mardi 28 février 2012

"SUS AUX LAPSUS" (Les Pamphlets Vol.12 Evasions)


Ne bafouons pas notre langue
Ni de bois ni nid de vipères
Qui vogue sur nos lèvres et tangue
Telle une pirogue en rivières

Et le jour où Satan t’accule
Prends bien garde à ses tentacules
C’est un peu comme si Fillon
Etait un pote de Guillon

Sus aux lapsus ! Aux amalgames
Sortant de la bouche des dames
Aussi vulgair’s que ces messieurs
Sont pervertis, voir’ pernicieux
SUS AUX LAPSUS !

N’entachons pas notre latin
Ne pas le perdre à nos dépens
Laissons l’inculture au gratin
Aux dyslexiques galopants

Et si un jour l’envie te prend
De nous représenter en France
N’oublie pas que tu nous apprends
Les mots qui font la différence

Sus aux lapsus ! Aux amalgames
Sortant de la bouche des dames
Aussi vulgair’s que ces messieurs
Sont pervertis, voir’ pernicieux
SUS AUX LAPSUS !

Ne prenons surtout pas exemple
Sur l’énarque au-dessus des lois
Qui se noie sous des robes amples
Pour y planquer sa mauvais’ foi

Et si un jour t’as la décence
D’avoir le Verbe de Molière
Inculque-nous tes connaissances
Et cesse d’être cavalière

Sus aux lapsus ! Aux amalgames
Sortant de la bouche des dames
Aussi vulgair’s que ces messieurs
Sont pervertis, voir’ pernicieux
SUS AUX LAPSUS !
SUS !


              Le 26/12/10.
                               Pascal GERMANAUD

"GANGSTER" (Les Pamphlets Vol.9 Vers Divers)


Si un jour tu m’aimes, amen !
Je jure que je t’emmène
A Hong Kong
A Cannes ou à Calcutta
Tu seras belle dans ta
Robe longue

Si un jour l’argent nous manque
Je braquerai une banque
Une vieille
Et je gagnerai au change
Des lendemains plus étranges
Que les veilles

Et je n’ai plus à me taire
Je suis ton amour mystère
Ton gangster
Non je n’ai plus à me taire
Je suis ton amour mystère
Ton gangster

Si tu m’aim’s, si ton coeur tangue
Je tourne sept fois ma langue
Dans ta bouche
Et je t’emmène à Hong Kong
A dos d’âne ou même en tongs
En babouches

Si t’as des fourmis, des crampes
Je te promets qu’on décampe
En Concorde
Pour d’autres îles ou planètes
Avant qu’au cou on me mette
Une corde

Et je n’ai plus à me taire
Je suis ton amour mystère
Ton gangster
Non je n’ai plus à me taire
Je suis ton amour mystère
Ton gangster

Si un jour tu m’aimes ailleurs
C’est que j’y serai meilleur
Et plus brave
Je te décroch’rai le ciel
Je vol’rai mes propres ailes
Sans enclave

Si ce jour ta porte s’ouvre
Si ce jour je te découvre
Coup de gong
Je te ramène au bercail
Je sais que c’est pour toi qu’ « I
Sing a song »

Et je n’ai plus à me taire
Je suis ton amour mystère
Ton gangster
Non je n’ai plus à me taire
Je suis ton amour mystère
Ton gangster

Si un jour tu m’aimes, envoie
Un message, un son de voix
Du Mékong
Et je t’emmène aux Etats-
Unis si tu remets ta
Robe oblongue

Si un jour tu m’aimes, amen !
Je jure que je t’emmène
A Hawaï
Gironde ou Minnesota
Tu seras belle dans ta
Robe en skaï

Et je n’ai plus à me taire
Je suis ton amour mystère
Ton gangster.


