mercredi 10 avril 2013

"LES CHEVAUX SAUVAGES" (Mis en musique et chanté par Mendrack via Myspace et Noomiz)



MENDRACK sur Noomiz



LES CHEVAUX SAUVAGES


J’ rêve encor sous la Lune
Au hasard d’un bivouac
Et je compte une à une
Les étoiles en vrac

J’ m’imagine en pur-sang
Devant les grands espaces
Et la crinière au vent
J’oublie l’Homme qui chasse

Il y a des chants qui me reviennent
De beaux souvenirs d’enfant sage
De beaux souvenirs d’enfant sage
Et je vois passer dans la plaine
Au galop, les chevaux sauvages
Les chevaux sauvages

J’ rêve encore à des plumes
En contemplant la mer
Indien longeant l’écume
Sur sa monture fière

J’ m’imagine, grimé
De peintur’s arc-en-ciel
Calumet de la paix
Sans étriers, sans selle

Il y a des chants qui me reviennent
De beaux souvenirs d’enfant sage
De beaux souvenirs d’enfant sage
Et je vois passer dans la plaine
Au galop, les chevaux sauvages
Les chevaux sauvages

J’ rêve aussi sans limites
Sans frontières, sans bornes
A de magiques mythes
Aux histoir’s de Licornes

J’imagin’ sur la lande
Majestueux équidés
Vos actes de légende
Votre vélocité

J’ rêve encore aux ruades
Dignes d’un rodéo
Quand, le cœur en balade
Vos gestes sont des mots

J’ m’imagine parlant
A vos oreilles fines
Et d’un hennissement
J’entends votre comptine

Et je vois passer dans la plaine
Les chevaux sauvages…

Il y a des chants qui me reviennent
De beaux souvenirs d’enfant sage
De beaux souvenirs d’enfant sage
Et je vois passer dans la plaine
Au galop, les chevaux sauvages
Les chevaux sauvages…

      
        Le 2/02/13.
                         Pascal GERMANAUD
(Dédié à la petite sœur de Guillaume Mendrack)

"DE LA POESIE NOIRE" (Les Pamphlets Vol.23 Terne Western)


Mon prince était tout amour
Et il était cool… au début
Des petits clins d’œil soutenus
Brillant comme un abat-jour
Un jour mon prince est venu
Il était con comme un balai
C’était l’orgie en son palais
Surtout lorsqu’il avait bu

De la poésie noire
Ou du slam abyssal
Est tirée cette histoire
Comme témoin du Mal

Comme les gosses font : « Na ! »
Il était susceptible en plus
En maître de sa carte à puce
Moi je pensais : « Ferme-là ! 
Je ne suis pas un bonus
Fourni dans une tombola
Soumise à toute la smala
En pleurant dans du Lotus ! »

De la poésie noire
Ou du slam abyssal
Est tirée cette histoire
Comme témoin du Mal

Mon prince était sans en rire
Une boîte à ordures, un cercle
Avec des poings durs en couvercle
Et comme poignées ses sbires
Comment lui clouer le bec ?
Je le croyais beau, il est laid
Et moi, son Elsa Triolet
N’avait point de plan Orsec

De la poésie noire
Ou du slam abyssal
Est tirée cette histoire
Comme témoin du Mal

Les soirs devenaient si sombres
En sa présence et celle d’autres
Servant de Cour tels des apôtres
Que je ne fus plus qu’une ombre
En souverain, en despote
Quand il posait ses mains grotesques
Sur mes seins comme sur des fresques
Je réclamais la capote

De la poésie noire
Ou du slam abyssal
Est tirée cette histoire
Comme témoin du Mal

Et n’y tenant plus longtemps
Mon prince n’étant plus un prince
N’étant plus celui dont j’en pince
Je conquérais un amant
Ce dernier offrait l’amour
Perdu en une autre province
Si bien que mes pensées évincent
Un passé devenu lourd

De la poésie noire
Ou du slam abyssal
Est tirée cette histoire
Comme témoin du Mal

Je ne pouvais, m’en délivre
Quitter mon prince et riche éphèbe
Pour un romantique du web
Sans emporter de quoi vivre
Il accepta sans remords
De poser sur son testament
De force, moi et mon amant
Avant de croiser la mort…

Mon prince… Charmant !

De la poésie noire
Ou du slam abyssal
Est tirée cette histoire
Comme témoin du Mal.


