mercredi 10 avril 2013

"SABORDAGE" (Les Pamphlets Vol.20 Titre éponyme)


Les mots passant de-ci de-là
Je te chante des mots tout doux
Parfois d’autres plutôt tabous
Qui te poussent à sonner le glas
Tu sais, j’aim’rais tout mettre à plat
Mais mon cœur est tel du saindoux
Puis soudain il se sent à bout
Non, je ne le contrôle pas

Tu me dis « les copains, d’accord !
Oui mais les amours d’abord ! »
Je me croyais le Maître à bord
Je t’adore et je t’abhorre
Mill’ sabords !

Les mots tournoyant comme feuilles
Sous ma plume à l’encre acérée
Comme un corps qu’on a lacéré
Encore amarré sur l’écueil
Tu sais, j’aimerais qu’il te cueille
Sans penser, sans arrièr’-pensée
Comme une rose, une pensée
Ou comme une hôtesse à l’accueil

Tu me dis « les copains, d’accord !
Oui mais les amours d’abord ! »
Je me croyais le Maître à bord
Je t’adore et je t’abhorre
Mill’ sabords !

Les mots courants, les mots usuels
Sont un manque de fantaisie
Les mots d’humour, je les saisis
Pour me sentir moins consensuel
Construit, bâti à la truelle
Quand on débarque dans ma vie
Sans me demander mon avis
On pense que je suis cruel

Tu me dis « les copains, d’accord !
Oui mais les amours d’abord ! »
Je me croyais le Maître à bord
Je t’adore et je t’abhorre
Mill’ sabords !

Les mots passant dans mes oreilles
N’ont que le sens de mon humeur
Et peu importent les rumeurs
Aucun cauch’mar dans mes sommeils
Tu sais, j’aimerais au réveil
Te susurrer que je me meurs
Sans toi mais me vienn’nt des horreurs
Et je te gâche le soleil

Tu me dis « les copains, d’accord !
Oui mais les amours d’abord ! »
Je me croyais le Maître à bord
Je t’adore et je t’abhorre
Mill’ sabords !

Les mots filant tels des étoiles
Dans mes noirs carnets de voyages
Ont fait le vid’, le nettoyage
A mettre des vents dans les voiles
Tu sais  j’aimerais, sans escales
T’emmener sur mon coquillage
Mais ce serait sans maquillage
Et aux côtés d’un foutu squale…


            Le 21/01/12.
                             Pascal GERMANAUD

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire