jeudi 21 mars 2013

"TENDRE DESARROI" (Les Pamphlets Vol.27 Photographies)


Se faufile un mauvais coton
A perpète je pense à toi
J’en ai retenues des leçons
Mais je suis de mauvaise foi
Quand je pense à toi
Quand je pense à toi

Un blues a mis son grain de sel
Dans le ramdam de mes parois
T’as dans les yeux cette étincelle
Mon tendre désarroi

Se muent les mots en maux de trop
Quand je deviens un rabat-joie
Un fanfaron ou un escroc
Prêt à tout et n’importe quoi
Quand je pense à toi
Quand je pense à toi

Un blues a mis son grain de sel
Dans le ramdam de mes parois
T’as dans les yeux cette étincelle
Mon tendre désarroi

Se coupe au couteau l’épaisseur
De la brume entre nous, parfois
Mais n’étant pas un connaisseur
J’ me laisse guider par ta voix
Quand je pense à toi
Quand je pense à toi

Un blues a mis son grain de sel
Dans le ramdam de mes parois
T’as dans les yeux cette étincelle
Mon tendre désarroi

S’avale la ciguë amère
Quand mon cœur bat comme un beffroi
En déplaise à Dieu, à ma mère
Ca me réchauffe quand j’ai froid
Quand je pense à toi
Quand je pense à toi

Un blues a mis son grain de sel
Dans le ramdam de mes parois
T’as dans les yeux cette étincelle
Mon tendre désarroi

Flanche la mémoire agressive
Plus rancunière qu’aux abois
J’en ai mélangées des lessives
Et coupées des langues de bois
En pensant à moi
En pensant à moi

Et pourtant…
Un blues a mis son grain de sel
Dans le ramdam de mes parois
T’as dans les yeux cette étincelle
Mon tendre désarroi !


          Le 11/12/12.
                          Pascal GERMANAUD



"TANT QU'IL Y AURA DES MOTS" (Les Pamphlets Vol.21 Ailes et Îles)


Tant qu’il y aura des enfants
Pour fair’ sourir’ les grands
On ira de l’avant
Tant qu’il y aura des sal’s gosses
Pour apaiser les bosses
On restera véloces
Tant qu’il y aura des gamins
Pour nous tenir la main
On croira en demain

Tant qu’il y aura des marmots
Pour soulager nos maux
On trouvera les mots
Les mots sucrés
Les mots d’amour
Les mots sacrés
Nos issues de secours

Tant qu’il y aura des têt’s blondes
Pour égayer le monde
On voguera sur l’Onde
Tant qu’il y aura des mômes
Pour chasser nos fantômes
On rira d’ l’hématome
Tant qu’il y aura des morveux
Pour nous rendre moins vieux
On se sentira mieux

Tant qu’il y aura des marmots
Pour soulager nos maux
On trouvera les mots
Les mots sucrés
Les mots d’amour
Les mots sacrés
Nos issues de secours

Tant qu’il y aura des bébés
Des petits scarabées
On sera bouche bée
Tant qu’il y aura des titis
Pour semer l’empathie
On gard’ra l’appétit
Tant qu’il y aura nos Fils
Pour construir’ l’édifice
L’Homme sera novice

Tant qu’il y aura des marmots
Pour soulager nos maux
On trouvera les mots
Les mots sucrés
Les mots d’amour
Les mots sacrés
Les mots nacrés
Les mots ancrés
Les mots ocrés
Les mots encrés
Nos issues de secours…

Tant qu’il y aura des marmots
Pour soulager nos maux
On trouvera les mots.


           Le 1/04/12.
                          Pascal GERMANAUD






"CE SOIR" (Les Pamphlets Vol.22 Echos De Pluies)


Ce soir je n’ai plus d’ailes
Plus d’âme à survoler
Quelqu’un s’est épris d’elle
Mon image est voilée
Ce soir tout m’exaspère
Et mes phalanges se démembrent
J’ai perdu tous mes caractères
Sous la poussière de ma chambre

La nuit a soulevé
La plume de mes créations
Quelqu’un a enlevé
Ma Muse, mon inspiration

Ce soir je n’ai plus d’encre
Couchée sur le papier
Quelqu’un a jeté l’ancre
Sur une autre jetée
Et ce soir tout m’échappe
Des doigts engourdis me trahissent
J’ai l’imaginaire à la trappe
Et la « merditude » complice

La nuit a soulevé
La plume de mes créations
Quelqu’un a enlevé
Ma Muse, mon inspiration

