mercredi 5 septembre 2012

"SANS PERMIS DE PORT D'ARMES" (Les Pamphlets Vol.17 En Voie de Disparition)


Statique dans ce hall de gare
Le hasard faisant bien les choses
Nous nous somm’s croisés par hasard
Du moins j’ai croisé tes bas roses
Assis, les yeux assez hagards
Sur le sol, le temps de la pause
Je matais les heur’s de départs
Pour partir un jour si je l’ose

Sans permis de port d’armes
Tu m’as fusillé du regard
Femme fatale au charme
Plus destructeur qu’une cougar

Haleine herbeuse et teint blafard
Je soupçonnais tes dessous chics
De me redonner le cafard
Et de mieux me couper la chique
De longues jambes criaient : « Gare
Aux égarements nostalgiques
Tu s’ras perdant dans la bagarre
Pour d’autres nous serons magiques ! »

Sans permis de port d’armes
Tu m’as fusillé du regard
Femme fatale au charme
Plus destructeur qu’une cougar

En quarantaine et sans dollars
Je fantasmais sur des mollets
Dans mon crâne houleux d’ex-tôlard
Toute ma peine s’envolait
J’ m’imaginais dans la Jaguar
Qui, au soleil, nous conduirait
Au nez des émirs et des couards
Me jalousant ; moins guillerets
Mais…

Sans permis de port d’armes
Tu m’as fusillé du regard
Femme fatale au charme
Plus destructeur qu’une cougar

Quand l’horloge du hall de gare
A jeté ses longues aiguilles
Sur mon visage, sans égards
J’ai pris une claque, ma fille
J’ai levé mon cul de vieux loir
Saisi mon balai, ma béquille
Et j’ai astiqué les couloirs
En saluant tes bas-résille

Et…
Sans permis de port d’armes
Tu m’as fusillé du regard
Femme fatale au charme
Plus destructeur qu’une cougar.


             Le 24/09/11.
                              Pascal GERMANAUD


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