Tu me dis que je suis un
petit con
Quand je fais du Rap sous
ton balcon
C’est pour ça que je monte à
l’échelle
Pour voir si tu as fait la
vaisselle
Non, je ne suis pas
susceptible
Mais seulement sensible
Seulement sensible
Tu dis que je n’ai aucune
culture
Mon corps, pourtant, est une
sculpture
Je lis dans tes yeux de la
moquerie
Tu vois que pour toi,
parfois, je lis
Non, je ne suis pas
irascible
Mais seulement sensible
Seulement sensible
Tu me dis aussi que je parle
trop
Que je suis un ara, un
escroc
Dès lors, dans un silence
d’église
J’en reste coi, près de mes
valises
Non, je ne suis pas
susceptible
Mais seulement sensible
Seulement sensible
Tu dis toujours que je n’ai
pas la cote
Avec tes amis que j’asticote
Que je n’ai que mon pote,
mon clan
Qui compte quand je lève le
camp
Non, je ne suis pas
irascible
Mais seulement sensible
Seulement sensible
Tu me dis que mes poèmes
sont nuls
Des mots tendres, doux, qui
s’accumulent
Qui font plaisir, qui
chargent la mule
Je pense « je
t’aime » et puis j’annule
Non, je ne suis pas
susceptible
Mais seulement sensible
Seulement sensible
Tu dis que tu me trouves
très moche
C’est sûrement ce qui nous
rapproche
Tu n’as pas la langue dans
ta poche
Mais j’ai bien d’autres
leçons de « cloche »
Non, je ne suis pas irascible
Mais seulement sensible
Seulement sensible
Tu dis que je ne serai
jamais riche
En ne survivant que de
bakchichs
Toi qui es prodigue et qui
t’affiche
Que connais-tu d’autre que
la triche ?
Non, je ne suis pas susceptible
Mais seulement sensible
Seulement sensible.
Le
24/03/11.
Pascal GERMANAUD
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