Paris illustre aux yeux de
braise
Où tous mes rêv’s
s’immobilisent
Je suis si loin de ton
emprise !
Paris immense aux lèvres
fraise
M’oublieras-tu au bout du
monde
Mendiant le coeur d’une
Joconde ?
Paris irréelle où es-tu ?
Que ne suis-je enfin dans
tes bras
Esclave libre entre tes
doigts ?
Paris illuminée de rues
Je t’offre l’âme de mon âme
Pour cent pas sur ton
macadam.
Paris idole des poètes
Je pose à tes pieds tous mes
rêves
Comme un guerrier jette le
glaive.
Paris image de ma quête
Je vois l’ombre du Pèr’ Lachaise
A l’orée de tes yeux de
braise.
Paris immortelle cité
Où caches-tu tes ailes
douces ?
Ton voile gris ? Ta lune
rousse ?
Paris hiver, Paris été
Un jour je franchirai ton
antre
Et je serai l’oeuf dans ton
ventre.
Paris île mystérieuse
Volcan du bout de l’univers
Je plongerai dans ton
cratère !
Paris hilar’, Paris rieuse
J’imagine tous tes néons
Tes petits airs d’accordéon.
Paris inoubliable amie
Belle Diva, belle sorcière
Que ne suis-je dans tes
artères ?
Paris irremplaçable esprit
Je reviendrai dans ton
royaume
Je serai l’un de tes
fantômes.
Paris inouïe, Paris divine
Combien de nuits me
faudra-t-il
Vivre sans toi ? Vivre en
exil ?
Paris immuable aubépine
Combien de blessures
devrai-je
M’inoculer ? Combien de
pièges ?
Paris inimitable écrin
J’avancerai à perdre haleine
Dans tes vapeurs de
naphtalène.
Paris inextricable essaim
Où se meuvent toutes les
races
Je voudrais retrouver ta
trace.
Paris incarnée par l’amour
Que reste-t-il de nos
étreintes ?
As-tu effacé nos empreintes
?
Paris inondée de tambours
Je veux mourir entre tes
rimes
Avant que les vers ne me
griment.
Paris illustre aux yeux de
braise
Où tous mes rêv’s
s’immobilisent
Je suis si loin de ton
emprise !
Paris immense aux lèvres
fraise
M’oublieras-tu au bout du monde
Mendiant le coeur d’une
Joconde ?
Le 09/02/91.
Pascal GERMANAUD
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