dimanche 20 janvier 2013

"QUAND JE SERAI" (par Roy Kar sur Noomiz)



Roy Kar sur Noomiz



- « Quand je serai grand, je voudrais
Etre pompier, vétérinaire »
- « Moi, plus grande, je soignerai
Tous les enfants et les grands-mères »

 - « Quand je serai un homme, un vrai
Jongleur au milieu des étoiles
Je jouerai, je hisserai
Mon drapeau noir et la grand-voile »
- « Moi quand je serai une femme
Je voudrais être une princesse
Avec, dans le cœur, une flamme
Aux étincelles de tendresse »

Mais il y’a toujours en travers d’ la route
Des briseurs de rêves… Des jaloux, sans doute !

Mais il y’a toujours en travers d’ la route
Des briseurs de rêves… Des proches qui doutent !

- « Quand je serai immense, adulte
Je deviendrai un magicien
J’inventerai la catapulte
A envoyer les méchants au loin »
- « Moi je serai fée du joli
Avec de longs cheveux bouclés
Et j’enverrai les malpolis
Loin de ma maison de poupées »

Mais il y’a toujours en travers d’ la route
Des briseurs de rêves… Des jaloux, sans doute !

Mais il y’a toujours en travers d’ la route
Des briseurs de rêves… Des proches qui doutent !

- « Quand je serai vieux, comme on dit
A dix-huit ans et plus encore
Vous serez tous au Paradis
Et moi le Roi dans le décor »
- « Moi je serai là aussi
Sur les planches, amoureuse, actrice
Avec des « bravo », des « merci »,
Dans mes yeux, des feux d’artifices

Mais il y’a toujours en travers d’ la route
Des briseurs de rêves… Des jaloux, sans doute !

Mais il y’a toujours en travers d’ la route
Des briseurs de rêves… Des proches qui doutent !

- « Quand j’aurai l’âge d’être seul
Avec mes feuilles et mes papiers
J’écrirai ce que d’autres veulent
La liberté et l’amitié »
- « Moi je lirai tes poèmes
… J’en ferai des chansons
Pour ceux qui nous croient, nous aiment
Fiers de nous, de nos passions ! »

Mais il y’a toujours en travers d’ la route
Des briseurs de rêves… Des jaloux, sans doute !

Mais il y’a toujours en travers d’ la route
Des briseurs de rêves… Des proches qui doutent !

Mais il y’a toujours en travers d’ la route
Des briseurs de rêves… Des proches, sans doute !

Mais il y’a toujours en travers d’ la route
Des briseurs de rêves… Des gens qui s’en foutent !

         Pascal GERMANAUD

"LE CHOIX EST FAIT" (Les Pamphlets Vol.21 Ailes et ÎLES)


L’humanité vacille et les fous sont en ville
En mode destruction derrière leur nœud pap’
Ils portent la faucill’ pour buter du civil
Des têt’s en réduction comme monnaie du Pape
La Grande Société en prendrait pour son grade
Si la faiblesse, un soir, attirait leurs regards
Choisir entre chauffer les pelouses des stades
Ou chauffer les trottoirs de la rue Vaugirard
Le choix est fait !

Les bouch’s encor fumant’s aux relents de ris d’ veau
Et les bulles de Champ’ éclatées sur la soie
Ne craignent pas l’amiante au bord des caniveaux
Sous les feux de la rampe elles ne s’apitoient
La Haute Société affalée sur l’estrade
Contemple son Histoire en humant un cigare
Choisir entre chauffer les pelouses des stades
Ou chauffer les trottoirs de la rue Vaugirard
Le choix est fait !

La connerie pullule et se prend pour un dieu
Un dieu couvert, prodigue au-dessus de sa loi
Où la bonté recule elle avance pour mieux
Se voir danser la gigue en se léchant les doigts
L’Immense Société est un marché qui brade
Des peaux blanches ou noir’s pour des noces barbares
Choisir entre chauffer les pelouses des stades
Ou chauffer les trottoirs de la rue Vaugirard
Le choix est fait !

Les fanfarons s’habillent en Prada, en ronds-d’-cuirs
Soulagent leur vessie dans vingt mètres carrés
Retourn’nt à la Bastille où ils ne font que nuire
A la mémoire, aux cris des ombres du passé
La Fourbe Société sans pitié, en brimades
Fait mine de s’asseoir au milieu des combats
Choisir entre chauffer les pelouses des stades
Ou chauffer les trottoirs de la rue Vaugirard
Le choix est fait !