Ce soir je n’ai plus soif
De mots élucidés
Car quelqu’un me décoiffe
Au poteau des idées
Ce soir tout est béant
Dans l’impuissance de ma veine
Il n’y a que reflet du néant
Dans un miroir aux lueurs vaines

La nuit a soulevé
La plume de mes créations
Quelqu’un a enlevé
Ma Muse, mon inspiration

Ce soir je n’ai plus faim
De verve quotidienne
Quelqu’un a écrit « FIN »
Sur une histoire ancienne
Ce soir tout s’est éteint
J’ai laissé filer l’étincelle
La pointe d’un crayon, d’un sein
Qui nourrissait mon don du ciel

La nuit a soulevé
La plume de mes créations
Quelqu’un a enlevé
Ma Muse, mon inspiration.


      Le 30/04/12.
                       Pascal GERMANAUD








"LE BALAFRE" (Les Pamphlets Vol.20 Sabordage)


A la terrasse des Cafés
De table en chaise, nonchalant
Il est assis, le balafré
Les yeux plongés dans son allant
Il part
N’ayant pas les bras de Morphée
Insomniaque jusqu’à la niaque
Pour s’endormir, le balafré
S’enfile douze ou treiz’ cognac
Au bar

Mais personne n’aura sa peau
Au balafré
Elle est plus dur’ que les tripots

Il ne cesse de maugréer
Dans sa barbe de quinze jours
Il est bourru, le balafré
Bourru, bourré de trop d’amours
Perdues
Sous une épée de Damoclès
Il pointe sa plume, sa fée
Sur une nappe où il délaisse
Quelques mots-clefs, le balafré
Son jus

Mais personne n’aura sa peau
Au balafré
Elle est plus dur’ que les tripots

Pas un n’oserait le coffrer
Ni l’approcher de moins d’un mètre
Même la guêp’, prête à piquer
Pas foll’, ne le prendrait en traître
Alors
Bien concentré, le balafré
Sur le zinc injecte ses affres
Ecrit ses quatre vérités
A l’intérieur sont les balafres
Et l’or

Non, personne n’aura sa peau
Au balafré
Elle est plus dur’ que les tripots.


          Le 23/01/12.
                           Pascal GERMANAUD





"NE M' DEMANDEZ PAS" (Les Pamphlets Vol.23 Terne Western)


Il y a lui
Avec son sourire jovial
Et sa guitare en bandoulière
Il y a elle
Avec son doigté, c’est génial
Dans mes cheveux, sur mes paupières

Il y a lui
Ses chansons foll’s dans mes oreilles
Quand je tapote sur la table
Il y a elle
Sa voix douce avant mes sommeils
Ses contes, poèmes et fables

Ne m’ demandez pas !  J’ai choisi
Ce sera toi et toi aussi
J’ suis encore à la maternelle
Et j’ veux du bonheur éternel

Il y a elle
Pour me nettoyer, me choyer
Mettre à l’endroit mon pull-over
Il y a lui
Posant le bois dans le foyer
Pour que je n’aie pas froid l’hiver

Il y a elle
Me chatouillant dans le caddy
Au rayon du bon temps qui passe
Il y a lui
Me poursuivant sur le tapis
Quand je crie, fuyant ses grimaces

Ne m’ demandez pas !  J’ai choisi
Ce sera toi et toi aussi
J’ suis encore à la maternelle
Et j’ veux du bonheur éternel

Il y a lui
M’éclaboussant dans la baignoire
Les yeux brillants comm’ sur la plage
Il y a elle
Dans le parc, sur la balançoire
Zyeutant mes moindres dérapages

Il y a lui
Me rendant plus grand que les grands
En me portant sur ses épaules
Il y a elle
M’appelant « Petit Princ’ charmant »
Quand, sur les photos, je suis drôle

Ne m’ demandez pas !  J’ai choisi
Ce sera toi et toi aussi
J’ suis encore à la maternelle
Et j’ veux du bonheur éternel

Il y a elle
Me peignant sage sur un’ toile
Mais seulement lorsque je dors
Il y a lui
Me narrant la vie des étoiles
D’Albator et de Dark Vador

Il y a elle
Et ses baisers de nectarine
Laissant du rose sur ma joue
Il y a lui
Et son odeur dans mes narines
Mélange d’orme et d’acajou

Ne m’ demandez pas !  J’ai choisi
Ce sera toi et toi aussi
J’ suis encore à la maternelle
Et j’ veux du bonheur éternel !