                 Le 18/05/99.
                                   Pascal GERMANAUD

"TUEUSE NEE" (Les Pamphlets Vol.8 Amnésique)


Tu mets le feu aux poudres
Pour que tombe la foudre
Dans mon coeur déjà ruine
Où ruissèle la bruine
Tu me voudrais si calme
Dans tes yeux de napalm
Que ton corps dynamite
              A franchi les limites

Je t’aime comm’ tu es
Mais tu vas me tuer

Tu mijotes sans cesse
Des poisons qui me stressent
Pour que je bouffe au fond
Le rire des bouffons
Au creux de tes oreilles
Une sorcièr’ sommeille
Une jolie fillette
              Au goût de mitraillette

Je t’aime comm’ tu  es
Mais tu vas me tuer

Si je vais de travers
Tu sors ton revolver
Si je végète trop
Tu me pouss’s sous l’ métro
Je sais qu’ si je t’énerve
Tu m’ déboîtes en conserve
Et qu’ si je fous le camp
              Tu me lav’s dans l’ volcan

Je t’aime comm’ tu es
Mais tu vas me tuer

Notre amour est en fuite
Et ensuite on se cuite
On se quitte sans doute
Pour que tu me déroutes
Je reviens sur ta rive
Ton couteau me motive
Le cou pris sur ta lame
Je t’ai donnée mon âme

 Je t’aime comm’ tu es
Mais tu vas me tuer.
                 
Le 11/06/96.
Pascal GERMANAUD

vendredi 17 février 2012

"VOYAGER SOUS TA COUETTE" (Les Pamphlets Vol.13 Solitudes)


S’il faut s’enfermer pour s’évader
C’est que le monde est triste dehors
Ou que t’es venue m’offrir ton corps
Que la vie est un arc à bander

Sous la couette, faire des tresses
Et te déplumer, alouette !
C’est une prouesse antistress
Que de voyager sous ta couette


S’il faut dormir entre quatre murs
Pour fuir les affres de l’extérieur
Vers d’autres aléas et erreurs
Autant vivre sous les couvertures

Sous la couette, faire des tresses
Et te déplumer, alouette !
C’est une prouesse antistress
Que de voyager sous ta couette


S’il faut s’aimer en retrait des fenêtres
Pour éviter les yeux des voisins
Autant revisiter tes coussins
Tes seins, ton duvet et disparaître

Sous la couette et faire des tresses
Et te déplumer, alouette !
C’est une prouesse antistress
Que de voyager sous ta couette


S’il faut bien cadenasser les portes
Pour ne pas subir les catastrophes
Naturelles des deux Bogdanov
Autant que de beaux draps nous emportent

Sous la couette et faire des tresses
Et te déplumer, alouette !
C’est une prouesse antistress
Que de voyager sous ta couette


S’il faut mourir dans une prison
Sous le goudron de la nicotine
Ou la lame d’une guillotine
Ce sera tête sous l’édredon

Sous la couette, faire des tresses
Et te déplumer, alouette !
C’est une prouesse antistress
Que de voyager sous ta couette.


              Le 25/03/11.
                               Pascal GERMANAUD



"LE TEMPS D'UN CLIP" (Les Pamphlets Vol.10 Désamours)


Chaque matin je te regarde
Devant ton miroir, éveillée
Quand je ne suis plus sur mes gardes
Tu me balances un oreiller
Tu enfiles tes bas
Je saute dans mon slip
Terminés les ébats
Ce fut le temps d’un clip

Chaque midi où je t’observe
Devant ta salade de riz
Ce moment-là je le conserve
Un p’tit clin d’œil, on se sourit
Tu chevauch’s ta vespa
Je saute dans ma jeep
Terminé le repas
Ce fut le temps d’un clip

Chaque soirée tu te fais nonne
Devant le thé et la télé
Allons voir si l’arthros’ mignonne
A raison de nos corps mêlés
Tu t’accroches à mes bras
A ton cul je m’agrippe
On gémit et voilà !
Ce fut le temps d’un clip

Chaque nuit où tu cauchemardes
Devant mes yeux ensommeillés
Je t’observe, je te regarde
Et je plonge sous l’oreiller
Je m’endors en apnée
Loin de ton mauvais trip
J’te fais du pied de nez
Rêvant du prochain clip.
                   
