lundi 25 avril 2011

Extrait de: "Les Pamphlets de Pascal" Vol.12 EVASIONS

SUS AUX LAPSUS


Ne bafouons pas notre langue
Ni de bois ni nid de vipères
Qui vogue sur nos lèvres et tangue
Telle une pirogue en rivières


Et le jour où Satan t'accule
Prends bien garde à ses tentacules
C'est un peu comme si Fillon
Etait un pote de Guillon


Sus aux lapsus! Aux amalgames
Sortant de la bouche des dames
Aussi vulgair's que ces messieurs
Sont pervertis, voir' pernicieux
SUS AUX LAPSUS !


N'entachons pas notre latin
Ne pas le perdre à nos dépens
Laissons l'inculture au gratin
Aux dyslexiques galopants


Et si un jour l'envie te prend
De nous représenter en France
N'oublie pas que tu nous apprends
Les mots qui font la différence



Sus aux lapsus! Aux amalgames
Sortant de la bouche des dames
Aussi vulgair's que ces messieurs
Sont pervertis, voir' pernicieux
SUS AUX LAPSUS !

Ne prenons surtout pas exemple
Sur l'énarque au-dessus des lois
Qui se noie sous des robes amples
Pour y planquer sa mauvais' foi

Et si un jour t'as la décence
D'avoir le Verbe de Molière
Inculque-nous tes connaissances
Et cesse d'être cavalière

Sus aux lapsus! Aux amalgames
Sortant de la bouche des dames
Aussi vulgair's que ces messieurs
Sont pervertis, voir' pernicieux
SUS AUX LAPSUS !

                                               Le 26/12/10.
                                                                        Pascal GERMANAUD

samedi 23 avril 2011

A ma mère pour déconner (sur sa demande, je précise !)

LE MAL DES MAUX


Paralysie, anastomose
Bucco "lingo" faciales, arthrose
Cervicale ou encor' myopie
Astigmatisme et presbytie
Ce ne sont pas ces handicaps
Qui la dérangent, elle s'en tape
Mais c' qui la gêne, qui la gratte
Se résume à son poil aux pattes


Périarthrite des épaules
Une joue droite, une joue molle
Epicondylite du coude
Ou coccyx fêlé qui la boude

Ce ne sont pas ces handicaps
Qui la dérangent, elle s'en tape
Mais c' qui la gêne, qui la gratte
Se résume à son poil aux pattes

Spasmophilie, cinquièm' lombaire
Vitiligo, trouble oculaire
Tendinite, affection vocale
Et la promenade bancale
Ce ne sont pas ces handicaps
Qui la dérangent, elle s'en tape
Mais c' qui la gêne, qui la gratte
Se résume à son poil aux pattes

Fous-rir's, zona et digérez
Constipations ou bien diarrhées
Mal de dos, crampes ou bien polypes
Nez bouché même sans la grippe
Ce ne sont pas ces handicaps
Qui la dérangent, elle s'en tape
Mais c' qui la gêne, qui la gratte
Se résume à son poil aux pattes



Cicatrices et cors aux pieds
Et puis décollement vitré
Hémorroïdes et allez donc
Mauvaise halein', déglutition
Ce ne sont pas ces handicaps
Qui la dérangent, elle s'en tape
Mais c' qui la gêne, qui la gratte
Se résume à son poil aux pattes

Et pour en terminer syndrome
Du canal carpien et fibrome
Sans oublier les hématomes
Sans dévoiler tout c' qu'a son homme
Ce ne sont pas ces handicaps
Qui la dérangent, elle s'en tape
Mais c' qui la gêne, qui la gratte
Se résume à son poil aux pattes.

                               Le 23/04/11.
                                                         Pascal GERMANAUD
                                                                  ( Tu l'as cherché !)

vendredi 22 avril 2011

Extrait de: "Les Pamphlets de Pascal" Vol.10 DESAMOURS

CON  VAINCU


De Madrid à Lisbonne
De Prague à Budapest
De Pau à Carcassonne
Partout tu me détestes
Tu as été bien bonne
De n'être qu'une peste
T'aurais pu être conne
Tell'ment tu me détestes

J'ai compris la leçon
Je suis un con
Vaincu
Bien convaincu
Que tu ne m'aimes plus

De la brass'rie au bouge
Du Grand Nord au Sud-Ouest
Du rond-point au feu rouge
Partout tu me détestes
De la Fnac au sex-shop
Du tabac à Go West
Du portail à l'échoppe
Toujours, tu me détestes

J'ai compris la leçon
Je suis un con
Vaincu
Bien convaincu
Que tu ne m'aimes plus

Du salon à la douche
Du chapeau à la veste
Et mêm' jusqu'aux babouches
Partout, tu me détestes
D' la cuiller à la louche
Jusqu'à Reader Digest
Du sofa à la couche
Toujours, tu me détestes

J'ai compris la leçon
Je suis un con
Vaincu
Bien convaincu
Que tu ne m'aimes plus

Du taxi aux valoches
Du clope à l'alcootest
T'aurais pu être moche
Tell'ment tu me détestes
De la bouche aux orteils
En passant par le reste
T'aurais pu être vieille
Tell'ment tu me détestes




J'ai compris la leçon

Je suis un con
Vaincu
Bien convaincu
Que tu ne m'aimes plus.


                            Le 01/08/10.
                                                      Pascal GERMANAUD






lundi 18 avril 2011

Extraits de: "Les Pamphlets de Pascal" Vol.13 SOLITUDES

ZEN SOLITUDE

On s'était mis d'accord bien avant le déclic
Style béatitude, beauté tropézienne
C'était copains d'abord, dentelle et arsenic
T'as changé d'habitudes et encaissé les siennes
Toi tu as ton trésor, ton venin, ton aspic
Moi j'ai ma solitude, ma compagne zen !

Tu avais fait la cour à un coeur en attente
Chamboulant ta quiétude, ta voie cartésienne
Aujourd'hui à ton tour de manger chez la tante
La cousine Gertrude, l'amie parisienne
Toi tu as ton amour, ton emmerde constante
Moi j'ai ma solitude, ma compagne zen !


                                              Le 5/04/11.
                                                                     Pascal GERMANAUD




LE FOND DE L'AIR


Le fond de l'air est sec
Et je vide mon sac
De son âme intrinsèque
Sans crainte du ressac
J'y vois prises de becs
Remords, regrets en vrac
Pleurs et salamalecs
Félonies et fric-frac

Le fond de l'air est sec
Et je vide mon sac
De l'empirisme aztèque
Aux confins du Larzac
Attaché aux métèques
Aux métis qu'on attaque
Je me nourris du grec
Du latin, du slovaque

Le fond de l'air est sec
Et je vide mon sac
Du rire des beaux mecs
Et du rictus des macs
Je jette mes "collecs"
Au milieu du tarmac
Et je ferai avec
Mes angoisses, mon trac

Le fond de l'air est sec
Et je vide mon sac
De son trop-plein d'échecs
De souvenirs opaques
Cyniques discothèques
Coups de triques, matraques
Je me nourris du tchèque
Du roumain, du bosniaque

Le fond de l'air est sec
Et je vide mon sac




De ses carnets de chèques
De bien d'autres arnaques
Billes, agates, "bonbecs"
Perdus dans un cul-de-sac
Je me ferai un break
A poil, au bord d'un lac

Le fond de l'air est sec
Et je vide mon sac



Des Derrick, Queffelec
Qui m'ont ôté la niaque
Je pars sans un kopek
M'inventer un hamac
Ou les bibliothèques
Partagent leur bivouac.

                                   Le 6/04/11.
                                                          Pascal GERMANAUD