mercredi 29 juin 2011

"S'EN ALLER SANS ARRÊT" (Vol.14 Errances et Irrévérences)


Un rai de lumière s'esquisse
Sur les traits fougueux des enfants
Le vent du larg' frôle les cuisses
Des bell's qui longent l'océan
Plus que quelques bateaux qui glissent
Qui s'en retourn'nt dans le néant
Si le néant mène au délice
Les enfants rêv'nt d'en faire autant

S'en aller, s'en aller
Pour toujours, à jamais
Mais très loin, s'en aller
S'en aller sans arrêt

Dans leur mémoire se dessinent
Tous les marins, toutes les îles
C' n'est pas marrant de prendr' racine
Comme un quelconque rat des villes
Les pèr's, les mèr's vont à l'usine
Les solitair's prennent la quille
Et tous les enfants s'imaginent
Sortir un jour de leur coquille

S'en aller, s'en aller
Pour toujours, à jamais
Mais très loin, s'en aller
S'en aller sans arrêt

Les années pass'nt, passe le temps
Les enfants grandissent et vieillissent
La veille ils se voyaient contents
Mais les mensonges rejaillissent
Et le boulot qui les attend
Assaille leurs songes novices
Ils ont à leur tour des enfants
Qui rêv'nt au bord des précipices

S'en aller, s'en aller
Pour toujours, à jamais
Mais très loin, s'en aller
S'en aller sans arrêt

Ils ont choisi de rester clean
Comm' le sont les bons citoyens
Construire un foyer qui turbine
Avec le doute qui revient
Et les bateaux qui se retirent
Leur dévers'nt un peu de chagrin
La lueur du phar' fait sourire
Leurs enfants qui partiraient bien

S'en aller, s'en aller
Pour toujours, à jamais
Mais très loin, s'en aller
S'en aller sans arrêt
Au plus loin s'en aller
S'en aller sans regrets.


                                    Le 5/07/86.
                                                           Pascal GERMANAUD


                                

dimanche 26 juin 2011

"SUR LE TOIT DE MA TALBOT" (Les Pamphlets Vol.10 Désamours)


Tous les doux soirs de printemps
Basta ! Les journaux
Les viols à la Une
Et les guerr's, j'en fais autant
Je m'allonge là
Sur un toit de fortune
Le toit de ma Talbot
Solara
Et je pense à toi !

Un nuage
Une volute
Ton visage
Et plus de lutte
Je me laisse aller

Une image
Le clope au bec
Ton visage
Et plus d'échec
Je laisse couler...

L'eau sous les ponts bordelais
Basta ! Les journaux
Les vols à la tire
D'Audi, de cabriolets
Je m'allonge là
Sur le toit d' mon Empire
Le toit de ma Talbot
Solara
Et je pense à toi !

Une étoile
Comme un clin d'oeil
Un dédale
Et plus de deuil
Je me laisse aller

Une toile
Se tisse, peinte
Un pétale
Et plus de feinte
Je laisse tomber...

Rosée du matin tranquille
Sur mes joues, ma peau
Sur ma nuque offerte
Je vois encor ton nombril
Je m'étire là
Sur le toit froid, inerte
Le toit de ma Talbot
Solara
Et je pense à toi !

Tous ces doux soirs de printemps
Pendu à la Lune
Je me laisse vivre
Je vois encor tes vingt ans
Je n' lévite pas
Vers d'autres Pampelune
Je cuve mon Bordeaux
Seul en bas
Et je pense à toi !


                             Le 11/04/10.
                                                     Pascal GERMANAUD





"SI LES ROIS ET LES REINES..."







"SI LES ROIS ET LES REINES
PORTENT UN JOUR DES CHAÎNES
JE DONNERAI UNE COURONNE AUX LE PEN !"


Pascal GERMANAUD

"LES LIBIDINEUX" (Les Pamphlets Vol.10 DESAMOURS)


Ils  recherchent des Top Model
Des Miss Camping, des Miss Motel
Ils ont leurs orbites au soleil
Et en rêvent dans leur sommeil

Des bikinis, des dessous chics
De loin, de prés, rose ou colchique
On offr' c' qu'on peut quand on n'a que
Le regard au bout de la queue

Ils matent, ils notent
De jolies fill's en p'tit's culottes
Ils ont le vice dans des yeux
Libidineux

Ils recherchent des bienheureuses
Pourvues de gros seins, de joues creuses
Ils n'ont que l'orbite au réveil
Et en rêvent dans leur sommeil

Des décoll'tés, des fesses rondes
Et pour mieux bander des Miss Monde
Ils n'ont pas peur, ils n'ont pas honte
C'est la perversité qui compte

Ils matent, ils notent
De jolies fill's en p'tit's culottes
Ils ont le vice dans des yeux
Libidineux

Ils recherchent même des strings
Egarés au coin d'un parking
On fait c' qu'on peut quand on n'a que

La conn'rie au bout de la queue

Des pornos pour briser la brèche
Des port'-jarr'telles, des cuisses fraîches
Des rêves flous, de doux vertiges
Le délire au bout de la tige

Ils matent, ils notent
De jolies fill's en p'tit's culottes
Ils ont le vice dans des yeux
Libidineux

Ils se grattent où ça les démange
En mêm' temps ils se font la frange
C'est écoeurant mais ils s'en foutent
Après ils se matent le foot...!!!

