mercredi 10 avril 2013

"DE LA POESIE NOIRE" (Les Pamphlets Vol.23 Terne Western)


Mon prince était tout amour
Et il était cool… au début
Des petits clins d’œil soutenus
Brillant comme un abat-jour
Un jour mon prince est venu
Il était con comme un balai
C’était l’orgie en son palais
Surtout lorsqu’il avait bu

De la poésie noire
Ou du slam abyssal
Est tirée cette histoire
Comme témoin du Mal

Comme les gosses font : « Na ! »
Il était susceptible en plus
En maître de sa carte à puce
Moi je pensais : « Ferme-là ! 
Je ne suis pas un bonus
Fourni dans une tombola
Soumise à toute la smala
En pleurant dans du Lotus ! »

De la poésie noire
Ou du slam abyssal
Est tirée cette histoire
Comme témoin du Mal

Mon prince était sans en rire
Une boîte à ordures, un cercle
Avec des poings durs en couvercle
Et comme poignées ses sbires
Comment lui clouer le bec ?
Je le croyais beau, il est laid
Et moi, son Elsa Triolet
N’avait point de plan Orsec

De la poésie noire
Ou du slam abyssal
Est tirée cette histoire
Comme témoin du Mal

Les soirs devenaient si sombres
En sa présence et celle d’autres
Servant de Cour tels des apôtres
Que je ne fus plus qu’une ombre
En souverain, en despote
Quand il posait ses mains grotesques
Sur mes seins comme sur des fresques
Je réclamais la capote

De la poésie noire
Ou du slam abyssal
Est tirée cette histoire
Comme témoin du Mal

Et n’y tenant plus longtemps
Mon prince n’étant plus un prince
N’étant plus celui dont j’en pince
Je conquérais un amant
Ce dernier offrait l’amour
Perdu en une autre province
Si bien que mes pensées évincent
Un passé devenu lourd

De la poésie noire
Ou du slam abyssal
Est tirée cette histoire
Comme témoin du Mal

Je ne pouvais, m’en délivre
Quitter mon prince et riche éphèbe
Pour un romantique du web
Sans emporter de quoi vivre
Il accepta sans remords
De poser sur son testament
De force, moi et mon amant
Avant de croiser la mort…

Mon prince… Charmant !

De la poésie noire
Ou du slam abyssal
Est tirée cette histoire
Comme témoin du Mal.


           Le 22/06/12.
                            Pascal GERMANAUD














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