samedi 22 décembre 2012

"HERITIERS DES CITES" (Les Pamphlets Vol.17 En Voie De Disparition)


Il était un foie triste dans l’obscurité
Des tripes d’un artiste en insécurité
Au fond d’un bouge louche où toute humanité
Fait insulte à la bouche des habitués
L’humeur y est sordide en toute impunité
Il faut dire qu’un vide y plombe l’unité
Un manque d’empathie et de sincérité
Même l’ombre en pâtit pour ne pas se faire tuer

Au cœur de la cité
Pas de mendicité
Là où la vérité
Devient complexité
Si t’es cette vérité
De la mort, t’es l’héritier !
Si t’es cette vérité
De la mort, t’es l’héritier !

Au bas des bâtiments l’habitude est en biais
Bancale en boniments, bardée de balles aux pieds
Balbutiant en barbant les bleus et les bérets
« Le képi, c’est craquant pour les connes à toqués ! »
Il était un foie triste en cette ébriété
Dans le cœur d’un artiste épris de variétés
« Black, blanc, beur, tous chômeurs ; c’est le prix à payer
Pour qui n’a pas chaud meurt ! »… dans l’esprit des quartiers

Au cœur de la cité
Pas de mendicité
Là où la vérité
Devient complexité
Si t’es cette vérité
De la mort, t’es l’héritier !
Si t’es cette vérité
De la mort, t’es l’héritier !

Un souffle s’emmitoufle, étouffe les friqués
Les pantoufles et moufl’s ne sont pas à briquer
Du foot et de l’esbrouf’ quand vient le vent frisquet
Suffisent à des Mirouf pour créer des criquets
Et par ces chants de oufs, enchanteurs inspirés
Ont chahuté le gnouf et d’autres destinées
L’important est d’aimer Alex Ti-Ben-Diémé
Ou le temps de semer une ère à respirer

Il est un foie en pist’ prêt à recommencer
Dans les chœurs d’un artiste enfin récompensé
Des sons et voix venus d’un coma idyllique
Se sentent reconnus comme un noyau unique

Au cœur de la cité
Pas de simplicité
Là où la vérité
Devient complexité
Si t’es cette vérité
De l’amour, t’es l’héritier !
Si t’es cette vérité
De l’amour, t’es l’héritier !

                             
          Le 31/08/11.
                           Pascal GERMANAUD





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