           Le 4/07/12.
                           Pascal GERMANAUD




"QU'IMPORTE..." (Les Pamphlets Vol.21 Ailes et Îles)


Au hasard d’un motel
Des néons d’une enseigne
On se pleure, on se saigne
En communs des mortels
Moi mufle, toi la teigne
Dans l’immense bordel
Nous ne sommes modèles
Que des yeux qui s’éteignent

Peu importe le jour
Qu’importe le matin
Je perdrai mon latin
Pour quelques mots d’amour

En l’absence de soie
De satin et dentelles
On se plaint, se querelle
En méfiance de soi
Moi méchant, toi le fiel
Dans le grand désarroi
Je ne suis pas un roi
Et tu n’es pas fidèle

Peu importe le jour
Qu’importe le matin
Je perdrai mon latin
Pour quelques mots d’amour

En surface, en substance
En chair ou en oss’ments
Moi j’omets, toi tu mens
Mais quelle différence ?
On part dans tous les sens
Du sol au firmament
On se noie fermement
Aux confins des silences

Peu importe le jour
Qu’importe le matin
Je perdrai mon latin
Pour quelques mots d’amour

A l’assaut des rumeurs
A l’écoute des scoops
On s’éloigne, on se loupe
Otages des humeurs
Moi je mords, toi tu meurs
D’envie qu’on me les coupe
Et c’est le vent en poupe
Qu’on se rentre les cœurs

Peu importe le jour
Qu’importe le matin
Je perdrai mon latin
Pour quelques mots d’amour


           Le 26/03/12.
                            Pascal GERMANAUD


samedi 9 mars 2013

"LEO" (Les Pamphlets Vol.26 Je Ne Te Hais Point)


Léo, ô Léo, Léo
C’ n’est pas la fête
Les années sont un fléau
Sont imparfaites
Léo, ô Léo, Léo
N’ sois pas en peine
Dans les films, tout est mélo
La coupe est pleine
Léo, ô Léo, Léo
Soign’ ton haleine
Et mets dans ton vin de l’eau
Léo, Léo

Y’a-t-il eu un’ passante honnête ?
Dans tes nuits, dans ta tête 
Y’a-t-il eu un’ passante honnête ?
Dans ta vie de poète

Léo, ô Léo, Léo
C’ n’est pas Byzance
Car le Monde est un halo
D’outrecuidance
Léo, ô Léo, Léo
C’est inutile
D’agir en piètre salaud
Ce n’est pas ton style
Léo, ô Léo, Léo
Sois plus subtil
Et mets dans ton vin de l’eau
Léo, Léo

Y’a-t-il eu un’ passante honnête ?
Dans ton lit, sous ta couette
Y’a-t-il eu un’ passante honnête ?
Dans ta vie de poète

Léo, ô Léo, Léo
C’est d’ la folie
Du délire d’alcoolo
De t’ croir’ maudit
Léo, ô Léo, Léo
Rien n’est fini
Y’a bien un putain d’îlot
Un petit nid
Léo, ô Léo, Léo
N’ fais pas d’ conn’rie
Et mets dans ton vin de l’eau
Léo, Léo

Y’a-t-il eu un’ passante honnête ?
Dans tes nuits, dans ta tête 
Y’a-t-il eu un’ passante honnête ?
Dans ta vie de poète…


         Le 07/12/12.
                          Pascal GERMANAUD









"A CIEL OUVERT" (Les Pamphlets Vol.17 En Voie De Disparition)


Regarde dans le ciel
Tu liras dans mes yeux
Un nuage potentiel
En forme de mots d’adieux
Un autre comme un enfant
Que nous ferions tous les deux
Ou un zèbre, un oliphant
Un dernier trip hasardeux

Je m’en allai à ciel ouvert
Quand vint l’instant des tempes grises
Tel un ange ou tel un trouvère
Je chantai « Le temps des cerises ».

Contemple bien les cieux
Tu verras mon regard
Un stratus béni des dieux
Un « je t’aim’ » sans crier « gare ! »
Un Stradivarius anxieux
D’être immolé d’un accord
Un train de vie dispendieux
En l’absence de ton corps

Je m’en allai à ciel ouvert
Quand vint l’instant des tempes grises
Tel un ange ou tel un trouvère
Je chantai « Le temps des cerises ».

