lundi 23 avril 2012

"LE CERCLE VICIEUX DES POETES EN VOIE DE DISPARITION" (Les Pamphlets Vol.17 En Voie de Disparition)



Un homme seul et fourbu
Tyrannisé par les crampes
Se traîne dans l’avenue
Se traîne encore et puis rampe
Sur son visage barbu
Dans ses guenilles qui trempent
Il se sent le bienvenu
Sous les affres de la rampe
Il y est, n’en bouge plus
Vil calvaire sur la tempe
C’est son lot d’être inconnu
Et aussi fier qu’une estampe

Vingt-et-un grammes d’espérance
Pour chaque poète en errance
Vingt-et-un grammes d’espérance
Pour chaque poète en errance

Un homme couvert d’abus
De méchanceté salace
Reste humble lorsqu’il a bu
Le Verbe de gens plus classes
Où les riches s’entretuent
En vrais faucons, en rapaces
Il s’imagine tortue
Blindé d’une carapace
Il y est, n’en bouge plus
Surveillant qu’on ne le chasse
De cet abri farfelu
Tant menacé par les schlass

Vingt-et-un grammes d’espérance
Pour chaque poète en errance
Vingt-et-un grammes d’espérance
Pour chaque poète en errance

Un homme oppressé, sans jus
A exacerbé ses craintes
A son paroxysme où plus
Une règle n’est enfreinte
Dans son regard un salut
Laisse au passant une empreinte
Un genre de douce hallu
« Si Nations étaient étreintes »
Il en sillonne des rues
Evacuant sa complainte
Aux pieds des vers incongrus
Dans les murs et sous les plinthes

Il y est, n’en bouge plus
Quitte à finir à l’absinthe
Les âmes qui lui ont plu
N’étaient pas non plus des saintes

Vingt-et-un grammes d’espérance
Pour chaque poète en errance
Vingt-et-un grammes d’espérance
Pour chaque poète en errance.


          Le 25/08/11.
                           Pascal GERMANAUD





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