dimanche 3 mars 2013

"SANG ROUGE" (Les Pamphlets Vol.16 Titre éponyme)


J’arbore un Rock’n’roll
Vers des plis bien complices
Où coulent profit’roles
A flots dans tes coulisses
Je roule dans ton lit
Sans penser, sans malice
Je bois jusqu’à la lie
Ta croupe, ton calice
Et peu importe d’où l’on vient
On a du sang rouge en commun

Quand je joue du piano
Sur le noir de ta peau
Je deviens ambidextre
Quand je sens le tempo
Onduler sous ta peau
Je suis le chef d’orchestre
Et peu importe d’où l’on vient
On a du sang rouge en commun

Je m’écoule en rampant
Comme serpent se glisse
Te touche en noir et blanc
Mélangeant nos murs lisses
Murmurant sur tes pans
Qui sentent la réglisse
Que c’est bon quand c’est lent
Le rythme gris métis
Et peu importe d’où l’on vient
On a du sang rouge en commun

Quand je joue du piano
Sur le noir de ta peau
Je deviens ambidextre
Quand je sens le tempo
Onduler sous ta peau
Je suis le chef d’orchestre
Et peu importe d’où l’on vient
On a du sang rouge en commun

Du bout de mes doigts roses
Je roule avec délice
Des « si », des « la » en prose
Sur tes fesses, tes cuisses
Je m’adapte à tes pauses
Je t’aime où je m’immisce
Me servant de la Chose
Comme d’un couteau suisse
Et peu importe d’où l’on vient
On a du sang rouge en commun

Quand je joue du piano
Sur le noir de ta peau
Je deviens ambidextre
Quand je sens le tempo
Onduler sous ta peau
Je suis le chef d’orchestre
Et peu importe d’où l’on vient
On a du sang rouge en commun

Je mixe les musiques
Amertumes et épices
Des chaleurs de l’Afrique
Au glacial Manneken-pis
Pour l’osmose idyllique
De nos chairs d’artifices
Créant toute une clique
 De filles et de fils
Un’ colonie
De petits gris
Et peu importe d’où ils viennent
Ils ont du sans roug’ dans les veines…
Et peu importe d’où ils viennent
Ils ont du sans roug’ dans les veines.

                                      
        Le 19/07/11.
                         Pascal GERMANAUD

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