           Le 22/06/12.
                            Pascal GERMANAUD














"LA...EST MA MUSE" (Les Pamphlets Vol.26 Je Ne Te Hais Point)


J’aurai demain dès l’aube un tout autre regard
J’aurai demain dès l’aube un flou à ton égard
Quitte à passer en fraude des nuits sans sommeil
J’accepte l’émeraude d’un œil en éveil
Non, ne sursaute pas à l’approche insolite
De mes doigts en compas contournant tes limites
Je ne suis qu’un nouveau venu dans ce bas-monde
Renaissant par ta peau et la rime féconde

Ma Muse est là
Là est ma Muse
Ainsi soit l’a-
Mour qui m’amuse
Et qui, plus ja-
Mais, au Dia-
Ble,  jamais ne m’use

J’aurai deux mains en somme au-dessus de tes courbes
Deux mains, après le somme, efficaces et fourbes
Quitte à passer la gomme à tes souvenirs louches
J’accepte d’être l’homme au rouge de ta bouche
Non, ne t’inquiète plus des chagrins accomplis
Je ne suis pas l’élu mais je suis dans ton lit
Je ne suis qu’une éponge absorbant ton rimmel
Renaissant sans mensonge, en doux songes, ma belle

Ma Muse est là
Là est ma Muse
Ainsi soit l’a-
Mour qui m’amuse
Et qui, plus ja-
Mais, au Dia-
Ble, jamais ne m’use


         Le 10/11/12.           
                         Pascal GERMANAUD

"SABORDAGE" (Les Pamphlets Vol.20 Titre éponyme)


Les mots passant de-ci de-là
Je te chante des mots tout doux
Parfois d’autres plutôt tabous
Qui te poussent à sonner le glas
Tu sais, j’aim’rais tout mettre à plat
Mais mon cœur est tel du saindoux
Puis soudain il se sent à bout
Non, je ne le contrôle pas

Tu me dis « les copains, d’accord !
Oui mais les amours d’abord ! »
Je me croyais le Maître à bord
Je t’adore et je t’abhorre
Mill’ sabords !

Les mots tournoyant comme feuilles
Sous ma plume à l’encre acérée
Comme un corps qu’on a lacéré
Encore amarré sur l’écueil
Tu sais, j’aimerais qu’il te cueille
Sans penser, sans arrièr’-pensée
Comme une rose, une pensée
Ou comme une hôtesse à l’accueil

Tu me dis « les copains, d’accord !
Oui mais les amours d’abord ! »
Je me croyais le Maître à bord
Je t’adore et je t’abhorre
Mill’ sabords !

Les mots courants, les mots usuels
Sont un manque de fantaisie
Les mots d’humour, je les saisis
Pour me sentir moins consensuel
Construit, bâti à la truelle
Quand on débarque dans ma vie
Sans me demander mon avis
On pense que je suis cruel

Tu me dis « les copains, d’accord !
Oui mais les amours d’abord ! »
Je me croyais le Maître à bord
Je t’adore et je t’abhorre
Mill’ sabords !

Les mots passant dans mes oreilles
N’ont que le sens de mon humeur
Et peu importent les rumeurs
Aucun cauch’mar dans mes sommeils
Tu sais, j’aimerais au réveil
Te susurrer que je me meurs
Sans toi mais me vienn’nt des horreurs
Et je te gâche le soleil

Tu me dis « les copains, d’accord !
Oui mais les amours d’abord ! »
Je me croyais le Maître à bord
Je t’adore et je t’abhorre
Mill’ sabords !

Les mots filant tels des étoiles
Dans mes noirs carnets de voyages
Ont fait le vid’, le nettoyage
A mettre des vents dans les voiles
Tu sais  j’aimerais, sans escales
T’emmener sur mon coquillage
Mais ce serait sans maquillage
Et aux côtés d’un foutu squale…


            Le 21/01/12.
                             Pascal GERMANAUD

"COMPLAINTE SUR TOILE BLANCHE" (Les Pamphlets Vol.26 Je Ne Te Hais Point)


Sous mon chêne, comme un gland
J’ vivais serein et pourtant
Il manquait à mon bonheur
Des jupons tout en couleur
Le soleil était présent
Mes pinceaux et le printemps
Mais il manquait au tableau
La lumière d’une peau

Car toi seule es ma drogue
Je ne suis pas Van Gogh
Tu m’as laissé en morceaux
Te prenant pour Picasso

Sur ma souche, près du lit
De la rivière endormie
Il manquait, pour être heureux
Deux doux seins volumineux
Le ciel s’était obscurci
Mon chevalet en sursis
Et il manquait à la toile
La brillance d’une étoile

Car toi seule es ma drogue
Je ne suis pas Van Gogh
Tu m’as laissé en morceaux
Te prenant pour Picasso

Avec mon champ, sur la paille
J’ remplaçais l’épouvantail
Il manquait à ma palette
La fève dans la galette
L’oiseau noir s’était enfui
En t’emportant avec lui
Pour achever mon ennui
Il ne manquait que la pluie

Car toi seule es ma drogue
Je ne suis pas Van Gogh
Tu m’as laissé en morceaux
Te prenant pour Picasso

Avant de rentrer bredouille
Dans ma chaumière à grenouilles
Il manquait pour combler l’ tout
Plus qu’une quinte de toux
Et avant qu’ le vent n’ m’enrhume
J’ai fait du pinceau ma plume
Et sur la toile ondulée
Elle s’est mise à hurler

Toi seule es ma drogue
Je ne suis pas Van Gogh
Tu m’as laissé en morceaux
Te prenant pour Picasso !


         Le 04/12/12.
                          Pascal GERMANAUD







"IDENTITE SUSPECTE" (Les Pamphlets Vol.23 Terne Western)


Dans les tourments obscurs de la vie en suspens
Où se meurt Epicure et les copains clopant
On veut, on cherche, on court mais personne ne cède
T’es ma roue de secours
Qui n’a pas besoin d’aide ?
T’es ma roue de secours
Qui n’a pas besoin d’aide ?

Sur les voies tourmentées des âmes en péril
On voudrait surmonter les promesses stériles
On essaie, on se bat, on succède, on accède
T’es mon cœur, ma samba
Qui n’a pas besoin d’aide ?
T’es mon cœur, ma samba
Qui n’a pas besoin d’aide ?

Vers d’autres horizons et de nouveaux repères
On veut l’exhalaison d’un respect qui se perd
On fuit, on part, on file au détour d’un remède
Tu es mon Lexomil
Qui n’a pas besoin d’aide ?
Tu es mon Lexomil
Qui n’a pas besoin d’aide ?

Entre vivre et mourir ou entre chien et loup
On cherche à se nourrir, à prendre rendez-vous
On s’offre, la ramène, aguicheuses barmaids
T’es mon Dieu, mon « Amen »
Qui n’a pas besoin d’aide ?
T’es mon Dieu, mon « Amen »
Qui n’a pas besoin d’aide ?

Contre vents et marées, à l’insu des egos
On voudrait s’amarrer, être libres, égaux
On aime, on fait l’effort en oubliant le bled
T’es mon lien le plus fort
Qui n’a pas besoin d’aide ?
T’es mon lien le plus fort
Qui n’a pas besoin d’aide ?

Sous le soleil propice à de meilleurs augures
On aimerait, complices, inventer la nature
Une nature humaine aux charpentes moins raides
T’es mon Dieu, mon Hymen
Qui n’a pas besoin d’aide ?
T’es mon Dieu, mon Hymen
Qui n’a pas besoin d’aide ?


            Le 7/07/12.
                            Pascal GERMANAUD

"EN ROUE LIBRE" (Les Pamphlets Vol.25 Entre Les Gouttes)


Ce matin, je roule !
Il est 7 heures et d’ la poussière
Agresse mes sinus
J’aurais dû baisser la visière
Ou bien prendre le bus

Ce matin, je roule…
Vers un horizon, sans raison
Un horizon désert
Nulle âm’ qui viv’, plus de saisons
Y’a du spleen dans les airs

Ce matin, je roule, il n’y a pas foule
Je retrouve un équilibre
En roue libre
En roue libre

Ce matin, je roule !
Des pelles et des mécaniques
Agrippent mes oreilles
J’aurais dû prendre un pique-nique
Ou chercher le sommeil

Ce matin, je roule…
En traversant des villes mornes
Sans mater, sans visites
Sans saluer les bêtes à cornes
Ni leurs femmes susdites

Ce matin, je roule, il n’y a pas foule
Je retrouve un équilibre
En roue libre
En roue libre

Ce matin, je roule !
Les cigarettes que j’adore
Me tiennent éveillé
Vive l’Espagne ou l’Andorre
Pour me ravitailler

Ce matin, je roule…
Sans désespoir en contre-jour
Et sans itinéraire
Cœur à l’avant battant tambour
Bris d’ rétros à l’arrière

Ce matin, je roule, il n’y a pas foule
Je retrouve un équilibre
En roue libre
En roue libre…