La Vierge immaculée en pél’rinage à Lourdes
N’a pas de concession à offrir en partage
Se sent-elle acculée ? Peut-être est-elle sourde ?
Ou bien la possession a-t-ell’ pris l’avantage ?
La Sainte Société en pieuse promenade
Ne fait don que d’espoir en arrivant trop tard
Choisir entre chauffer les pelouses des stades
Ou chauffer les trottoirs de la rue Vaugirard
Le choix est fait !

Les politiques en touchent un mot dans les beuv’ries
Et oublient bien au chaud que dehors c’est la mort
Qui grelote et se couche en croyant que Paris
A un cœur d’artichaut et aura des remords
La Frêle Société entourée de rocades
En son antre est un couard dans les yeux d’un clochard
Choisir entre chauffer les pelouses des stades
Ou chauffer les trottoirs de la rue Vaugirard
Le choix est fait !


             Le 14/02/12.
                              Pascal GERMANAUD

"SOUBRESAUTS D'ESSENTIEL" (Les Pamphlets Vol.23 Terne Western)


Soyons saouls au soleil
Ensemble, encensés
Soyons insensés
Sortons tous du sommeil

Et sentons tous nos sens
Sans le stress, sans tensions
Sans secouss’ sensations
De caress’, d’innocence
… Sauf si vient la mousson !

Et ce n’est pas parc’ qu’on
N’a pas connu les guerres
Qu’on est de jeunes cons
Qu’on ne s’en soucie guère

Soutenons-nous ce soir
D’un sourir’ naissant
Le souffle incessant
Du Sud sans accessoires

Et suivons sous le ciel
L’ascension des passions
Cent accents sans Nations
Soubresauts d’essentiel
… Sauf si vient la mousson !

Et ce n’est pas parc’ qu’on
N’a pas connu les guerres
Qu’on est de jeunes cons
Qu’on ne s’en soucie guère

Dansons là sans sursis
Suffit d’ se lancer
Sous « sol » s’élancer
Face à « mi », « la » sous « si »

Et sifflons le calice
Jusqu’à son lit de sons
Sans la lie, sans soupçons
Suaves et complices
… Sauf si vient la mousson !

Et ce n’est pas parc’ qu’on
N’a pas connu les guerres
Qu’on est de jeunes cons
Qu’on ne s’en soucie guère

Soulevons sans censure
Nos sobres pensées
Sûres, cadencées
Même sang, même azur

Et suivons sous le ciel
L’ascension des passions
Cent accents sans Nations
Soubresauts d’essentiel
… Sauf si vient la mousson !

Et ce n’est pas parc’ qu’on
N’a pas connu les guerres
Qu’on est de jeunes cons
Qu’on ne s’en soucie guère !


        Le 29/06/12.
                         Pascal GERMANAUD




lundi 14 janvier 2013

"JE M'AMARRE OU J' ME MARRE" (Mendrack sur scène)






JE M’AMARRE OU JE ME MARRE


Je m’amarre où je me marre
En pirate, en corsaire
Loin des villes, des fanfares
Du fardeau qu’ mon corps serre
Si je vois au loin un phare
J’ mets des cordes à ma guitare
J’ m’inserre
J’ m’aère
J’ m’aère.

Je m’amarre où je me marre
Au nez de tes estuaires
Tiens la barre et tintamarre
La cravate au vestiaire
Je mets mon pull en mohair
Bien loin de mes congénères
J’ me barre
Je pars
Je pars

Je m’amarre où je me marre
Sur des terres moins austères
Loin des guerr’s et des bagarres
Et loin des ministères
C’est fini le temps des gares
J’ mets les voiles et je m’égare
En mer
J’ m’aère
J’ m’aère

Je m’amarre où je me marre
Sous l’étoile polaire
Je côtoie des hommes rares
Des femmes sans colère
Je vogue loin des enfers
J’ rends ses cornes à Lucifer
Victoire
Je pars
Je pars

Je m’amarre où je me marre
Dans l’antre du mystère
Loin de tous mes cauchemars
Il n’y a plus d’éphémère

Je t’aime mais y’en a marre
Je repars, je redémarre
Et j’erre
J’ m’aère
J’ m’aère

Je m’amarre où je me marre
Dans des yeux sans frontières
Et je garde la mémoire
A bon escient j’espère
Pour vous narrer mes histoires
J’ mets des cordes à ma guitare
Pépère
J’ m’aère
J’ m’aère.


