Je l’ai vu v’nir, le mec au
bar
A se la jouer indifférence
J’en ai connus bien des jobars
Mais c’était peut-être ma
chance
Pas du genre la main au cul
Un peu inhibé d’apparence
Souriant après quelques
grands Crus
Prêt à se bouger en cadence
J’aurais bien
voulu qu’il m’enlève
Pour m’emm’ner
au bout de mes rêves
Le mec au bar
Je l’ reluquais comme un’
gamine
Qu’avait jamais connu
l’amour
Je me la jouais Marilyn
Avec mon décoll’té du jour
Mais ses beaux yeux, il les
plongeait
Dans un carnet de
rendez-vous
Ou sans doute intime ;
qui sait ?
Il avait peut-être du goût
J’aurais bien
voulu qu’il m’enlève
Pour m’emm’ner
au bout de mes rêves
Le mec au bar
J’avais terminé les
commandes
Des loups d’ la cur’ de
désintox
J’étais ouverte à ses
demandes
Appuyée sur le vieux
juke-box
Il me jetait parfois un œil
Sous l’ regard d’ mon patron
d’ mari
Aussi joyeux qu’un jour de
deuil
Et je bougeais comme on dit oui !
J’aurais bien
voulu qu’il m’enlève
Pour m’emm’ner
au bout de mes rêves
Le mec au bar
Il but cul sec un dernier
verre
A l’horloge, une année est
morte
Pas un seul bruit dans ce
désert
Le silenc’ dort, en quelque
sorte
Ses not’s au chaud dans son
veston
Le mec au bar sort un
couteau
Dit : « Merci pour
le réveillon »
Et m’embarque dans son auto
Je voulais tell’ment qu’il
m’enlève
Pour m’emm’ner
au bout de mes rêves
Le mec au
bar !
Le 01/01/13.
Pascal GERMANAUD
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire