Les
mains qui puent des pieds
Des
cheveux d’ maquisard
Connu
dans mon dentier
Comme
un simple clochard
Je
traîne mes savates
Sans
rêve, sans cravate
Echaudé,
prêt à rien
Nomade
citoyen
Je
m’éclipse la nuit
Vers
des lunes meilleures
Je
n’ai plus d’ennemis
D’amis
non plus, d’ailleurs
Je
file sans raison
Pour
d’autres horizons
Un
oeil noir qui vous tue
L’autre
de chien battu
Mon
carton sous le bras
Je
vais là où le vent
M’emmènera
très bas
Dormir
profondément
Je
m’éclipse la nuit
Vers
des lunes meilleures
Je
n’ai plus d’ennemis
D’amis
non plus, d’ailleurs
Je trimbale mes loques
Dans
des voyages glauques
Habitué
à tout
D’
la Charente au Poitou
Douce
France sans coeur
Ouvre-moi
ton cercueil
Je
n’ai plus de rancoeur
Maudite
terr’ d’accueil
Je
m’éclipse la nuit
Vers
des lunes meilleures
Je
n’ai plus d’ennemis
D’amis
non plus, d’ailleurs
Que
le futur innove
Pour
que d’autres se sauvent
Qu’
le présent se détende
C’est
tout c’ que je demande
Mendiant
dans chaque rue
Dans
les recoins perdus
Je
ne regrette pas
Mes
pas ni mon trépas
Je
m’éclipse la nuit
Vers
des lunes meilleures
Je
n’ai plus d’ennemis
D’amis
non plus, d’ailleurs.
Le 27/05/96.
Pascal GERMANAUD
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