lundi 16 avril 2012

"UNITE 21 CHAMBRE 12" (Les Pamphlets Vol.10 Désamours)



Je traverse un couloir glacial
Murs blancs, plafond trop lumineux
J’écarquillerais bien les yeux
Si je pouvais me fair’ la malle
Comment changer de position
Quand on est cloué comme un con
Vêtu d’un tablier sans nom
Sans chemise, sans pantalon

Pâle comme un linge devant des filles en blouse
Je pénètre dans la Quatrièm’ Dimension
L’ « Unité vingt-et-un’ » plein’ de bonn’s intentions
Me dépose en danseuse au cœur d’la « Chambre douze »
L’ « Unité vingt-et-un’ » plein’ de bonn’s intentions
Me dépose en danseuse au cœur d’la « Chambre douze ».

Vers sept heur’ vient l’temps des piquouzes
L’un’ pomp’ mon sang, l’autre m’empale
Fibroscopie, ponction sternale
J’n’ai qu’une envie, hurler du Blues

Adieu Quatrièm’ Dimension
Depuis qu’ défil’nt les allées froides
C’est : « Salut ! », « B‘jour ! », « T’as l’air malade ! »
Avec ma copin’ Perfusion

Et frêle comme un gland devant des femmes en blanc
Je frôl’ les murs humid’s pour m’ frayer un chemin
Jusqu’au bol de lait chaud et au fond du jardin
J’allum’ ma cigarette et m’assois sur un banc

Fragile comme un flan croisant Dupont, Durand
Je longe les brancards en regardant plus loin
Mon grand bol de lait chaud m’appell’ dans le jardin
Auprès de mes croissants, au-dessus de mon banc.

                    
         Le 19/12/09.
                           Pascal GERMANAUD




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