vendredi 1 juin 2012

"L'ERE DES ECONOMIES" (Les Pamphlets Vol.18 Ombres et Vérités)


Comme l’autruche, tête en terre
Tu n’ vois pas ton cul qui dépasse
Et les coups de pieds par derrière
Te rappell’nt que t’as la vue basse
Regarde-toi, regarde en face !

Quand on te tape sur l’épaule
Agoraphobe dans la foule
Tu t’effaces et perds le contrôle
Peur de te fondre dans le moule
Regarde-toi, très cher… de poule !

Tous ces moments de désarroi
Cumulés sans parcimonie
T’isolent comme des parois
Qui te privent ainsi d’harmonie
C’est l’heure des économies
C’est l’ère des économies

Comme ton voisin, ton collègue
Ou comme ton ami l’avare
Tu mets de côté, tu te lègues
Tout ce qu’aspirent tes buvards
Ecoute-toi, t’es peu bavard !

Quand tu sens la respiration
Le souffle lourd du vent mauvais
Tu te cloîtres ; en hibernation
Prêt à couper comme l’orvet
Ta propre queue pour de l’or vrai !

Tous ces moments de désarroi
Cumulés sans parcimonie
T’isolent comme des parois
Qui te privent ainsi d’harmonie
C’est l’heure des économies
C’est l’ère des économies

C’est sur une voie sans saveur
Et dans un monde matériel
Que tu enfermes tes valeurs
Petit bonhomm’ superficiel
Petit bonhomme artificiel !

Quand, dans ta rue, au pas d’ ta porte
Le paumé meurt de froid, de faim
Tu vois le Diable qui l’emporte
Pourvu que t’arrives à tes fins 
Renifle-toi, sois au parfum !

Tous ces moments de désarroi
Cumulés sans parcimonie
T’isolent comme des parois
Qui te privent ainsi d’harmonie
C’est l’heure des économies
C’est l’ère des économies

C’est en refermant ta coquille
Le dos voûté, en t’immergeant
Que les orteils tu te mordilles
Crevant le nez dans ton argent
Tu vois qu’il y avait plus urgent

Comme l’autruche, tête en terre
Tu n’ vois pas ton cul qui dépasse
Et les coups de pieds par derrière
Te rappell’nt que t’as la vue basse
Regarde-toi, regarde en face !

Tous ces moments de désarroi
Cumulés sans parcimonie
T’isolent comme des parois
Qui te privent ainsi d’harmonie
C’est l’heure des économies
C’est l’ère des économies.

             Le 11/12/11.
                             Pascal GERMANAUD

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