                Le 29/04/99.
                                  Pascal GERMANAUD

"LE MOMENT OU LE TEMPS S'ARRETE" (Les Pamphlets Vol.20 Sabordage)


A triturer ma cigarette
Agrippée au cendrier
J’attends que la planète arrête
Le temps, les calendriers
Et je m’acharne, je m’entête
A voir durer le suspense
En faisant tourner sur l’arête
Une pièce de deux cents

Qu’il est doux ce moment
Ca s’arrose
Champagne au firmament
C’est la pause

A mâchouiller ma plume Bic
Entre deux lignes, de gré
Je jette un œil à l’alambic
Sans pour autant le crever
Je me titille, me concentre
Sur un verbe, un complément
L’encre qui coule dans mon ventre
Je n’en f’rai pas un roman

Qu’il est doux ce moment
Ca s’arrose
Champagne au firmament
C’est la pause

A glandouiller sur un fauteuil
Ou sur le canapé-lit
J’écarte de ma vue les feuilles
Les objets de mon délit
Et je relis les quelques pages
Griffées en apesanteur
Pour éviter les dérapages
J’inhale à fond leurs senteurs

Qu’il est doux ce moment
Ca s’arrose
Champagne au firmament
C’est la pause

A renâcler avec dédain
La pendule du mur blanc
J’enfile mon trois-quarts en daim
Quitte mon monde troublant
Et je m’en vais gagner ma croûte
Dans le doute d’avoir faim
Si une idée croise ma route
Ma vie n’aura pas de fin

Qu’il est doux ce moment
De la pause
Champagne au firmament
Ca s’arrose !


          Le 4/02/12.
                         Pascal GERMANAUD



"LE CHANT DE PLATON" (Les Pamphlets Vol.17 En Voie De Disparition)


En accord avec lui-même et nimbé de virtuoses
Sa voix rythmée s’écrème au sein de la symbiose
Le chant des innocents, des amants baladins
Résonne, comme aux champs, en rosée du matin
Et la violence extrême assombrissant les villes
Se transforme en poème, en slam, figur’ de style !

Si on nous pardonne
Nos viles rancoeurs
C’est en nous faisant danser !
« La musique donne
Une âme à nos cœurs
Et des ailes à la pensée ! »

C’est dans la mélodie d’un organe vivant
Qu’on s’ouvre au Paradis comme des serfs volants
Quand rien ne nous amuse, enchaînés à nos nurses
La chanson est la Muse adoucissant les mœurs
Au son des instruments qui nous déploient leurs charmes
On fait fi un moment du bruit honteux des armes !

Si on nous pardonne
Nos viles rancoeurs
C’est en nous faisant danser !
« La musique donne
Une âme à nos cœurs
Et des ailes à la pensée ! »

C’est bien évidemment un coup d’ pouce à l’espoir
Ces airs du firmament écoutés dans le noir
Les soirs après le taf on chasse des oreilles
Le cri des épitaph’s des morts qui nous surveillent
Quand le chien se détend au creux des carabines
C’est Pierrot qui entend, hauts les chœurs ! Colombine !

Si on nous pardonne
Nos viles rancoeurs
C’est en nous faisant danser !
« La musique donne
Une âme à nos cœurs
Et des ailes à la pensée ! »

Au-dessus du terrain rageant des amalgames
L’avenir est serein en partageant nos gammes
C’est un rappel au calme en des temps improbables
Où l’odeur du napalm est liée avec le Diable
Si le courant passait de la chaise aux guitares
On aurait un Reggae comme hymne ou étendard !

Si on nous pardonne
Nos viles rancoeurs
C’est en nous faisant danser !
« La musique donne
Une âme à nos cœurs
Et des ailes à la pensée ! »

En accord avec lui-même et nimbé de virtuoses
Sa voix rythmée s’écrème au sein de la symbiose
Le chant des innocents, des amants baladins
Résonne, comme aux champs, en rosée du matin
Et la violence extrême assombrissant les villes
Se transforme en poème, en slam, figur’ de style !

Si on nous pardonne
Nos viles rancoeurs
C’est en nous faisant danser !
« La musique donne
Une âme à nos cœurs
Et des ailes à la pensée ! »


            Le 19/09/11.
                             Pascal GERMANAUD


mercredi 9 janvier 2013

"LE PRESENT" (par Mendrack sur Myspace et Noomiz)


MENDRACK sur Noomiz



(Musique et chant : MENDRACK)

Le temps attend, patient, latent
Le temps d’un café en terrasse
Un rire, un sourire éclatant
Et tout est oublié, s’efface
Le temps d’une pause, un instant
Autant de bon temps qu’on embrasse
Une aube, une rose, un étang
Et tout est oublié, tout passe
Le temps constant, conscient, chantant
Le temps d’un coucher de soleil
Battant tambour et cœur flottant
Entre le jour et le sommeil
Le temps d’un week-end exaltant
La musique entre les oreilles
Des amitiés qui dur’nt longtemps
Des matins calmes sans réveil