Ils matent, ils notent
De jolies fill's en p'tit's culottes
Ils ont le vice dans des yeux
Libidineux

Ils se grattent où ça les démange
En mêm' temps ils se font la frange
C'est écoeurant mais ils s'en foutent
Après ils se matent le foot...!!!


                                             Le 14/02/08.
                                                                      Pascal GERMANAUD





vendredi 24 juin 2011

"LE PAPILLON ET LE PRISONNIER" (Les Pamphlets Vol.7 Aisances et Médisances)


Une odeur désagrège
Les murs humid's d'une cellule
Un prisonnier pris au piège
Sur quelques mètres déambule
Il songe pluie, il songe neige
Printemps, rivières, libellules

Papillon, papillon
Tourne, tourne dans sa cage
Papillon tourne en rond
Au-dessus de son visage
Doux pays que tu caches
Sous tes ailes virevoltantes
Liberté sans attaches
Pose-toi et saute et chante

Papillon, papillon
Dans le ciel vole, vole
Papillon au plafond
Vole les pierr's de sa taule
Douce envie que tu as
De dormir sous son menton
Sur son col, pose-toi
Tel un noeud de papillon...


                            Le 24/11/86.
                                                    Pascal GERMANAUD

mardi 21 juin 2011

"IL N'Y A QU'UN PAS" (Les Pamphlets de Pascal Vol.1 FOU D'AILES)


Entre le ciel et la terre
Entre existence et trépas
Entre la meute et l' solitaire
Il n'y a qu'un pas
Je sais, ce ne sont que des mots
Des mots morbid's jetés en l'air
Mais dans ma tête y'a que des maux
Des têtes en l'air, des Baudelaire

Il n'y a qu'un pas
Entre l'amour et l'enfer
Il n'y a qu'un pas
Mon amour, j'ai tant souffert

Entre les désirs de la chair
Entre le piégeur et l'appât
Entre nos voeux les plus chers
Il n'y a qu'un pas
Je sais, j' n'ai pas toujours offert
Tout le meilleur de moi-même
Mais rien ne me pousse à m'en faire
Quand j'imagine que l'on m'aime

Il n'y a qu'un pas
Entre l'amour et l'enfer
Il n'y a qu'un pas
Mon amour, j'ai tant souffert

Entre bataille et folie
Entre réel et mensonge
Entre nos corps et nos lits
Il n'y a qu'un songe
Je sais, j'ai laissé des barrières
Se dessiner entre nos coeurs
Mais j'ai lancé tant de prières
Pour retourner jusqu'au bonheur

Qu'il n'y a qu'un pas
Entre l'amour et l'enfer
Il n'y a qu'un pas
Mon amour, j'ai tant souffert

Entre l'endroit et l'envers
Entre le poignard et le glaive
Entre la chaleur et l'hiver
Il n'y a qu'un rêve
Tu sais, tu n'as pas su attendre
Tout' la douceur blottie en moi
Tous mes sourires les plus tendres
Bien calfeutrés dans mon émoi

J' n'ai pas su garder ta beauté
Mais tu sais, je ne t'en veux pas
Pour qu'on s'aime une éternité
Il n'y a qu'un pas.


                                        Le 19/10/85.
                                                                Pascal GERMANAUD



dimanche 19 juin 2011

"LA CHUTE DE NIAGARA" (Les Pamphlets Vol.9 VERS DIVERS)


Dans ta nature chatoyante
J'aimerais glisser sur tes pentes
Et dans ta splendeur verdoyante
Tu seras toujours, belle plante,
Niagara
Mon attente
Niagara
Tu me tentes

Je voudrais Niagara
Plonger entre tes bras
Me noyer sous tes seins
Et ta chute de reins

Dans la beauté de ton feuillage
J'aimerais subir tes orages
Dans le lit de ton oesophage
Je te montrerai mon courage
Niagara
N'a pas d'âge
Niagara...
L'abordage

Je voudrais Niagara
Plonger entre tes bras
Me noyer sous tes seins
Et ta chute de reins

Et dans ta faune malicieuse
J'aimerais perdre mes heur's creuses
Dans une idylle silencieuse
Je rêve de te rendre heureuse
Niagara
Plantureuse
Niagara...
Ventureuse

Je voudrais Niagara
Plonger entre tes bras
Me noyer sous tes seins
Et ta chute de reins

Dans tes eaux bleues et dans tes yeux
J'aimerais bien jouer le jeu
Sans feu ni lieu je serais mieux
Demain je ferai mes adieux
Niagara
C'est nerveux
Niagara
Je te veux

Je voudrais Niagara
Plonger entre tes bras
Je voudrais, c'est mon but
Être ton point de chute

Je voudrais, c'est mon but
Être ton point de chute
CHUT !


