lundi 10 décembre 2012

"INCOGNITO" (Les Pamphlets Vol.17 En Voie de Disparition)


Je m’en allais un soir de pluie
Egaré … où m’étais-j’ garé ?
Les pieds nus, sans faire de bruit
Pour n’ pas réveiller la tarée !
Que croyait-elle avec ses griffes ?
M’enfermer longtemps dans sa cage ?
Une étoile, oui ! Mais de shérif
Agrippait, ferme, son corsage !

Je ne laissais aucune trace
Puisque pieds nus et sous l’averse
J’avais fugué, niqué sa race
A la teigneuse, à la perverse !

Je partais sans me retourner
Dans l’humidité de la bruine
M’offrant ailleurs une tournée
Courant librement à la ruine
Je le plaignais ce p’tit merdeux
Avec son nez en saxophone
Je le plaignais ce malheureux
A qui j’ai vendu mon i-phone

Je ne laissais aucune trace
Puisque pieds nus et sous l’averse
J’avais fugué, niqué sa race
A la teigneuse, à la perverse !

Je m’en allais un soir d’orage
Epris d’un doux ricanement
C’est bon de manquer de courage
Fuir une sourc’ d’emmerdements
Quand je pense qu’elle aurait pu
M’harnacher aux barreaux du lit
Pour que je ne la quitte plus
Que j’obéisse à sa folie

Je ne laissais aucune trace
Puisque pieds nus et sous l’averse
J’avais fugué, niqué sa race
A la teigneuse, à la perverse !

Une ribambelle d’enfants
Me promettait-elle à venir !
Mon accord semblait évident
Avec mon droit de ne rien dire
Ô Dieu du ciel et de la paix
Faites tout pour qu’ell’ me la foute
Odieuse avec moi elle était
Me privant d’amis et de foot !

Je ne laissais aucune trace
Puisque pieds nus et sous l’averse
J’avais fugué, niqué sa race
A la teigneuse, à la perverse !


            Le 21/09/11.
                             Pascal GERMANAUD


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