Le temps glisse entre nos doigts
Rien n’est perdu, recommençons !
Le Présent est un don de choix
Qu’on n’ peut laisser à l’abandon
Le temps dansant, valsant, suintant
Le temps d’une belle rencontre
Un homme, une femme, un printemps
Une source contre la montre
Le temps d’un geste déroutant
Dans un bal et comm’ dans un conte
Une passion se chuchotant
Et l’adrénaline qui monte
Le temps hal’tant, le temps restant
Le temps d’un dîner en commun
Être vivant, être existant
Et tout partager en chemin
Le temps d’un mariage d’antan
Sur la jetée, main dans la main
Et tout redevient évident
Pour aujourd’hui et pour demain

Le temps glisse entre nos doigts
Rien n’est perdu, recommençons !
Le Présent est un don de choix
Qu’on n’ peut laisser à l’abandon…


          Le 15/10/12.
                           Pascal GERMANAUD












"A L'AUTRE BOUT DE LA PLANETE" (par Roy Kar sur Noomiz)


Roy Kar sur Noomiz 



( Paroles : Pascal GERMANAUD / Musique : Roy KAR )


J’ n’ai pas d’avantages et je n’ai pas l’orgueil
Des cadors du chantage endormis d’un seul œil
J’ me vois davantage en l’âme d’un chevreuil
Foulant les pâturages et roulant sous les feuilles

Il n’est pas puéril de rêver d’autres choses
Que d’une Audi, d’un grill ou d’une maison close
J’ me vois sans péril me battre pour des causes
Menant à un exil, à une apothéose

J’irai demain si tout va bien
A l’autre bout de la planète
J’allumerai le feu éteint
Avec ma dernière allumette
Comme si le temps était mien
Pour une ultime cigarette
J’irai demain si tout va bien
A l’autre bout de la planète
J’irai demain si tout va bien
A l’autre bout de la planète

J’irai, de mes doigts,  effleurer l’horizon
Y trouver un endroit dépourvu de raisons
J’irai, si j’ le dois, sans l’ombre d’un frisson
Outrepasser mes droits, ardent comme un buisson

Il n’est pas impossible, il n’est pas improbable
Ni d’atteindre sa cibl’, ni de quitter la table
Je pass’rai au cribl’ tous mes espoirs
Sans nulles religions, sans abus de pouvoir

J’irai demain si tout va bien
A l’autre bout de la planète
J’allumerai le feu éteint
Avec ma dernière allumette
Comme si le temps était mien
Pour une ultime cigarette
J’irai demain si tout va bien
A l’autre bout de la planète
J’irai demain si tout va bien
A l’autre bout de la planète

J’ n’ai pas de rancoeur en ayant dans la peau
Les reflets d’un Ailleurs, d’un Là-bas, d’un Là-haut
J’y vois le meilleur m’emmener à nouveau
Et même ton cœur qui me prendra d’assaut

Il n’est pas inutile, il n’est pas utopique
Ni d’oublier la vill’, ni d’aimer en musique
J’irai vers les îles au-delà des tropiques
Aux couleurs d’une idylle, nous serons uniques

J’irai demain si tout va bien
A l’autre bout de la planète
J’allumerai le feu éteint
Avec ma dernière allumette
Comme si le temps était mien
Pour une ultime cigarette
J’irai demain si tout va bien
A l’autre bout de la planète
J’irai demain si tout va bien
A l’autre bout de la planète…

         
        Le 23/11/12.
                          Pascal GERMANAUD

"GOODBYE GREY SKY" (Les Pamphlets Vol.21 Ailes et ïles)


Puisque les histoir’s d’amour finiss’nt toujours mal
J’ me gliss’ dans le velours de ta peau animale
Et je caress’ l’espoir de vivre l’exception
Qui confirme au tableau noir l’humble réflexion

Vivons au présent, vivons à présent
Sans prison, brisons la brise du temps
Goodbye
Grey sky
Goodbye

A l’abri des regards, des remarques jalouses
Je m’installe au hasard dans ton coin de pelouse
Et griffonne au crayon les segments de tes courbes
Offertes à un rayon de soleil un peu fourbe

Vivons au présent, vivons à présent
Sans prison, brisons la brise du temps
Goodbye
Grey sky
Goodbye

A l’aune du miroir de tes yeux dans les miens
Le sol est un terroir où pousse le jasmin
Et je pose ma craie blanche comme colombe
Sur le sombre discret du fusain qui succombe

Vivons au présent, vivons à présent
Sans prison, brisons la brise du temps
Goodbye
Grey sky
Goodbye


