La fill’ qui erre
Dans mes artères
Est bien plus belle
Qu’ les mirabelles
La fill’ qui traîne
Là dans mes veines
Je la suivrai jusqu’en enfer
Et jusqu’à l’Eden tant qu’à
faire
La fill’ qui erre
Dans mes artères
Est bien plus douce
Qu’un pamplemousse
La fill’ qui joue
Là sur ma joue
Je la suivrai jusqu’en hiver
Et jusqu’en été tant qu’à
faire
La fill’ qui erre
Dans mes artères
Est bien plus fine
Qu’un’ mandarine
La fill’ qui flâne
Dans mes membranes
Je la suivrai dans la misère
Et dans le bonheur tant qu’à
faire
La fill’ qui erre
Dans mes artères
Est bien plus drôle
Qu’une scarole
La fill’ qui pleure
Là dans mon coeur
Je la suivrai mêm’ dans
l’amer
Partout sur terre tant qu’à
faire
La fill’ qui erre
Dans mes artères
Est bien plus pure
Qu’un champ de mûres
La fill’ qui tonne
Dans mes neurones
Je la suivrai jusqu’au
suaire
Ou jusqu’à l’espoir tant
qu’à faire
La fill’ qui erre
Dans mes artères
Est bien plus fille
Qu’une jonquille
La fill’ qui rit
Dans mon esprit
Je la suivrai jusqu’au
mystère
Jusqu’au mensonge tant qu’à
faire
La fill’ qui erre
Dans mes artères
Est bien plus sage
Qu’un coquillage
La fill’ qui passe
Dans ma carcasse
Je la suivrai jusqu’à Anvers
Et jusqu’aux Indes tant qu’à
faire
La fill’ qui erre
Dans mes artères
Est bien plus gaie
Qu’ le monde entier
La fill’ qui nage
Dans mon nuage
Je la poursuivrai tant qu’à faire
A l’autre bout de l’univers.
Le 09/01/93.
Pascal GERMANAUD
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