                                 Le 7/07/95.
                                                       Pascal GERMANAUD

jeudi 16 juin 2011

"DORMIR" (Les Pamphlets Vol.3 ENFANTILLAGES)


Je compte les moutons
Les lampions, les boutons
Et les murs qui m'entourent
Je recompte à rebours
Contre les draps 
Du souvenir
Je compt' sur toi 
Pour m'endormir

Je compte à l'infini
Sur des photographies
Des regards pleins d'astuce
D'égards ou de rictus
Et sur mes doigts
Jonglent des rires
Je compt' sur toi
Pour m'endormir

Je compte les silences
Les gouttes qui s'élancent
Dans l'évier, dans le soir
Je compte les tiroirs
Raconte-moi
Mon avenir
Je compt' sur toi
Pour m'endormir

Je compte les Zola
Les Verne et les Dumas
Les yeux clos, de mémoire
Je conte des histoires
Il est un' fois
Un gros soupir
Je compt' sur toi
Pour m'endormir !

                          Le 3/09/94.
                                                 Pascal GERMANAUD

mercredi 15 juin 2011

"POIDS LOURDS" (Les Pamphlets Vol.4 RAGE ET COURAGE)


Je n' fais pas attention aux chiffres
Je n' regard' pas quand tu t'empiffres
Je ne compt' pas tout c' que je t'offre
Ni sur mes doigts ni sur tes gaufres
Je sais bien que c'est toi qui souffre
Mais ton estomac est un gouffre

Dans mon cerveau y'a des affres
Et dans mon coeur des balafres
Dans mon cerveau y'a des affres
Et dans mon coeur des balafres.

Je ne compt' pas tout c' que je t'offre
Et je mets les mains dans le coffre
Toi tu me siffles quand je ronfle
Et moi je me tais quand tu gonfles
Je ne dis rien quand tu me gifles
Je ronfle encor' quand tu me siffles

Dans mon cerveau y'a des affres
Et dans mon coeur des balafres
Dans mon cerveau y'a des affres
Et dans mon coeur des balafres.

Un paris-brest sans r'prendr' son souffle
Un mille-feuille avec des moufles
Du magré de canard, du buffle
Tout est permis, j' suis pas un mufle
Je ne compt' pas tout c' que je t'offre
Fort d' mon amour qui a du coffre

Dans mon cerveau y'a des affres
Et dans mon coeur des balafres
Dans mon cerveau y'a des affres
Et dans mon coeur des balafres.


                                     Le 29/08/06.
                                                               Pascal GERMANAUD




lundi 13 juin 2011

"LE COPAIN D' MON EX" (Les Pamphlets Vol.2 METAMORPHOSES


Copain-copain, c' n'était pas par hasard
C'était sans dout' pour toi comme un réflexe
D'un côté j' te hais d'être un salopard
Et de l'autre moins d'être avec mon ex

Ton attitude était pourtant bizarre
Quand tu mouchais ton nez avec l'index
D'un côté j' te hais d'être un salopard
De l'autre j' te plains d'être avec mon ex

Tu verras elle a comm' des goûts de Star
Ell' ne se content'ra pas d'un duplex
D'un beau pavillon ell' f'ra une histoire
Je me marre car t'es avec mon ex

T'as beau t' fair' tailler de jolis costards
J' t'imagine au lit mêm' si ça te vexe
D'un côté j' te hais d'être un salopard
Et de l'autre moins d'être avec mon ex

Avec ell' tu sortiras ton mouchoir
Plus que ton p'tit chat, plus que ton Durex
D'un côté j' te hais d'être un salopard
De l'autre j' te plains d'être avec mon ex

Jamais plus tu ne seras en retard
Ton nom s'ra gravé sur une Rolex
Sois sobre et tais-toi, plus l' droit au Ricard
Je me gausse car t'es avec mon ex

Fais bien le ménage et garde l'espoir
D'avoir un beau jour des plaisirs annexes
D'un côté j' te hais d'être un salopard
Et de l'autre moins d'être avec mon ex

Un jour les ragots, les bruits de couloirs
Te rendront méfiant, te rendront perplexe
Dès lors tu sauras qui a le pouvoir
De casser l'image de l'autre sexe

Copain-copain, tu l'as joué au départ
Rassur'-toi, j' n'en fais pas un complexe
D'un côté j' te hais d'être un salopard
De l'autre j' te plains d'être avec mon ex.


                                             Le 26/02/99.
                                                                      Pascal GERMANAUD