         Le 15/09/12.
                          Pascal GERMANAUD








mercredi 3 avril 2013

"LE CIEL ET LA MER ONT DES BLEUS" (Les Pamphlets Vol.27 Photographies)


Le ciel et la mer ont des bleus…
Vague à lames nuageuses
Natur’ morte dans les yeux
Du peintre et de sa nageuse

L’horizon trace une voie
Tractée à la diagonale
Bouche des goûts aux abois
Dans une hypnose infernale

Le ciel et la mer ont des bleus…
Suffoquent les cheminées
Larmes choient… Où sont les dieux ?
Rois des océans minés

L’apesanteur en douceur
Emporte au loin les consciences
Car, des brèches de couleurs
Surgit l’azur en substance

Le ciel et la mer ont des bleus…
A l’âme et au paysage
Dans le reflet douloureux
De leurs beautés hors d’usage

Eclats de blocs symétriques
Avant le flou comateux
Du délirium artistique
D’un poète malheureux

Le ciel et la mer ont des bleus…


       Le 17/12/12.
                       Pascal GERMANAUD

"LE FLOUZE DU COMPTABLE" (Les Pamphlets Vol.26 Je Ne Te Hais Point)


J’ dépens’ sans cess’ dans tous les sens
Pour des maîtresses sulfureuses
Des cinq Etoiles ; en ton absence
Et des boutiques luxueuses
Pour une nuit à Tahiti
Un nouvel an dans les Balkans
Une virée en Ferrari
Et une Rolex à vingt ans

Je me suis toujours demandé
Comment mon comptabl’ faisait pour bander !

J’ dépens’ sans cess’ dans tous les sens
Pour des relations opportunes
Des envies en effervescence
J’emprunte à gogo des fortunes
Pour une soirée cocaïne
Coquine à souhait avec striptease
Un smoking avec Limousine
Champagne et caviar aux Marquises

Je me suis toujours demandé
Comment mon comptabl’ faisait pour bander !

J’ dépens’ sans cess’ dans tous les sens
Pour faire plaisir à mes proches
L’argent fait l’ bonheur, quand j’y pense
Et j’oublie les trous dans mes poches
Rien, non, je ne regrette rien
Pour une place au Paradis
Pour un séjour extraterrien 
Dans le théâtre de ma vie

Je me suis toujours demandé
Comment mon comptabl’ faisait pour bander !

J’ dépens’ sans cess’ dans tous les sens
Pour un’ villa à Beyne-Heusay
Ou bien un palais à Florence
Et, pour mon psy, des canapés
Dans des cocktails avant Noël
Ou même après, quelle importance
C’est un cadeau sensationnel
De pouvoir endetter la France

Je me suis toujours demandé
Comment mon comptabl’ faisait pour bander !


       Le 09/12/12.
                        Pascal GERMANAUD







"ENTRE LES GOUTTES" (Les pamphlets Vol.25 Titre éponyme)


Je n’ai pas su me démerder
Jusqu’alors, en jetant les dés
Sur un tapis vert, gris, sans sel
Où trop sale était ma parcelle

A la vente des cartes « Chance »
J’ai dû traîner très, très longtemps
Mais je sais bien qu’en repartant
Un autre élan mèn’ra la danse

De la pluie sombre des années
On voudrait toujours s’échapper
Passer, en omettant les doutes
Sans cicatrices, entre les gouttes !

Du quignon d’ pain au bol de riz
J’ai mis au parfum ma conn’rie
Et pour penser à autre chose
Il faut forcer des portes closes

Je mets le temps mais, peu importe
L’avenir ne se fera pas
En se retournant sur ses pas
Ni en comptant des feuilles mortes

De la pluie sombre des années
On voudrait toujours s’échapper
Passer, en omettant les doutes
Sans cicatrices, entre les gouttes !

Quand le hasard prend le dessus
On ne sait plus si on a plu
Mais plut à Dieu ou à ses saints
Il n’a pas plu sur mes desseins

Je cherche encore, homme blessé
La route, la vague à mon âme
La note juste dans ma gamme
Une étincelle délaissée

De la pluie sombre des années
On voudrait toujours s’échapper
Passer, en omettant les doutes
Sans cicatrices, entre les gouttes !

Je n’ai peut-être pas l’étoffe
D’un Pivot quand on l’apostrophe
Ni le talent de Baudelaire
Mais j’en ai… du spleen dans la chair

Je vis d’un rien, quelle importance !
L’important est de vivre comme
Un poisson loin de l’aquarium
Avant le jour de la sentence

De la pluie sombre des années
On voudrait toujours s’échapper
Passer, en omettant les doutes
Sans cicatrices, entre les gouttes !