Dans le jardin d’ébène où se noient les couleurs
Tu deviens l’oxygène enlevant mes douleurs
Et le vent de douceur dans ton souffle amoureux
Tache encor de rousseur ce tableau savoureux

Vivons au présent, vivons à présent
Sans prison, brisons la brise du temps
Goodbye
Grey sky
Goodbye

Puisque les histoir’s d’amour finiss’nt toujours mal
J’ me gliss’ dans le velours de ta peau animale
Et je caress’ l’espoir de vivre l’exception
Qui confirme au tableau noir l’humble réflexion

Vivons au présent, vivons à présent
Sans prison, brisons la brise du temps
Goodbye
Grey sky
Goodbye …


           Le 9/03/12.
                          Pascal GERMANAUD






mardi 8 janvier 2013

"SI J'ETAIS UN RAPPEUR" (Les Pamphlets Vol.22 Echos de Pluies)


Dans les clips, les « clap claps », je frappe à la « Trappe »
Pas de flip, j’ lâch’ la grappe et le Pape dérape
C’est mon trip, mon agap’, j’ mets mes trip’s sur la nappe
Je m’agripp’, je t’attrap’, j’ fais du Hip-hop, du Rap

Une figue, une mangue
Un peu de sucre d’orge
Et je donne ma langue
Au chat dans la gorge

J’avale ma salive
Exorcise mes peurs
Que ma nature vive !
Je suis un rappeur !

J’ fais du Rap, du Hip-hop sans chop’, dope et sans « Yop »
Je m’échappe et je chope l’ trou des « taup’s modèl’s » myopes
Pas de « map », pas de « stop », je suis un philanthrope
Je m’adapte et j’adopt’ mes pas au « micro » scope

Une figue, une mangue
Un peu de sucre d’orge
Et je donne ma langue
Au chat dans la gorge

J’avale ma salive
Exorcise mes peurs
Que ma nature vive !
Je suis un rappeur !

J’ fais du Hip-hop, du Rap, si t’es « cap », suis le cap !
En typ’ top, je dacap’ sans Mappa et sans cape
Pas de flop, pas de frapp’, je joue et papa zappe
Pour la Pop, je m’en tape et je rappe et je rappe

Une figue, une mangue
Un peu de sucre d’orge
Et je donne ma langue
Au chat dans la gorge

J’avale ma salive
Exorcise mes peurs
Que ma nature vive !
Je suis un rappeur !


        Le 6/05/12.
                        Pascal GERMANAUD






mardi 1 janvier 2013

"L'OISEAU EN CAGE" (Les Pamphlets Vol.27 Photographies)


Dans la soirée, seuls sur le zinc
Mon verre et mon tabac roulé
Me tenaient compagnie
Aux tables, ils étaient quatre ou cinq
A faire un poker embrumé
Mais j’étais sans amis
La radio chantait la poussière
Sur un vieux morceau de Tom Waits
La barmaid avait l’air sincère
Remuant son cul comme aux States

Ell’ devait penser comme moi
Qu’on serait bien, loin de chez soi
Même l’oiseau en cage
Rêve de marécages

Il était vingt-trois heur’s passé
Le patron essuyait les chopes
Le regard grimaçant
Je me plongeais sur du papier
Interdit d’allumer ma clope
Dans mon dos, un brelan
Je n’avais aucun train à prendre
En écrivant tout mon ennui
La barmaid semblait bien plus tendre
Que son daron… si c’était lui !

Ell’ devait penser comme moi
Qu’on serait bien, loin de chez soi
Même l’oiseau en cage
Rêve de marécages

Il devait être quarante-huit
A mon portabl’ toujours éteint
Quand j’ai repris ma dose
De whisky-glace avant la fuite
D’un songe où mon autre destin
Serait peut-être rose
J’avais empoché ma bafouille
La barmaid semblait me sourire
Pour savoir si j’avais des couilles
Etait-elle prête à courir ?

Ell’ devait penser comme moi
Qu’on serait bien, loin de chez soi
Même l’oiseau en cage
Rêve de marécages

Vînt minuit, pas une mouche
De peur de s’esquinter les ailes
N’osa s’époumoner
Faut dir’ que j’en tenais un’ couche
En dégainant mon opinel
Et hurlant : « Bonne Année ! »
Le patron a pleuré sa femme
La barmaid s’est sentie plus forte
Ell’ s’est planquée derrièr’ ma lame
Et nous avons passé la porte

Elle avait pensé comme moi
Qu’on serait bien, loin de chez soi
Même l’oiseau en cage
Rêve de marécages !


       Le 01/01/13.
                        Pascal GERMANAUD