jeudi 22 décembre 2011

"L'AVENIR DE L'HOMME" (Les Pamphlets Vol.12 Evasions)



Avachi dans son canapé
Et les orteils en éventail
Devant un écran décapé
L’humain trône sur le bétail :

La femme aux taches ménagères
Les enfants cloîtrés dans leur chambre
Il n’a qu’un souci…Il digère
Des mois de Janvier à Décembre


Tout est écrit d’avance, en somme
Rien n’y fera, rien ne se gomme
La FLEMME est l’Avenir de l’Homme !

                            
                 Le 14/02/11.
                                  Pascal GERMANAUD

samedi 17 décembre 2011

"LES AMOURS AUX PETITS MATINS" (Les Pamphlets Vol.15 Rencontres Du Troisième Degré)


Il est tombé amoureux fou
D’une beauté extérieure
Qui ne comptait aucune erreur
Un corps de rêve andalou

Il observait sur cette étoile
La moindre lueur exquise
Cette Clochette surprise
D’être prisonnière et sans voiles

Mais comment allait-il
Lui dire au petit matin
Que le but était atteint
Et l’amour plus subtil ?
Mais comment allait-il
Lui dire au petit matin
Que le but était atteint
Et l’amour plus subtil ?

Il a plongé de haut et fort
Sur une proie bien en chair
Ouvert sa porte cochère
Et lui a promis le confort

Il a conquis chaque parcelle
De son corps alors offert
A fouillé dans ses affaires
Et a cisaillé les nacelles

Mais comment allait-il
Partir au petit matin ?
Quand le but était atteint
Quand l’amour est futile
Mais comment allait-il
Partir au petit matin ?
Quand le but était atteint
Quand l’amour est futile

Il est devenu raide dingue
D’une étudiante italienne
Un’ de ces surdouées trilingues
Qui traduisait même l’Alien

Elle l’a prié à genoux
De ne s’occuper de rien
Qu’ell’ connaissait des mots doux
Ceux qui font du bien aux Terriens

Mais comment allait-il
Lui dire au petit matin
Que « quand le but est atteint
L’amour est volatile ! »
Mais comment allait-il
Lui dire au petit matin ?
Que « quand le but est atteint
L’amour est volatile ! »

Ell’ l’a basculé de son siège
Cell’ qui lui a fait la peau
Il est tombé dans le piège
Des bonnes soupes et des vieux pots

Il s’est laissé aller, éconduire
Jusqu’au point de non-retour
Ell’ s’acharnait à l’enduire
D’onguents, de ses doigts de velours

Mais comment allait-il
S’enfuir au petit matin ?
Quand le but était atteint
L’amour est mercantile !
Mais comment allait-il
S’enfuir au petit matin ?
Quand le but était atteint
L’amour est mercantile !

                               
             Le 6/05/11.
                             Pascal GERMANAUD

lundi 12 décembre 2011

"L'ADO LASSANT" (Les Pamphlets Vol.11 Révoltes)


A seize ans, le regard farouche
Sonne le glas et la révolte
L'apprenti sorcier désinvolte
Jubil' d'en remettre une couche

Des mots assassins mis en bouche
Comme on menace avec un colt
Des parents outrés qui récoltent
Ce qu'ils ont semé...sans les couches

Du haut de son mètr' quatre-vingt
L'ado chante en levant le poing :
« C'est le coup de Jarnac
J'esquive et j'arnaque.
La bourse ou un' vie d'enfer
Croyez-moi ! Croix de fer ! »

A seize ans, l'ado sur la touche
Exprime sa haine aux adultes
Par l'arrogance et les insultes
A l'apogée d'son art, il touche

En  La Fayette, en Scaramouche
C'est dans cet état qu'il exulte
Dans la flibuste et le tumulte
Bien convaincu de faire mouche

Du haut de son mètr' quatre-vingt
L'ado chante en levant le poing :
« C'est le coup de Jarnac
J'esquive et j'arnaque.
La bourse ou un' vie d'enfer
Croyez-moi ! Croix de fer ! »

A seize ans, il part en manouche
User ses pompes sur l'asphalte
En toute hât', sans nulle halte
Jusqu'aux pieds des saintes-nitouches

Retour chez maman pour la douche
Finis sandwich, demi pur malt
C'est dans les rêves qu'on se calte
Comme on fait son lit on se couche.