               
          Le 21/07/10.       
                            Pascal GERMANAUD



samedi 11 février 2012

"AIE CONFIANCE" (Les Pamphlets Vol.19 Commun Des Mortels)


Aie confiance, mon frèr’, tu oublieras bientôt
Les blessures d’hier, les lames des couteaux
Car je ferai en sort’ de te rendre plus fort
Ma magie n’est pas morte et je vaque à ton sort
Sortilège et bien-êtr’, ton esprit est ailleurs
Tu ne peux reconnaîtr’ ni ennemis ni sœurs
Débarrassé de tous, des tyrans, des gouailleurs
Je te rends sans secousses une vie en douceur

Souviens-toi de l’amnésie
Souviens-toi de moi
Autour il n’y a qu’hérésie
Et langues de bois

Aie confiance, martyr, tu ne le seras plus
Qu’il est bon de partir d’un abysse absolu
Mon pouvoir sans douleur est une échappatoire
Un remèd’ guérisseur contre toute mémoire
Mon humeur est câline et je sais qu’au final
Un peu d’adrénalin’ ne fait jamais de mal
Un nouvel horizon sans regrets, sans remords
Un peu de dérision ne fait jamais de tort

Souviens-toi de l’amnésie
Souviens-toi de moi
Autour il y a frénésie
Et chemins de croix

Aie confiance, fiston, la foule est carnivore
L’un dépouill’ ton veston; l’autre, en traitr’, te dévore
Je t’ai tout effacé pour une renaissance
Quand la veille est faussée, le jour même est plus dense
Aie confiance, vieux loup de mer ou bien de terre
J’enfoncerai le clou jusque dans tes artères
Il n’est pas bon d’omettre de bons souvenirs
Mais je suis le seul maître et tu peux me bénir

Souviens-toi de l’amnésie
Souviens-toi de moi
Autour il n’y a qu’hystérie
Et crises de Foi.


            Le 17/01/12.
                             Pascal GERMANAUD





"LES LENDEMAINS QUI CHUINTENT" (Les Pamphlets Vol.12 Evasions)


Nous n’avons plus le temps
De nous voir en cachette
Nous n’avons plus vingt ans
Les doigts sur la gâchette
Nous n’avons plus d’étang
Pour allonger nos jambes
Nous n’avons que du vent
Et des dettes qui flambent

Il y a des lendemains qui chuintent
Comme une bouilloire en attente
Inélégantes mains qui suintent
Avant d’actionner la détente !

Nous n’avons plus le temps
Pour un brin de causette
Ils sont loin nos vingt ans
Moi Tarzan, toi Cosette
Nous n’avons plus autant
Le sourir’ tropical
Car nous avons les dents
Plongées dans un bocal

Il y a des lendemains qui chuintent
Comme une bouilloire en attente
Inélégantes mains qui suintent
Avant d’actionner la détente !

Nous n’avons plus l’élan
Pour courir la vachette
Devenus indolents
Face aux pierr’s qu’on nous jette
Nous n’avons plus vingt ans
Mon amour, tu sais bien
Nous n’avons plus le temps
Un index sur le chien

Il y a des lendemains qui chuintent
Comme une bouilloire en attente
Inélégantes mains qui suintent
Avant d’actionner la détente !

Nous n’avons plus le temps
Tout s’fait à la sauvette
Et passent les printemps
Un peu à l’aveuglette
Nous n’avons plus les champs
Pour fuir à toute bride
Le regard des méchants
Qui perfore nos rides

Il y a des lendemains qui chuintent
Comme une bouilloire en attente
Inélégantes mains qui suintent
Avant d’actionner la détente !

Nous n’avons qu’ nos séants
Menés à la baguette
Pour rêver d’océans
Pour rêver de guinguettes
Nous n’avons plus vingt ans
Entends-tu ? Ma sylphide
Profitons de l’instant
Le barillet est vide !

Il y a des lendemains qui chuintent
Comme une bouilloire en attente
Inélégantes mains qui suintent
Avant d’actionner la détente !


