dimanche 6 novembre 2011

"GIBET DE POTENCE" (Les Pamphlets Vol.9 Vers Divers)



Elle avait posé le collet, le piège
J’étais perdu
Je n’avais plus qu’à suivre son manège
J’étais pendu
J’étais dev’nu gibier sans importance
Comment dir’«non !»
J’étais dev’nu son gibet de potence
Son compagnon

Je l’ai rencontrée le nez dans un steak
Au p’tit matin
Et j’ai essuyé son visage avec
Du Sopalin
Elle m’a dit sans finir sa pitance
« Merci garçon! »
Je suis dev’nu son gibet de potence
Son compagnon

Elle était sublime et je le confesse
Ell’ l’était puis-
-Que j’ai fini la nuit contre ses fesses
Entre ses cuisses
Je suis dev’nu son amour de Provence
J’ filais mignon
Je suis dev’nu son gibet de potence
Son compagnon

Je l’ai couvert’ de cadeaux, de bijoux
Et de baisers
Surtout quand elle me rendait jaloux
J’étais lésé
Mais je m’éclipsais sans fair’ d’imprudence
Avec passion
Je suis dev’nu son gibet de potence
Son compagnon

Elle a sûrement flairé le bon coup
J’ deviens son chien
Mais je laisse fair’, la discorde au cou
Car j’ai l’ béguin
Je vis bien heureux de ma dépendance
Elle a l’ pognon
Je suis dev’nu son gibet de potence
Son compagnon

Encore une fois je souhaite à celui
Qui me critique
De trouver un’ femm’ qui gère le lit
Comme le fric
Je suis bienheureux dans ma décadence
Dans ma prison
Tant que je s’rai son gibet de potence
Son compagnon

Encore une fois je dis à ceux qui
M’ font la morale
D’aller se faire voir ailleurs mêm’ si
C’ n’est pas normal
Je suis bien ancré dans son existence
C’ sont mes oignons
Je suis dev’nu son gibet de potence
Son compagnon.


                      Le 21/02/99.
                                        Pascal GERMANAUD

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