dimanche 3 mars 2013

"LA PARALLELE" (Les Pamphlets Vol.24 A L'Aventure)


En traversant les terres
Et les villes sordides
J’ai percé le mystère
De l’abandon, du vide
J’ai reconnu mes frères
Mes sœurs, leurs génocides
Je n’ai pas su me taire
A l’orée des suicides

Le mécanisme bat de l’aile
J’ai comme un goût aigre au palais
Ma symétrie, ma parallèle
Je ne te croiserai jamais

Monde dément, monde cruel
Le sempiternel paradoxe
Je m’abandonne à tes ruelles
Combats de nuits sans gants de boxe
Frappent les coups, rient les truelles
Hurlent les loups en « désintoxe »
Mangent tous les Pantagruel
Je croupis, rouillé dans l’inox

Le mécanisme bat de l’aile
J’ai comme un goût aigre au palais
Ma symétrie, ma parallèle
Je ne te croiserai jamais

En vieillissant plus vite
Que l’ébène ou le chêne
Je me sauve et j’évite
Le bûcher ou les chaînes
J’ai loupé les pépites
Pas vu pousser les graines
Dans ma vie décrépite
J’ai marché à la traîne

Le mécanisme bat de l’aile
J’ai comme un goût aigre au palais
Ma symétrie, ma parallèle
Je ne te croiserai jamais

Monde perdu, monde partiel
Au paroxysme de l’Histoire
Je crève dans l’immatériel
Dans un futur aléatoire
Gueulent des voix caractérielles
Du mauvais côté du miroir
Pleurent des mômes « parcs-en-ciel »
Polichinelles des tiroirs

Le mécanisme bat de l’aile
J’ai comme un goût aigre au palais
Ma symétrie, ma parallèle
Je ne te croiserai jamais

En admettant si j’ose
Belle est la vie parfois
Dans un bouquet de roses
Mais ça ressemble à quoi ?
A une vie en prose
A mon grand désarroi
Je n’aime pas la chose
Camisole, paroi

Le mécanisme bat de l’aile
J’ai comme un goût aigre au palais
Ma symétrie, ma parallèle
Je ne te croiserai jamais

Monde écaillé, monde sans ailes
Où je ne me reconnais pas
J’avance au parfum du diésel
Tourne en bourrique les cents pas
Au grenier !  Sextant,  jeux sensuels
S’éteignent les rêves, ici-bas
S’exclament les joies virtuelles
Les « Ailleurs » ne font pas débat

Le mécanisme bat de l’aile
J’ai comme un goût aigre au palais
Ma symétrie, ma parallèle
Je ne te croiserai jamais !


         Le 25/07/12.
                          Pascal GERMANAUD











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