             Le 8/02/11.
                             Pascal GERMANAUD

"LE FOND DE L'AIR" (Les Pamphlets Vol.13 Solitudes)


Le fond de l’air est sec
Et je vide mon sac
De son âme intrinsèque
Sans crainte du ressac
J’y vois prises de becs
Remords, regrets en vrac
Pleurs et salamalecs
Félonies et fric-frac

Le fond de l’air est sec
Et je vide mon sac
De l’empirisme aztèque
Aux confins du Larzac
Attaché aux métèques
Aux métis qu’on attaque
Je me nourris du grec
Du latin, du slovaque

Le fond de l’air est sec
Et je vide mon sac
Du rire des beaux mecs
Et du rictus des macs
Je jette mes « collecs »
Au milieu du tarmac
Et je ferai avec
Mes angoisses, mon trac

Le fond de l’air est sec
Et je vide mon sac
De son trop-plein d’échecs
De souvenirs opaques
Cyniques discothèques
Coups de triques, matraques
Je me nourris du tchèque
Du roumain, du bosniaque

Le fond de l’air est sec
Et je vide mon sac
De ses carnets de chèques
De bien d’autres arnaques
Billes, agates, « bonbecs »
Perdus dans un cul-de-sac
Je me ferai un break
A poil, au bord d’un lac

Le fond de l’air est sec
Et je vide mon sac
Des Derrick, des Houellebecq
Qui m’ont ôté la niaque
Je pars sans un kopek
M’inventer un hamac
Où les bibliothèques
Partagent leur bivouac.


            Le 06/04/11.
                             Pascal GERMANAUD


mardi 7 février 2012

"TU AVANCES ET TU AVANCES" (Les Pamphlets Vol.18 Ombres et Vérités)


Ne bouge plus, bout de femme
Je voudrais juste t’approcher
Te séduire sur un rocher
Où le ressac emporte lames
De fond… en comble j’aimerais
Connaître l’antre de ton âme
La moindre note de tes gammes
La moindre branche en tes forêts

Mais tu avances et tu avances
Comment veux-tu que j’aie ma chance ?
Mais tu avances et tu avances
Comment veux-tu que j’aie ma chance ?

Ne bronche plus, merveilleuse
Apparition ;  je veux toucher
L’ombre à côté de toi, couchée
Comme une arme mise en veilleuse
Et je voudrais me réveiller
Près de cette chaleur moelleuse
Aux plumes d’une humeur soyeuse
Sur une moitié d’oreiller

Mais tu avances et tu avances
Comment veux-tu que j’aie ma chance ?
Mais tu avances et tu avances
Comment veux-tu que j’aie ma chance ?

Arrête-toi, plus un geste
J’ai le cœur qui bat la chamade
Je ne suis pas assez nomade
Et j’ai la poursuite indigeste
Je te jouerais ma sérénade
Si tu posais enfin ta veste
Si tu ne jetais plus le lest
Qui me plombe dans ma panade

Mais tu avances et tu avances
Comment veux-tu que j’aie ma chance ?
Mais tu avances et tu avances
Comment veux-tu que j’aie ma chance ?

Assieds-toi, belle éphémère
Que je te chante mes envies
Que tu me vois en vrai, en vie
Avant de rejoindre les mers
Je voudrais des plaisirs inouïs
Passer une nuit toute entière
Entre tes courbes nues, altières
Entre tes bras…évanoui

Mais tu avances et tu avances
Comment veux-tu que j’aie ma chance ?
Mais tu avances et tu avances
Comment veux-tu que j’aie ma chance ?


           Le 6/12/11.
                          Pascal GERMANAUD





"C'EST LE VENT BETTY" (Les Pamphlets Vol.9 Vers Divers)


C’est le vent Betty
Crevant d’appétit
Petit à petit

Betty c’est le vent
Le vent de la colère
Les raisins de la galère
Sans raison si souvent

Betty s’élevant
Volatile émouvant
Au-dedans des instincts
Des instants incertains

C’est le vent Betty
Le vent en partie
Et ta tête aussi

Betty c’est le vent
Le soleil levant
Derrière et devant
Parfois décevant

Betty sent le vent
Bientôt comme avant
Betty s’enivrant
La nuit sans le vent

C’est le vent Betty
Le vent d’ la bêtise
L’alizé, la bise

Betty c’est la vie
La vie de l’envie
L’envie d’être en vie

Betty c’est le vent
Soufflant sa colère
Dans les courants d’air
En courant, en rêvant

C’est le vent Betty
Crevant d’appétit
Petit à petit

Betty c’est la ven-
-Geance par temps
De pluie ou autant
En emporte le vent

Betty il est temps
Tant que le lit t’attend
De jouer un moment
La Belle au Bois Dormant.