          Le 4/09/12.
                         Pascal GERMANAUD










"ON PARTAGERA" (Les Pamphlets Vol.17 En Voie De Disparition)


S’il existe encor, camarades
Quelques gavroch’s aux barricades
On affront’ra les cannibales
Car ce sont eux les trous de balles
On n’est pas dup’s, tu sais, papa
Et pour être libres on mourra
S’il n’ rest’ qu’un poulet au repas
On s’en fout, on partagera !

Autant que fair’ se peut, mon vieux
Ensemble est c’ qui se fait de mieux
N’est-il pas toujours merveilleux
Le Monde, les yeux dans les yeux ?
Vous qui nous taraudez sans cesse
Dans la fange de vos richesses
Vous qui nous tailladez les veines
Pour que votre heur’ de gloire vienne
Autant se casser au Népal
Au son de l’International
Et s’il ne reste qu’un lama
On s’en fout, on partagera !

Issus des banlieues, des campagnes
Ou des chapiteaux , des montagnes
Jouissons des pays de cocagne
Où la vie se vit, ne se gagne !
Reprenons notre pain, nos plats
A ceux qui s’engraissent pour trois
Et s’il ne reste qu’un bout d’ gras
On s’en fout, on partagera !

S’il existe encor, camarades
Quelques gavroch’s aux barricades
On affront’ra les cannibales
Car ce sont eux les trous de balles

On n’est pas dup’s, tu sais, papa
Et pour être libres on mourra
S’il n’ rest’ qu’un poulet au repas
On s’en fout, on partagera !

Sans avenirs et sans abris
On n’a plus rien à perdre ici
Qui croyait prendre, tel est pris
On va se rassasier, merci !
On n’est pas seuls, on est partout
Contre une poignée de voyous
Car les assassins, les barbares
Sont du côté de l’or en barre
Et s’il n’en reste qu’un, ça va
On s’en fout, on partagera !

S’il existe encor, camarades
Quelques gavroch’s aux barricades
On affront’ra les cannibales
Car ce sont eux les trous de balles
On n’est pas dup’s, tu sais, papa
Et pour être libres on mourra
S’il ne reste qu’un matelas
On s’en fout, on partagera !
  

               Le 6/10/11.
                              Pascal GERMANAUD

"CLOUDS BEFORE THE RAIN" (Les Pamphlets Vol.24 A l'Aventure)


J’ai besoin d’autre chose
Des sourires au vent
Une métamorphose
Le nuage suivant
Une porte non close
Un tapis-roulant
Ou volant en osmose
Dans un ciel clément

Sortons les mains des poches
Et les doigts des narines
L’av’nir ne se fait pas sous cloche
Ni ne glisse à la margarine

J’ai besoin d’autre chose
Des espaces plus grands
Des champs de blé, de roses
Le crachin d’un torrent
Un souffle, une overdose
D’air pur, de printemps
Un coup de pieds si j’ose
Au cul du ciment

Sortons les mains des poches
Et les doigts des narines
L’av’nir ne se fait pas sous cloche
Ni ne glisse à la margarine

J’ai besoin d’être proche
De la natur’ des gens
Des plus beaux, des plus moches
Plus faibles ou méchants
Un gamin, un gavroche
Un vieux, un croulant
Une mère, une roche
Au tee-shirt moulant

Sortons les mains des poches
Et les doigts des narines
L’av’nir ne se fait pas sous cloche
Ni ne glisse à la margarine

J’ai besoin d’être proche
Sans cuiller en argent
Sans I-phone ou téloche
Sans masque ou détergent
J’ai besoin d’être proche
De vous simplement
De vos yeux et caboches
De vos sous-vêt’ments

Sortons les mains des poches
Et les doigts des narines
L’av’nir ne se fait pas sous cloche
Ni ne glisse à la margarine

J’ai besoin de guimauve
De doux effleurements
De sortir des alcôves
De l’endormissement
J’ai besoin d’autre chose
Sous le firmament
Une métamorphose
Un débordement

Sortons les mains des poches
Et les doigts des narines
L’av’nir ne se fait pas sous cloche
Ni ne glisse à la margarine

J’ai besoin d’une ondée
D’une pluie de batt’ments
De vos p’tits cœurs ailés
Pour voler béat’ment !

        
         Le 15/07/12.
                          Pascal GERMANAUD