Du haut de son mètr' quatre-vingt
L'ado chante en levant le poing :
« C'est le coup de Jarnac
J'esquive et j'arnaque.
La bourse ou un' vie d'enfer
Croyez-moi ! Croix de fer ! »


                     Le 12/11/10.
                                      Pascal GERMANAUD

dimanche 11 décembre 2011

"LE MEPRIS DU CHAT" (Les Pamphlets Vol.11 Révoltes)


M’ parlez pas d’amour
Ailleurs, faites-vous pendre
Cessez vos discours
Trop longs pour se répandre
Des nuits et des jours
Ne pourront me surprendre
Vos baisers glamours
N’ont plus rien à m’apprendre


M’ parlez plus d’amour
J’ai d’autres trains à prendre
Allers sans retours
Vous ne pouvez comprendre
Des nuits et des jours
Ne pourront me détendre
Vos mains, vos mots lourds
Ne sont pas assez tendres…

…Et  j’ai d’autres coquines à fouetter.


M’ parlez pas d’amour
Pas besoin de s’étendre
Vous me rendez sourd
Je ne peux vous entendre
Des nuits et des jours
Ce ne sont que des cendres
De mon abat-jour
Je ne veux plus descendre


M’ parlez pas d’amour
Car j’en fuis les méandres
Cessez les tambours
Ca va fair’ de l’esclandre
Des nuits et des jours
Tapi sous un’ calandre
Je suis pris de court
Je ne peux vous défendre…

…Et  j’ai d’autres copines à fouetter.


M’ parlez plus d’amour
J’ai d’autres cœurs à fendre
Entre toit et cour
Je ne veux plus dépendre
Des nuits ni des jours
Je veux juste suspendre
Mes pas de velours
Loin d’la Carte du Tendre


M’ parlez pas d’amour
Ailleurs, faites-vous pendre
Cessez vos discours
Trop longs pour se répandre
Des nuits et des jours
Ne pourront me surprendre
Vos baisers glamours
N’ont plus rien à m’apprendre…

…Et  j’ai d’autres amies à fouetter.

                                               
                Le 8/06/10.
                                Pascal GERMANAUD



mercredi 7 décembre 2011

"UNE AVENTURE SUR GRAND ECRAN" (Les Pamphlets Vol.12 Evasions)


J’ai attendu votre venue
J’ l’avoue, j’étais tendu
Mais j’y ai cru au coin d’ l’av’nue
En f’sant le pied de grue
De bonne foi en ch’val de Troie
J’ai ramé au combat
J’ai fui les lois du profil bas
C’était de bon aloi

Ca fait longtemps que j’ vous attends
Autant s’ payer un’ toile
Aller d’ l’avant, prendr’ les devants
Au vent d’ ma bonne étoile

J’ai pris les arm’s, ô bonne dame
Affronté les gendarmes
Usé d’ mon charm’, d’une oriflamme
Pour qu’ vous versiez un’ larme
De guerre lass’ j’ai pris la place
D’un passant dans l’impasse
Vendu des glac’s dans un palace
Pour un reflet plus classe

Ca fait longtemps que j’ vous attends
Autant s’ payer un’ toile
Aller d’ l’avant, prendr’ les devants
Au vent d’ ma bonne étoile

J’ai fait la cour à Jeann’ Seymour
Pour vous rendre jalouse
Porté secours à Béttencourt
Pour lui piquer son flouze

En d’autres term’s j’ai fui la ferme
Pour vous la jouer Delerme
Pianoté ferm’ sur l’épiderme
De votre corps…sans perm !

Ca fait longtemps que j’ vous attends
Autant s’ payer un’ toile
Aller d’ l’avant, prendr’ les devants
Au vent d’ ma bonne étoile.


               Le 12/01/11.
                                Pascal GERMANAUD

jeudi 1 décembre 2011

"MON LIBRE-ARBITRE" (Les Pamphlets Vol.13 Solitudes)



Aucune scène de ménage
Je le ferai demain
Aucun courriel, aucun message
Aucun contact humain

Pas un verre dans les nuages
Pas une assiette en vol
Aucun signe de bizutage
Aucun bruit de casseroles

« La solitude » est un bon titre
Pour illustrer mon libre-arbitre

Et pas plus de brosse à reluire
Pour partir en poussière
Aucune fée n’est à séduire
Je me crois en croisière

Aucun souci d’ordre pratique
Ni de peine sincère
Mon univers est fantastique
Mon ego fait la paire

« La solitude » est un bon titre
Pour imager mon libre-arbitre

Aucun souvenir malheureux
Je n’ai pas de voiture
Ni le besoin d’être amoureux
Je hais les aventures

Aucune approche, aucun reproche
Et la vie est plus belle
Aucun numéro dans les poches
Fastoche !  Aucun appel

« La solitude » est un bon titre
Pour respecter mon libre-arbitre

Et aucun déjeuner sur l’herbe
Dupées les allergies
Coupé des paroles acerbes
Du fiel des réparties

Aucune larme, aucune sueur
Je me ris des angoisses
Aucun fait d’armes ou d’agresseur
Maître dans ma paroisse

« La solitude » est un bon titre
Pour suppléer mon libre-arbitre


                Le 27/03/11.
                                 Pascal GERMANAUD