          Le 03/03/87.
                            Pascal GERMANAUD

"LES POUMONS DE MA BELLE" (Les Pamphlets Vol.14 Errances et Irrévérences)


L’écho des bécots
Que nous nous faisions jadis
Est devenu mégot
Eperdu dans les coulisses
Un morceau d’ego
Croise encore nos squelettes
Au fond d’un tripot
Devenu fade, obsolète

Je ne reverrai plus les poumons de ma belle
Ma belle blonde qui a consumé les miens
Il ne me reste qu’un filtre comme chandelle
Et le silence d’ores et déjà fait du bien

Le reste des gestes
Que nous complotions jadis
S’est pris une veste
Entre les doigts de Narcisse
La peste indigeste
A laissé des traces jaunes
Sur mes propos lestes
Et dans mon pharynx aphone

Je ne reverrai plus les poumons de ma belle
Ma belle blonde qui a consumé les miens
Il ne me reste qu’un filtre comme chandelle
Et le silence d’ores et déjà fait du bien

Le fervent appétit
Que nous nourrissions jadis
Petit à petit
S’est vu rétréci par dix
L’amour s’est enfui
Par la porte de mes vices
Nicot m’a séduit
Quand je n’étais qu’un novice

Je ne reverrai plus les poumons de ma belle
Ma belle blonde qui a consumé les miens
Il ne me reste qu’un filtre comme chandelle
Et le silence d’ores et déjà fait du bien

Le « bye-bye » canaille
Que nous nous disions jadis
Me prend aux entrailles
Entre un Zippo et l’hospice
Pris dans les tenailles
D’une putain d’addiction
A mes funérailles
Les reverrai-je en action ?

NON !
Je ne reverrai plus les poumons de ma belle
Ma belle blonde qui a consumé les miens
Il ne me reste qu’un filtre comme chandelle
Et le silence d’ores et déjà fait du bien.


               Le 14/04/11.
                                Pascal GERMANAUD




jeudi 2 février 2012

"SOYONS UNIQUES" (Les Pamphlets Vol.2 Métamorphoses)


En écoutant la politique
On apprend qu’on est dans la merde
Dans les mots comm’ dans la pratique
Il y a des années qui se perdent
Au lieu de sombrer dans l’arnaque
Dans un’ complicité cynique
Pataugeons un peu dans les flaques
Partageons un peu plus le fric
Soyons uniques

Je suis martyr d’ la République
Comme d’autres des dictatures
Oui mais qui donc le revendique
Qui n’a pas peur de la bavure
Au lieu de finir dans la trappe
Au bout d’un silencieux de flic
Faisons qu’ils nous lâchent la grappe
Et fêtons notre alliance ethnique
Soyons uniques

En écoutant cette musique
Cette mélodie du malheur
Je sens qu’ l’amour n’est que physique
Et que la confiance est un leurre
Au lieu de parler solitude
De l’absurde et de l’esthétique
Changeons un peu nos attitudes
Et soyons un peu romantiques
Soyons uniques

En écoutant l’ecclésiastique
Dieu est bon et on en hérite
Mais en vérité y’a un hic
On n’a jamais ce qu’on mérite
Ce n’est pas pour fair’ de l’esbroufe
Mais les homm’s égaux, c’est biblique
L’actualité, c’est la bouffe
Et Jésus devient pathétique
Soyons uniques

En me réveillant pacifique
Je me rends compt’ que je m’enfonce
Que pour paraître sympathique
Il faut qu’ nos voisins nous dénoncent
Au lieu de s’admirer l’ nombril
Et de devenir narcissiques
Mettons notre orgueil en péril
Mettons le feu à l’Antarctique
Soyons uniques

En priant la bombe atomique
D’aller se fair’ sauter ailleurs
Ca donne de l’effet comique
Mais le monde n’est pas meilleur
Au lieu de finasser sans joie
Devant de piètres hypocrites
Rêvons de lois qui sont déjà
Pensées, dites mais non écrites
Soyons uniques.


             Le 05/03/99.
                               Pascal GERMANAUD