mardi 18 décembre 2012

"LE CADET DE MES SOUCIS" (Les Pamphlets Vol.15 Rencontres du Troisième Degré)


Je lègue mon corps à l’absence
Pour sustenter à mon lit vide
Vide de toute effervescence
Que vous soyez là ou liquide
Car j’ai plusieurs cordes à mon arc-
En-ciel où reposer mes ailes
D’albatros prêt pour les embarc-
Adèr’s et vacations sensuelles

Depuis que vous n’êtes plus
Que le cadet de mes soucis
Je vous aime en dent-de-scie
Car je vous hais aussi !

Je cède au chantage affectif
N’affectant qu’un alter ego
Le vôtre et je m’en bats les tifs
Eux-mêmes plus longs qu’ l’embargo
Que vous faites sur mes excès
De liberté que je m’empresse
De mettre au grand jour et exprès
Pour celle infirme de la Presse

Depuis que vous n’êtes plus
Que le cadet de mes soucis
Je vous aime en dent-de-scie
Car je vous hais aussi !

Je file droit si ça me sied
Mes restes iront de travers
L’homme est un loup, un carnassier
Et je remettrai le couvert
J’ai d’affreus’s affres quant à vous
Et je n’en démordrai jamais
Tout ce qui est mien est tabou
C’est à bout d’air que je m’en vais

Depuis que vous n’êtes plus
Que le cadet de mes soucis
Je vous aime en dent-de-scie
Car je vous hais aussi !

Je fige le temps d’un adieu
Et vous laisse à vos sinécures
Car je n’ai cure de vos dieux
Je pars en manque d’Epicure
Me fixer un but bien malingre
Même si je n’en ai l’usage
Un but sans plus ni violon d’Ingres
Aux antipod’s de votre image

Depuis que vous n’êtes plus
Que le cadet de mes soucis
Je vous aime en dent-de-scie
Car je vous hais aussi !


           Le 6/07/11.
                           Pascal GERMANAUD





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