Vois là-haut d’ici-bas
Tu verras mon étoile
Un berger brille au combat
Et tisse encore sa toile
Tu y verras un fantôme
Un guide aimant et qui lorgne
Les aveugles d’un royaume
Dans lequel il était borgne

Je m’en allai à ciel ouvert
Quand vint l’instant des tempes grises
Tel un ange ou tel un trouvère
Je chantai « Le temps des cerises ».


             Le 4/09/11.
                            Pascal GERMANAUD












"CLANDESTINS" (Les Pamphlets Vol.12 Evasions)


D’un élan visionnair’, je nous vois dès demain
A l’ombre des bannièr’s irisées du Destin
Marchant avec nos frèr’s rencontrés en chemin
Bravant chaque frontièr’ comme des clandestins

Nous aurons de la bière et des filles au festin
Nous lèverons nos verres, haut, au nom de l’air sain
Nous oublierons l’Hier infesté d’un essaim
De béotiens couverts du sang de leurs larcins

Allons enfants étreints de toutes les patries
Dans le flux des embruns, groupons nos alchimies
Dansons avec entrain et chantons la fratrie
Unissant blancs et bruns, sans hain’, sans ennemis.

Hardis et solidair’s, partons main dans la main
Traverser les hivers, chatoyer l’intestin
D’un volcan qui sidèr’, d’un désir en commun
Evitant les revers, comme des clandestins

Nous irons en trouvèr’s armés de parchemins
Fredonner à la chair de nos chairs des refrains
Rendant plus verts nos vers et nos alexandrins
Dans les cœurs en jachèr’ de bien d’autres humains

Allons enfants étreints de toutes les patries
Dans le flux des embruns, groupons nos alchimies
Dansons avec entrain et chantons la fratrie
Unissant blancs et bruns, sans hain’, sans ennemis.


             Le 5/02/11.
                            Pascal GERMANAUD

"LE MEILLEUR DES MONDES" (P.Germanaud/Mendrack)


MENDRACK sur Noomiz


Mendrack | Free Music, Tour Dates, Photos, Videos

www.myspace.fr/mendrack                   

Mendrack - Mur | Facebook





Quand le soleil efface
Toutes les farandoles
On se voile la face
Derrièr’ des banderoles

Quand Le Champignon pousse
Nos enfants sont sans voix
Perdus dans la secousse
Ils devienn’nt hors-la-loi

Quand les armes se vendent
Comme des petits pains
Nos enfants se demandent
C’que leurs pèr’s ont d’humain

Quand tout va pour le pire
Dans le meilleur des Mondes
Tous nos enfants soupirent
L’avenir est immonde

Quand les livres d’Histoire
Se confond’nt au présent
Nos enfants doivent croire
Que c’est dans l’air du Temps

Quand la folie des vents
S’essouffle sur la Terre
Dans l’ volcan les enfants
Lavent notre cratère

                 Quand notre égo regarde
Notre nombril inculte
Nos enfants, sur leurs gardes,
Se méfient des adultes



Quand tout va pour le pire
Dans le meilleur des Mondes
Tous les enfants se tirent
Mendient et vagabondent…


                                    Le 06/09/95.
                                   

                    Quand leurs regards surplombent
Les dégâts explosifs
De nos chars, de nos bombes
Nos enfants se rebiffent

Quand l’océan en sang
Se dresse contre nous
Les enfants innocents
Sautent de nos genoux

Quand l’absurde de l’Homme
Le transforme en Démon
Nos enfants, de leurs gommes,
Cherchent des solutions

Quand tout va pour le pire
Dans le meilleur des Mondes
Tous les enfants chavirent
S’indignent fort et grondent.

Quand les brutalités
Les tueries se distinguent
Nos enfants violentés
Nous prennent pour des dingues

Quand la mort est dans l’air
Dévastant la nature
Les enfants « nucléaires »
Voient de grands immatures

Quand leurs parents pas nets
Se meuvent dans la hargne
Les enfants d’ la planète
Rêvent qu’on les épargne

Quand tout va pour le pire
Dans le meilleur des Mondes
Tous les enfants respirent
Nos âm’s nauséabondes

Quand tout va pour le pire
Dans le meilleur des Mondes
Tous nos enfants se tirent
Mendient et vagabondent…
                 Moi j’ voudrais croire en ce Monde
                 Que les enfants fredonnent
                 Qu’on arrêt’ de leur mentir
                 Qu’un jour ils nous pardonnent.


                        Le 14/07/11.

Pascal GERMANAUD