A triturer ma cigarette
Agrippée au cendrier
J’attends que la planète
arrête
Le temps, les calendriers
Et je m’acharne, je m’entête
A voir durer le suspense
En faisant tourner sur
l’arête
Une pièce de deux cents
Qu’il est doux
ce moment
Ca s’arrose
Champagne au
firmament
C’est la pause
A mâchouiller ma plume Bic
Entre deux lignes, de gré
Je jette un œil à l’alambic
Sans pour autant le crever
Je me titille, me concentre
Sur un verbe, un complément
L’encre qui coule dans mon
ventre
Je n’en f’rai pas un roman
Qu’il est doux
ce moment
Ca s’arrose
Champagne au
firmament
C’est la pause
A glandouiller sur un
fauteuil
Ou sur le canapé-lit
J’écarte de ma vue les
feuilles
Les objets de mon délit
Et je relis les quelques
pages
Griffées en apesanteur
Pour éviter les dérapages
J’inhale à fond leurs
senteurs
Qu’il est doux
ce moment
Ca s’arrose
Champagne au
firmament
C’est la pause
A renâcler avec dédain
La pendule du mur blanc
J’enfile mon trois-quarts en
daim
Quitte mon monde troublant
Et je m’en vais gagner ma
croûte
Dans le doute d’avoir faim
Si une idée croise ma route
Ma vie n’aura pas de fin
Qu’il est doux
ce moment
De la pause
Champagne au
firmament
Ca
s’arrose !
Le 4/02/12.
Pascal GERMANAUD
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