dimanche 20 janvier 2013

"LE CHOIX EST FAIT" (Les Pamphlets Vol.21 Ailes et ÎLES)


L’humanité vacille et les fous sont en ville
En mode destruction derrière leur nœud pap’
Ils portent la faucill’ pour buter du civil
Des têt’s en réduction comme monnaie du Pape
La Grande Société en prendrait pour son grade
Si la faiblesse, un soir, attirait leurs regards
Choisir entre chauffer les pelouses des stades
Ou chauffer les trottoirs de la rue Vaugirard
Le choix est fait !

Les bouch’s encor fumant’s aux relents de ris d’ veau
Et les bulles de Champ’ éclatées sur la soie
Ne craignent pas l’amiante au bord des caniveaux
Sous les feux de la rampe elles ne s’apitoient
La Haute Société affalée sur l’estrade
Contemple son Histoire en humant un cigare
Choisir entre chauffer les pelouses des stades
Ou chauffer les trottoirs de la rue Vaugirard
Le choix est fait !

La connerie pullule et se prend pour un dieu
Un dieu couvert, prodigue au-dessus de sa loi
Où la bonté recule elle avance pour mieux
Se voir danser la gigue en se léchant les doigts
L’Immense Société est un marché qui brade
Des peaux blanches ou noir’s pour des noces barbares
Choisir entre chauffer les pelouses des stades
Ou chauffer les trottoirs de la rue Vaugirard
Le choix est fait !

Les fanfarons s’habillent en Prada, en ronds-d’-cuirs
Soulagent leur vessie dans vingt mètres carrés
Retourn’nt à la Bastille où ils ne font que nuire
A la mémoire, aux cris des ombres du passé
La Fourbe Société sans pitié, en brimades
Fait mine de s’asseoir au milieu des combats
Choisir entre chauffer les pelouses des stades
Ou chauffer les trottoirs de la rue Vaugirard
Le choix est fait !

La Vierge immaculée en pél’rinage à Lourdes
N’a pas de concession à offrir en partage
Se sent-elle acculée ? Peut-être est-elle sourde ?
Ou bien la possession a-t-ell’ pris l’avantage ?
La Sainte Société en pieuse promenade
Ne fait don que d’espoir en arrivant trop tard
Choisir entre chauffer les pelouses des stades
Ou chauffer les trottoirs de la rue Vaugirard
Le choix est fait !

Les politiques en touchent un mot dans les beuv’ries
Et oublient bien au chaud que dehors c’est la mort
Qui grelote et se couche en croyant que Paris
A un cœur d’artichaut et aura des remords
La Frêle Société entourée de rocades
En son antre est un couard dans les yeux d’un clochard
Choisir entre chauffer les pelouses des stades
Ou chauffer les trottoirs de la rue Vaugirard
Le choix est fait !


             Le 14/02/12.
                              Pascal GERMANAUD

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