs de la rue Vaugirard
Le choix est
fait !
La connerie pullule et se
prend pour un dieu
Un dieu couvert, prodigue
au-dessus de sa loi
Où la bonté recule elle
avance pour mieux
Se voir danser la gigue en
se léchant les doigts
L’Immense Société est un
marché qui brade
Des peaux blanches ou noir’s
pour des noces barbares
Choisir entre
chauffer les pelouses des stades
Ou chauffer
les trottoirs de la rue Vaugirard
Le choix est
fait !
Les fanfarons s’habillent en
Prada, en ronds-d’-cuirs
Soulagent leur vessie dans
vingt mètres carrés
Retourn’nt à la Bastille où
ils ne font que nuire
A la mémoire, aux cris des
ombres du passé
La Fourbe Société sans
pitié, en brimades
Fait mine de s’asseoir au
milieu des combats
Choisir entre
chauffer les pelouses des stades
Ou chauffer les
trottoirs de la rue Vaugirard
Le choix est
fait !
La Vierge immaculée en
pél’rinage à Lourdes
N’a pas de concession à
offrir en partage
Se sent-elle acculée ?
Peut-être est-elle sourde ?
Ou bien la possession
a-t-ell’ pris l’avantage ?
La Sainte Société en pieuse
promenade
Ne fait don que d’espoir en
arrivant trop tard
Choisir entre
chauffer les pelouses des stades
Ou chauffer
les trottoirs de la rue Vaugirard
Le choix est
fait !
Les politiques en touchent
un mot dans les beuv’ries
Et oublient bien au chaud
que dehors c’est la mort
Qui grelote et se couche en
croyant que Paris
A un cœur d’artichaut et
aura des remords
La Frêle Société entourée de
rocades
En son antre est un couard
dans les yeux d’un clochard
Choisir entre
chauffer les pelouses des stades
Ou chauffer
les trottoirs de la rue Vaugirard
Le choix est
fait !
Le 14/02/12.
Pascal GERMANAUD
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